Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
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Une « tempête dans un verre d'eau », dit le Président. Des tempêtes terribles ravagent en effet le monde et les verres d'eau deviennent rares parce que, dans le monde entier, les lois ont préféré le marché à la vertu. Et si la terre entre en dette écologique demain mercredi, c'est encore à cause de cela.
Veut-on la privatisation de tout, jusqu'à la sécurité du premier personnage de l'État, ou l'élargissement des biens communs, à commencer par la démocratie ?
Les circonstances ont permis un télescopage significatif et remarquable. Toute cette affaire s'est déclenchée tandis qu'était présenté ici un nouveau texte constitutionnel, qui allait aggraver toutes les conditions les plus rigides de celui que nous connaissons déjà.
Autrement dit, si ce texte était passé, vous auriez aggravé les conditions propices à des événements du type de l'affaire Benalla.
Ne faites pas semblant de croire qu'il s'agirait seulement d'une correction technique du texte fondamental. « Assumez ! », comme vous le dites à tout propos et sur tous les sujets ! Dites la chose telle qu'elle est en réalité ! Vous affirmez n'avoir pas renoncé à ce projet. Alors, puisqu'il est à l'opposé de ce que nous croyons juste et nécessa...
Lors des questions au Gouvernement, vous m'avez reconnu un engagement de longue date pour le passage à une VIe République. C'est le moment pour moi de vous dire qu'un lien nouveau existe entre ce projet et le moment présent. Quoi que vous en disiez, quoi que vous vouliez faire, l'affaire en cours aura profondément aggravé la crise de méfiance p...
Vous le savez autant que moi, un grand peuple comme le nôtre ne peut consentir à des autorités dont il conteste la légitimité parce qu'elles ne respectent pas la loi qui s'applique à tous les autres.
Les gouffres d'abstention qui défigurent déjà notre démocratie vont s'élargir. On ne peut continuer comme cela. La République et la démocratie ne sont pas des mots mais des pratiques. L'une et l'autre sont menacées quand il n'y a pas un consentement massif et déterminé du grand nombre aux lois et à la légitimité de ceux qui les mettent en oeuvre.
Mais ce n'est pas ce que nous demandons à cette heure, ni ce que nous proposons par nos votes. Nous croyons que c'est une nécessité de savoir si, comme vous le dites, le peuple est d'accord avec la monarchie présidentielle que vous aviez prévue. Le référendum sur votre projet est une possibilité de commencer à en finir avec la grève politique ...
La forme, c'est le fond qui remonte à la surface. Après qu'ont été mises en cause l'opposition parlementaire, dont aucun d'entre vous n'a l'air de supporter l'existence même, la presse, la justice, qui est censé venir le chercher ? Alors nous répondons : nous y sommes prêts, nous voici !
Ce n'est pas à vous que ces mots s'adressent, monsieur le Premier ministre, mais à celui qui vous envoie assumer ses fanfaronnades à sa place. Le Président affirme que, depuis Capet, le monarque manque au pays. Nous croyons l'inverse, que nous n'avons pas fini de détrôner les monarques, tout le temps et partout, dans la cité comme dans l'entre...
assassiné un 31 juillet, disait que la grande révolution avait laissé le peuple roi dans la cité et serf dans l'entreprise.
C'est à cette libération qu'il faudra s'atteler. Le choix est donc de ne pas être traîtres à nous-mêmes, comme nous le recommande Étienne de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire. Si nous voulons être libres, nous devons faire un choix entre vous censurer ou encourager vos appétits de pouvoir absolu. Nous vous censurons.