… chacun tranchera, à n'en pas douter, avec l'étendard de l'urgence à la main. Je sais que vous repousserez ma motion de rejet préalable – cet outil existe et je peux bien l'utiliser, vous qui parlez à douze sur ce texte.
La civilisation humaine est aussi menacée par trois autres facteurs. Tout d'abord, le modèle économique qui a consisté à faire baisser tous les prix a accéléré le cycle de la marchandise et de l'argent, en un mot, le capitalisme. Pour appliquer ce modèle, on a développé des élevages ultra intensifs, qui sont les premiers et principaux foyers des zoonoses, celles-ci étant apparues depuis que les êtres humains font de l'agriculture et au sein des premières villes. Leur échelle est maintenant celle de l'économie globalisée, dans laquelle un virus apparaissant à un endroit se répand de manière certaine et endémique sur toute la surface de la terre. Ces élevages sont la cause de la transmission accélérée des épidémies, dont le nombre a triplé lors des quinze dernières années. En outre, les villes, qui constituent aujourd'hui l'habitat essentiel des êtres humains, sont menacées par la montée des eaux puisque les plus grandes villes du monde se trouvent au bord de l'eau. Voilà pour l'habitat.
Ensuite, problème plus terrible encore, les réseaux. À notre époque, ce sont les réseaux qui font les villes et les villes qui font les peuples. Les réseaux collectifs sont indispensables à la production et à la reproduction de l'existence matérielle des gens. Or les réseaux ne sont pas compatibles avec le déchaînement de la violence du changement climatique. Un réseau d'électricité à haute tension, à 40 degrés de température et un vent de 170 kilomètres-heure, n'a plus aucune solidité, comme on a pu le vérifier aux États-Unis d'Amérique où des incendies gigantesques se sont déclarés pour cette raison.
Voilà que le changement climatique est considéré comme une menace pour le système économique dominant lui-même, puisque celui-ci est entièrement globalisé et financiarisé. La Banque centrale européenne, une succursale du parti communiste français sans doute,