Nous sommes entrés dans un moment de basculement : ce moment, c'est celui des dix prochaines années. Certains phénomènes sont irréversibles, nous n'y pouvons plus rien. Vous avez cité tout à l'heure, madame la ministre, l'événement de la vallée de la Roya, et je vous approuve. L'évaporation de la mer Méditerranée, qui est une sorte de lac avec une ouverture de seulement 13 kilomètres sur l'océan mondial, se déroule plus vite que les autres mers du monde, tant et si bien que, pour chaque degré supplémentaire, c'est 7 % de pluies et de condensation en plus, et que toute la façade méditerranéenne est condamnée à des chutes d'eau torrentielles que ni la nature, qui n'était pas prévue pour cela, ni les installations humaines ne sont capables d'amortir.