Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
13 interventions trouvées.
Nos collègues allemands doivent se réjouir du romantisme qui règne ici à propos des relations franco-allemandes. Je suis désolé de dire que je vais y mettre un terme…
… du moins dans le discours car, comme vous, je partage l'affection et la nécessité de la fraternité. Quelque effort qu'ait fait le président de notre assemblée – et il en a fait beaucoup, je veux lui rendre cet hommage – , il ne nous aura pas convaincus.
L'idée même de ce condominium franco-allemand nous insupporte. Il n'est pas conforme aux intérêts de la France dont les vues et les sympathies, notamment culturelles, se situent très largement au sud de l'Europe : rien ne doit être fait qui indispose les autres partenaires de l'Europe en leur donnant l'idée que tout se décide à deux.
Au demeurant, nous sommes très hostiles à la création de droits particuliers pour les régions transfrontalières, qui rompraient l'unité et l'indivisibilité de la loi, qui sont consubstantielles à la République française, même si nous savons parfaitement qu'en Allemagne, les Länder ont cette différence de réglementation et de droit. Nous n'avons...
Nous désapprouvons également avec force cette idée de nous atteler, comme il nous est à nouveau proposé de le faire, à l'OTAN et à l'ordolibéralisme, doctrine officielle de la majorité conservatrice allemande, reprise d'ailleurs souvent par les sociaux-démocrates eux-mêmes qui ont été convertis. Nous ne croyons plus, en outre, qu'il y ait de s...
afin que les peuples les acceptent plutôt qu'ils ne les découvrent à la faveur de débats dont ils ignorent les tenants et les aboutissants, faute d'avoir appris que tel ou tel texte avait été adopté. Nous pensons surtout que l'environnement idéologique d'un texte compte presque autant que le texte lui-même, dans les circonstances présentes d'u...
Comment peut-on parler du soutien à la voie européenne – en plus, formulé en anglais : European way of life – sans dire un mot des 87 millions de pauvres liés à ce modèle économique particulier, sans dire un mot des millions de chômeurs, sans leur tendre, si peu que ce soit, une main ? Mme Kramp-Karrenbauer a, bien sûr, raison de souligner que...
Si ce truisme jouit d'une grande faveur, ici et là, je voudrais rappeler deux choses : en toute hypothèse, il faut d'abord distribuer si l'on veut que les gens produisent, parce que les travailleurs ne vivent que de leur salaire.
Ensuite, s'il est bien de produire, il faut aussi éviter de prendre les richesses des autres. Cette phrase ne veut strictement rien dire ! Ce rappel à l'ordre est absolument insupportable. Mme Kramp-Karrenbaueur nous dit également que « la communautarisation des dettes, l'européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum...
Il se trouve à Strasbourg parce que Strasbourg incarne une histoire, quelque chose de plus grand que chacun d'entre nous : c'est la raison pour laquelle il ne saurait être question d'envisager la suppression du siège du Parlement européen à Strasbourg !
J'ajoute, puisque nous en sommes à parler de siège, qu'il est tout de même curieux, après l'accord franco-allemand d'Aix-la-Chapelle, dans lequel, nous autres Français, avons accepté que les Allemands aient un siège au Conseil de sécurité – on se demande bien pourquoi : l'urgence serait plutôt d'y voir des Indiens ou des Latino-Américains, qui ...
Pour conclure, je tiens à souligner combien je trouve déplorable cette ambiance. Je vous mets en garde : il ne s'agit aucunement de manifester quelque sentiment hostile au peuple allemand, loin de là ! Combien de traits communs avons-nous avec lui, en littérature, en musique ? Existe-t-il d'ailleurs une autre musique écoutable qu'allemande ?
On voit ce qui vous fait réagir : la musique ! J'ai affirmé qu'on ne peut pas prendre position sur un événement aussi improbable que la Création. Je ne suis pas d'accord avec Mme Kramp-Karrenbauer, et je pense n'être pas le seul, lorsqu'elle affirme que la cohésion de nos sociétés est rendue plus hétérogène par l'immigration. Nous ne le croyon...