J'avoue mon étonnement face au traitement réservé, en fin d'après-midi, à la proposition de loi relative aux mineurs non accompagnés, puis, ce soir, au texte concernant les black blocs. Ces deux questions majeures intéressent énormément les Français. On expliquait tout à l'heure qu'environ 60 % des mineurs non accompagnés – qui représentent tout de même un coût annuel de 50 000 euros par mineur, évidemment assumé par le contribuable français – sont en réalité des majeurs, qui grugent donc l'État français et bénéficient d'une protection à laquelle ils ne devraient pas avoir droit. Et vous ne faites rien !
Ce soir, nous examinons un texte portant sur la lutte contre les black blocs. Alors que les Français en ont absolument ras-le-bol de voir chaque samedi – ou à chaque manifestation, quand il peut s'en tenir une – des individus casser des vitrines et attaquer les forces de l'ordre sans que personne ne semble réagir, et alors qu'on vous propose une solution clef en main, tout à fait respectueuse des libertés, puisque notre collègue Brindeau a précisément veillé à reprendre les arguments du Conseil constitutionnel pour les contourner et proposer une solution conforme à la Constitution, là encore, vous ne faites rien ! Vous dites : « circulez, il n'y a rien à voir, on laisse tomber : tant pis, continuons comme ça, les black blocs ont de beaux jours devant eux » ! Pardonnez-moi, mais je ne comprends pas : derrière les beaux discours de fermeté, il n'y a aucun acte – il n'y a rien du tout !