Les amendements de Loïc Prud'homme pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, samedi, j'ai expérimenté physiquement les violences policières dénoncées depuis des semaines.

Je quittais tranquillement la manifestation des gilets jaunes quand, sans raison, les forces de l'ordre ont chargé et, après que j'ai décliné mon identité de député, m'ont asséné plusieurs coups de matraque.

Ceci est révélateur de la dérive autoritaire du Gouvernement. Chaque samedi, de plus en plus de citoyennes et citoyens pacifiques sont frappés, mutilés, mis en garde à vue, à cause d'une doctrine de maintien de l'ordre qui ne fait qu'exacerber la violence. De fait, vous utilisez la police et la justice pour réprimer toute contestation sociale,

par exemple en prolongeant abusivement des gardes à vue de gilets jaunes sans aucun fondement. Lors du vote, il y a quelques jours, de la proposition de loi visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations, dite « anti-casseurs », notre collègue Charles de Courson s'inquiétait avec nous de la dérive possible...

Il a fait un amalgame, à dessein, s'agissant de la réalité légale qui prévaut lors de manifestations, déclarées ou non, dans le but de limiter arbitrairement le droit constitutionnel de manifester,

tout cela sans aucune protestation du ministre de l'intérieur, qui délègue la basse besogne. Monsieur le Premier ministre, dois-je maintenant me cacher pour éviter la répression politique et l'arbitraire,

de Paris à Bure, de Strasbourg à Bordeaux ? Dois-je m'enfuir en courant devant des forces de l'ordre censées garantir notre sécurité ? Je m'y refuse.

Je vous demande si vous approuvez ces façons d'agir, notamment les propos tenus à mon endroit par le préfet de la Gironde. Si ce n'est pas le cas, monsieur le Premier ministre, je vous demande solennellement de relever le préfet Didier Lallement de ses fonctions.

Je vous demande enfin ce que vous comptez faire immédiatement pour garantir les libertés constitutionnelles qui nous concernent toutes et tous.

Dans toute l'Europe les jeunes, conscients de l'aveuglement irrationnel conduisant à prôner une croissance infinie dans un monde fini, ont décidé de se mobiliser. Ils veulent décider de leur avenir en prenant maintenant des mesures radicales contre le changement climatique.

Ils parlent déjà de décroissance énergétique, et semblent avoir saisi ce problème évident mieux que vous. Cette génération sait que votre passivité la condamne. Alors que, dans dix ans, nous risquons d'être submergés par la fonte de l'immense glacier Thwaites, et c'est tout l'Antarctique qui est aujourd'hui menacé. Mais peut-être est-ce sur l...

Votre fausse écologie libérale, ils n'en veulent pas ! Cette génération sait que l'écologie ne peut être que populaire, que la lutte contre le changement climatique ne se fera pas sans un véritable partage des richesses et une lutte contre les inégalités.

Tandis que, partout, la jeunesse se lève, vous continuez à vous coucher – devant les lobbys pétroliers et nucléaires ; devant les rentiers de l'évasion fiscale ; devant les multinationales aux dividendes indécents, qui saccagent nos vies, les sols, les océans, les rivières et les forêts.

Après le constat du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – GIEC – , qui nous laissait deux ans pour changer de trajectoire, cette jeunesse réclame la justice sociale et environnementale avec l'énergie du désespoir. Face à l'urgence et à l'importance des enjeux, je souhaite que le Premier ministre me réponde mais surto...

Monsieur le ministre de l'économie et des finances, le groupe Ford vient d'annoncer la fermeture du site de Blanquefort pour le 1er septembre 2019, refusant sa reprise par le groupe Punch Powerglide.

Huit-cent-quarante-sept emplois seront supprimés dans dix mois. C'est une catastrophe économique et sociale. Le choix de Ford entre reprise et fermeture s'est fait sur un seul critère : payer le moins possible. Depuis des jours, on entend les réactions outrées et faussement naïves de responsables politiques : « honte », « trahison », « décision...

Ford, ce sont 7 milliards de bénéfices en 2017 et plus de 100 millions d'euros de subventions publiques perçues depuis dix ans. Ford, c'est le symbole de votre absence de vision industrielle. Vous pensez que la compétitivité est un objectif, qu'il faudrait s'aligner sur l'Autriche avec sa semaine de 60 heures ou encore sur la Bulgarie avec son ...

Pour Ford ou Arcelor, dans ce contexte de nécessité publique, une loi y suffirait – ce que confirme le Conseil constitutionnel. Les salariés n'ont que faire des larmes de crocodiles et des regrets d'élus inefficaces. Il faut des actes maintenant !

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'action et des comptes publics, ministre des comptes Facebook, des comptes Twitter, des comptes Instagram et des comptes Snapchat. Monsieur le ministre, vous érigez le selfie en arme de traque fiscale massive. Si vous n'étiez pas le boute-en-train que nous connaissons tous, nous aurions pu prendre cet...

Depuis 2008, la Direction des finances publiques a subi 2 000 suppressions de postes par an ; le nombre de contrôles fiscaux baisse depuis trois ans et vous supprimez encore 2 313 postes, rien qu'en 2019, dans votre ministère et chez ses opérateurs. Comment analyser plus de données avec moins d'agents du fisc ? Le Gouvernement essaie de se don...