Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

11 interventions trouvées.

Monsieur le ministre, commençons par mettre les choses à plat et évitons les effets de manche. Ne prétendez pas que nous découvrons seulement la question de l'eau. Je rappelle que le groupe de La France insoumise a présenté, dès sa première niche parlementaire, une proposition de loi constitutionnelle visant à faire de l'accès à l'eau un droit ...

Je rappelle également que nous avons été à l'origine d'une mission d'information sur la gestion des conflits d'usage en situation de pénurie d'eau et d'une autre sur la ressource en eau. Enfin, nous avons aussi usé de notre droit de tirage pour créer une commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés...

…je tiens à réaffirmer avec force – c'est pourquoi je souhaite que vous répondiez à ces amendements très importants – que la première mesure sanitaire à prendre est non de restreindre les libertés, mais de garantir le droit à l'eau et à l'assainissement. Or, vous le savez, le droit à l'eau est bafoué en outre-mer, ce dont nos concitoyens et co...

En second lieu, il faut impérativement mettre en place, surtout dans les territoires qui ont été empoisonnés au chlordécone, un encadrement des prix des bouteilles d'eau, qui représentent un coût insupportable pour nos concitoyens et concitoyennes ultramarins.

Permettez-moi de clarifier certaines choses. En premier lieu, lorsque nous avons regretté qu'au sein du SMO, les citoyens n'aient qu'un pouvoir consultatif et non un pouvoir décisionnaire, nous relayions le sentiment de nombre d'associations et de collectifs d'usagers.

Votre propre directeur de cabinet, auparavant préfet, a lui-même déclaré que, si nous reprenions les mêmes pour recommencer, nous retomberions dans une impasse : je suis d'accord avec lui. Non seulement la place des usagers n'était pas la bonne, mais la question de la régie publique ou de la délégation de service publique n'étant pas tranchée,...

En ce qui concerne ensuite la compétence eau, nous ne sommes pas pour sa recentralisation et défendons une compétence communale, avec laquelle nous n'avons aucun problème.

Le problème, quel est-il ? C'est qu'on ne peut pas toujours se retrancher derrière l'échelon communal ou la compétence locale. L'État a d'ailleurs procédé à des réquisitions lorsque les enfants ne pouvaient plus aller à l'école parce qu'il n'y avait plus d'eau ou lorsqu'il n'y a pas d'eau à l'hôpital ou que l'eau contient des matières fécales. ...

Avant de défendre mon amendement, je précise que je n'ai pas remis en cause le SMO. Nous avions soutenu sa création mais voulions l'améliorer, raison pour laquelle nous avons voté contre la PPL. Avec cet amendement, nous proposons pour la Guadeloupe, ce que la majorité vient de rejeter pour Mayotte, à savoir qu'en temps d'épidémie, l'État fixe...

Nous ne demandons rien d'extraordinaire ! En cas de catastrophe naturelle ou d'inondation ou de tempête, l'État le fait déjà : ne sommes-nous pas dans une situation absolument exceptionnelle et insupportable, avec, vous l'avez rappelé, madame Benin, des familles endeuillées et des gens en train de mourir ? C'est cela dont nous parlons, et le dr...

J'ai mis le cas de la Guadeloupe à part car, lors de la commission d'enquête, nous y avons passé dix jours. En Guadeloupe, nous sommes dans une situation où les soignants, comme plusieurs d'entre vous l'ont dit, expliquent qu'ils sont obligés de trier les patients, que l'hôpital est devenu un mouroir, qu'ils doivent parfois laver les patients à...