Les amendements de Julien Aubert pour ce dossier

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Monsieur le ministre d'État, j'aimerais vous parler d'un jour de colère, celui de la mobilisation du 17 novembre prochain.

J'aimerais vous parler de Gérald, un ouvrier spécialisé que j'ai rencontré, qui gagne 1 350 euros par mois et qui a vu son pouvoir d'achat amputé de 155 euros par mois à cause de la hausse du prix du carburant.

Gérald ira manifester le 17 novembre prochain, comme des milliers de Français. Je suis inquiet, car sans cautionner le blocage des routes, nous pensons, chez Les Républicains, que cette colère citoyenne est tout à fait légitime. Elle est légitime au plan fiscal. Certes, vous n'y êtes pour rien si le prix du pétrole augmente, mais en quelques a...

Elle est légitime au plan politique. Il perce dans vos discours un certain mépris pour ces millions de Français qui ne peuvent pas faire autrement que de se chauffer au fioul ou de rouler au diesel. On dirait que vous voulez les punir, comme s'ils étaient de mauvais citoyens, comme s'il fallait les rééduquer comportementalement.

Vous me parlez d'urgence climatique, et moi je vous parle d'urgence sociale. Vous menez une politique inverse à celle de Robin des Bois, car ceux qui bénéficient de votre politique sont plutôt urbains et aisés : pour faire des travaux de rénovation énergétique, il faut des moyens. Pour bénéficier d'un crédit d'impôt, il faut payer des impôts.

Pour la France périphérique, le sujet de la mobilité est vital : sans carburant, pas de travail, et sans travail, pas de pain. Pour trouver un emploi, ils traverseront peut-être la rue, mais pas la ville ! Quant à l'augmentation de la taxe carbone sur le fioul, elle va conduire les ménages les plus précaires à renoncer à se chauffer, car votre...