mais ceux-là même que vous aviez convoqués, c'est-à-dire les citoyens de la Convention, vous ont donné la note de 2,510 pour les conclusions auxquelles vous êtes arrivés ! Enfin, le projet de loi a été jugé insuffisant par 110 organisations écologistes, plus le Haut Conseil pour le climat.
Ce qui est insuffisant en matière écologique est sans doute inutile – mais, après tout, pourquoi pas – , mais surtout dangereux. Ne pas être à l'heure est dangereux, car le moment écologique est placé sous le signe de l'urgence. Le changement climatique est commencé. Nous sommes certains de passer à une augmentation de température de 1,2o C depuis le début de l'ère industrielle. Nous sommes dans la sixième extinction des espèces, avec une réduction drastique de la biodiversité : 1 million d'espèces menacées. L'élévation du niveau des océans est commencée. Nous savions tous que la question se poserait car, dès la COP21 à Paris, les représentants des États îliens étaient venus protester contre le fait que le document proposé ne les protégeait pas du fait que leur nation serait rayée de la carte par la montée des eaux si l'on en restait à l'élévation de la température prévue. Et c'est parce qu'ils sont intervenus de cette manière que les dirigeants français ont compris qu'il fallait prendre l'initiative de changer le niveau d'élévation de température proposé par la COP21. Pourtant, à la sortie, nous avons tous vu que, dans les documents d'engagement des États, ce n'était pas + 1,5o C degré qu'ils prévoyaient pour eux-mêmes, mais + 3,5o C, autrement dit, la consommation assurée de la catastrophe. Des dizaines d'îles sont déjà englouties ; 12 000 le seront prochainement. Il y a déjà 25 millions de réfugiés climatiques dans le monde ; il y en aura 250 millions, d'après l'Organisation des Nations unies (ONU).