Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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C'est par et avec l'assemblée des députés que, depuis le premier jour, nous avons voulu ouvrir des issues à chacune des étapes de cette crise. Nous agissons conformément à notre principe politique le plus fondamental. Le Parlement est toujours supérieur à la monarchie présidentielle, parce que chacun y travaille en pleine lumière, sous le contr...

Dans toute cette affaire, une fois de plus, le hasard n'aura fait qu'accoucher du prévisible. Le contingent, en effet, réalise souvent le nécessaire. M. Benalla n'est pas la cause des problèmes, il en est le symptôme.

La maladie est profondément enracinée. Elle porte un nom : c'est le présidentialisme, qui rend fou ; la monarchie présidentielle. Ses effets destructeurs ruissellent au long de toutes les chaînes de commandement. Tout est aggravé désormais par l'illusion qui vous tient lieu de doctrine : le marché partout. Au fond, la hiérarchie parallèle qu'a...

Le prétexte de la rapidité, de la flexibilité a fonctionné une fois de plus comme une reprise de refrains déjà entendus à tout propos. Quel que soit le sujet, vous n'aimez ni l'État, ni les fonctionnaires.

Vous ne voulez pas renforcer l'État républicain. Vous voulez gommer sa présence, partout où vous le pouvez.

La semaine passée, sans que je puisse vous répondre, hélas, vous m'avez lancé que les sociétés seraient devenues démocratiques quand elles ne se sont plus souciées de la vertu, mais qu'elles ont préféré s'attacher au droit et aux règles. C'est pour moi une bien désolante affirmation, à laquelle je suis complètement opposé. La vertu en politiqu...

Car la République n'est pas un régime neutre. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » en rappelle les objectifs politiques. Ils disent quel est le contenu concret de la vertu. Je crois vous connaître assez, monsieur le Premier ministre, pour savoir que vous ne le renierez pas. Mais vous ne voyez pas à quel point ce que vous faites vous en é...

De notre controverse, il n'y a que ceci d'utile : dire ce dont l'affaire Benalla est le nom. À cette heure, qui doit mener le monde : le marché ou la vertu ?

Une « tempête dans un verre d'eau », dit le Président. Des tempêtes terribles ravagent en effet le monde et les verres d'eau deviennent rares parce que, dans le monde entier, les lois ont préféré le marché à la vertu. Et si la terre entre en dette écologique demain mercredi, c'est encore à cause de cela.

Veut-on la privatisation de tout, jusqu'à la sécurité du premier personnage de l'État, ou l'élargissement des biens communs, à commencer par la démocratie ?

Les circonstances ont permis un télescopage significatif et remarquable. Toute cette affaire s'est déclenchée tandis qu'était présenté ici un nouveau texte constitutionnel, qui allait aggraver toutes les conditions les plus rigides de celui que nous connaissons déjà.

Autrement dit, si ce texte était passé, vous auriez aggravé les conditions propices à des événements du type de l'affaire Benalla.

Ne faites pas semblant de croire qu'il s'agirait seulement d'une correction technique du texte fondamental. « Assumez ! », comme vous le dites à tout propos et sur tous les sujets ! Dites la chose telle qu'elle est en réalité ! Vous affirmez n'avoir pas renoncé à ce projet. Alors, puisqu'il est à l'opposé de ce que nous croyons juste et nécessa...

Lors des questions au Gouvernement, vous m'avez reconnu un engagement de longue date pour le passage à une VIe République. C'est le moment pour moi de vous dire qu'un lien nouveau existe entre ce projet et le moment présent. Quoi que vous en disiez, quoi que vous vouliez faire, l'affaire en cours aura profondément aggravé la crise de méfiance p...

Vous le savez autant que moi, un grand peuple comme le nôtre ne peut consentir à des autorités dont il conteste la légitimité parce qu'elles ne respectent pas la loi qui s'applique à tous les autres.

Les gouffres d'abstention qui défigurent déjà notre démocratie vont s'élargir. On ne peut continuer comme cela. La République et la démocratie ne sont pas des mots mais des pratiques. L'une et l'autre sont menacées quand il n'y a pas un consentement massif et déterminé du grand nombre aux lois et à la légitimité de ceux qui les mettent en oeuvre.

Mais ce n'est pas ce que nous demandons à cette heure, ni ce que nous proposons par nos votes. Nous croyons que c'est une nécessité de savoir si, comme vous le dites, le peuple est d'accord avec la monarchie présidentielle que vous aviez prévue. Le référendum sur votre projet est une possibilité de commencer à en finir avec la grève politique ...

La forme, c'est le fond qui remonte à la surface. Après qu'ont été mises en cause l'opposition parlementaire, dont aucun d'entre vous n'a l'air de supporter l'existence même, la presse, la justice, qui est censé venir le chercher ? Alors nous répondons : nous y sommes prêts, nous voici !

Ce n'est pas à vous que ces mots s'adressent, monsieur le Premier ministre, mais à celui qui vous envoie assumer ses fanfaronnades à sa place. Le Président affirme que, depuis Capet, le monarque manque au pays. Nous croyons l'inverse, que nous n'avons pas fini de détrôner les monarques, tout le temps et partout, dans la cité comme dans l'entre...

assassiné un 31 juillet, disait que la grande révolution avait laissé le peuple roi dans la cité et serf dans l'entreprise.