Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
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Je ne respecterai peut-être pas les recommandations de Mme la rapporteure, mais sans craindre qu'elle me censure : elle n'en a pas le pouvoir. Il lui appartiendra en revanche de dire, après m'avoir écouté, ce qui, de mon propos, entre dans le cadre qu'elle a fixé. Vous savez aussi bien que moi, mes chers collègues, que ce texte traite d'un suj...
Cela dit, je n'étendrai pas mes compliments au reste. Je vais prendre un détail en exemple, pour vous faire sourire. Trente-quatre listes en France, c'est beaucoup, mais c'est la démocratie : pourvu qu'elles réunissent les conditions, toutes les listes peuvent être déposées. Les maires s'arrachent les cheveux : où trouver trente-quatre panneaux...
Comme il n'y en avait pas trente-quatre, ils ont décidé de n'en prendre que vingt, et de les couper tous en deux, si bien qu'à Marseille, nos panneaux ne correspondent pas à la taille des affiches officielles.
Je suis sûr que le ministre de l'intérieur y mettra bon ordre : la loi c'est la loi, même à Marseille, et la taille des panneaux est définie par la taille des affiches officielles ! J'en viens à des remarques moins réjouissantes. Nous avons eu l'occasion de protester, et je le refais à la tribune de l'Assemblée nationale – où le ferais-je sino...
Nous n'en resterons pas là ! Après ma protestation solennelle à cette tribune, nous allons dire d'autres choses, demain, et Mme Manon Aubry s'en chargera. Je suis sûr que vous êtes tout marri des conditions de la démocratie, mais vous aurez d'autres raisons de l'être. Si vous votez le texte proposé, vous acceptez que soixante-treize élus angla...
Le président français dit qu'il n'est pas d'accord avec cet automatisme. Mais ce n'est pas si simple : selon le chef de cabinet de M. Juncker, Martin Selmayr, un Spitzenkandidat victorieux ayant fait campagne dans toute l'Europe pour obtenir une majorité de sièges aura une plus forte légitimité, en tant que président de la Commission, qu'une pe...
Mais c'est l'histoire ! Ceux qui oublient le temps long, ceux qui oublient l'histoire ne peuvent pas s'en protéger.
On ne se protège que de ce qu'on connaît. Pour ma part, je suis comme vous tous sur ces bancs : je souhaite que ce soit définitivement le passé. Mais pour que ce soit le cas, il faut s'en souvenir.
Pourquoi faisons-nous les choses ? Parce qu'elles ont un sens symbolique. De même, la composition du Conseil de sécurité de l'ONU a un sens symbolique. Si l'on devait décider de la modifier, il ne faudrait pas se contenter d'attribuer à l'Allemagne un siège, ainsi que nous le demande son gouvernement. Je le répète et je sais que cela choque : ...
Je l'admets, chère collègue, et c'est après tout ce qu'a décidé le PPE. Il se trouve que si, donc, tout le monde était d'accord, le président français ne l'est plus. Et je ne souhaite pas, moi non plus, que ce soit Manfred Weber, et je l'ai dit au Président en lui donnant une raison qui va vous faire dresser les cheveux sur la tête : je ne suis...
… a été confirmé par Stéphane Séjourné – et je tiens à lui rendre hommage ; eh oui, cela arrive – , directeur de campagne de la liste En marche et lui-même candidat. Il nous apprend qu'il est « probable » que le groupe des Verts, le groupe socialiste et le groupe du Parti populaire européen, c'est-à-dire vous, à droite, fassent partie d'une maj...
Autrement dit, En marche, Les Républicains, les socialistes et les verts, vous envisagez de faire partie d'une même majorité au Parlement européen. Après quoi vous nous expliquerez que l'Europe, ce n'est pas la France. Eh bien, si l'Europe, ce n'est pas la France, tout le reste de vos arguments tombent.
Ah oui ? Je me réfère à l'histoire… La dernière fois, vous nous avez expliqué qu'il fallait voter pour vous afin que M. Juncker ne devienne pas président de la Commission et, une fois élus, vous avez pourtant voté pour lui ! C'est exactement ce que vous êtes en train de faire aujourd'hui et M. Séjourné, lui, au moins, dit les choses clairement....
Et d'Emmanuel Macron, il dit : « Je pense qu'il place juste ses cartes un peu partout. » Dites, Emmanuel Macron placerait ses cartes un peu partout ? Le même Spitzenkandidat du PSE ajoute : « Tout ce que je peux faire, c'est d'essayer de lui proposer quelque chose qui pourrait l'attirer, et attendre de voir quels choix il fait. » Ce M. Timmerma...
Son ton est assez spécial. On pourrait croire que tout cela est une histoire lointaine qui concerne ce Spitzenkandidat qui, après tout, a bien le droit de faire sa campagne électorale comme nous les faisions autrefois, aux comices agricoles, en faisant des propositions séduisantes dans l'espoir que les gens suivent. Mais, depuis, la situation ...
Ne dites pas, chère rapportrice, que je m'écarte du sujet. J'entends montrer que ce texte, qui a l'air technique, qui n'évoque qu'un nombre de députés, et que nous devrions voter en cinq minutes, contient en réalité toute une logique politique qui aboutira à la catastrophe démocratique que nous connaissons déjà en Europe : la grande coalition. ...
La grande coalition, c'est la fin de la démocratie politique. Si, après s'être engueulés, on arrive dans une assemblée où tout le monde est d'accord pour désigner le même président, c'est qu'on s'est moqué des électeurs, et c'est ce qui est en train de se préparer : la grande coalition quadripartite sur laquelle on a cru bon d'interroger Yannic...
Merci, monsieur Brindeau, de partir avec lucidité de mon intention et de la méthode. L'Assemblée nationale est, en effet, une tribune, et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai voulu être député du peuple français, plutôt que de siéger dans le conseil d'administration d'une association dont on vérifie à intervalles réguliers le nombre de membres a...
croit que mon propos est une marque de soutien. Or vous savez aussi bien que moi que ce n'est pas du tout le cas. N'embrouillons pas le débat.
Qui que soit le Président de la République de mon pays, je n'aime pas qu'on lui parle mal depuis l'étranger. Je n'accepte pas que le gouvernement de la droite allemande traite de cette façon le gouvernement français et son président, en nous repoussant ainsi en deux mots. Je tenais à le dire. Par ailleurs, madame la rapportrice, j'ai au moins ...