Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
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À cette heure, la France, partie prenante d'une intervention militaire que le monde entier observe, est sans doute aussi observée alors qu'elle délibère. Le monde verra que l'Assemblée nationale française est partagée entre ceux qui ont des raisons, qu'ils défendent et argumentent, d'approuver cette action, et ceux qui, comme nous, l'opposition...
Cette discussion ne nous affaiblit pas. Elle nous montre pour ce que nous sommes : une démocratie et la matrice de toutes les républiques de l'ère moderne. Mais quelle que soit la nature des raisons qui nous opposent, il faut que chacun entende, sur la terre entière, la position commune des Français, d'un bout à l'autre de cet hémicycle. Toutes...
Le recours aux armes chimiques est proscrit. Nous, Français, avons des raisons particulières d'insister sur ce point. D'abord, parce que notre nation a été martyrisée, mais ensuite parce que c'est à Paris, et à notre initiative, qu'a été adoptée la convention sur l'interdiction des armes chimiques, en 1993.
Il faut rappeler qu'à cette occasion, hélas ! nous n'avions pu obtenir que les puissants signent l'accord que proposaient les Français, qui portait aussi sur l'interdiction des armes bactériologiques. Faisons le voeu que nous n'ayons jamais à le reprocher à ceux qui, à ce moment, ont refusé de signer. Partant de cela, je veux dire comment nous...
… nid d'autant plus agité que s'y trouvent 42 % des réserves de gaz de l'univers, et 47 % de celles de pétrole, ce qui donne à chacun de puissantes raisons d'agir et de se sentir concerné.
Nous ne pourrons nous contenter de dire que seule la morale guide nos pas car, alors, on s'étonnera que celle-ci ne nous ait pas conduits à secourir les malheureux Rohingyas, dont chacun sait qu'ils sont persécutés, ou, sur le même territoire, les malheureux Kurdes, dont chacun sait également qu'ils sont abandonnés.
De même, nous ne pourrons pas non plus faire croire qu'en bombardant, nous sommes uniquement mus par le désir de faire respecter les résolutions de l'ONU, sinon, nous en ferions de même pour celles qui concernent la Palestine ou Cuba.
Vous pouvez crier, chers collègues. Je ne polémique pas, j'argumente. C'est dans ce contexte, où la morale et le suivi des résolutions de l'ONU ne trouvent pas aussi complètement que vous le pensez leur compte, que nous sommes intervenus. Sans preuves.
Je ne dis pas sans certitude ni sans conviction. Je ne dis pas que nos services ne sont pas capables d'évaluer précisément ce qu'il en est. Mais, dans le droit international et dans l'action internationale, on ne peut agir que sur la base de preuves affirmées par les organismes qui en sont responsables. Or ceux-ci étaient en train de faire leu...
Frapper la veille de la réunion de la Ligue arabe, sans tenir aucun compte de ce qui pourrait s'y dire ; ne tenir aucun compte de l'Organisation de l'unité africaine qui, depuis s'est exprimée, c'est continuer la vieille méthode des puissances impériales, qui ne tiennent pas compte des peuples, au nom desquels elles prétendent agir.
Je vous le dis avec regret, car je préférerais ne pas avoir à vous le dire compte tenu de l'idée que je me fais de ma patrie, nous sommes intervenus sans aucun allié de l'Union européenne, ce qui montre assez quelle fumisterie est l'idée d'une défense et d'une armée communes.
Chers collègues, je sais que l'on compte le temps, mais écoutez-moi ! Nous avons tous écouté le Président de la République, dimanche soir. Nous l'avons entendu dire qu'il s'était retenu de participer à la réunion d'Astana. Que voulons-nous ? Le succès du trio d'Astana, qui réunit la Turquie, la Russie et l'Iran, pour ne citer qu'eux ? Voulons-...
Monsieur le Premier ministre, je veux saluer votre comportement à l'égard des parlementaires, en tout cas à l'égard de mon groupe : vous m'avez prévenu que vous organiseriez une réunion dimanche, et nous avons pu échanger avec le souci des responsabilités que nous exerçons, vous de manière très éminente, moi comme président de groupe. Je ne vou...
Qu'est-ce qu'une déclaration de guerre qui n'en est pas une, quand on attaque un pays à plus de 3 000 kilomètres de distance ? Devons-nous considérer que bombarder trois usines, ce n'est pas une déclaration de guerre
Une déclaration de guerre nous eût imposé un débat du Parlement. Et voici le premier coup que je vois à ce qui s'est produit : si le Président de la République française a dit, dès le mois de mai, qu'il y avait une ligne rouge à ne pas franchir, qu'est-ce qui, depuis le mois de mai, a empêché que l'on en discute ici, et que l'on établisse un pr...
Nous sommes dans le monde des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. C'est fini le temps où, à quelques pays, on pouvait décider pour tout le monde ; tenez-vous le pour dit !