Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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Si l'enfer « c'est les autres », celui d'Emmanuel Macron manque cruellement de place. Les autres, pour le Président de la République, ce furent d'abord les pauvres. Dommage pour lui, ils étaient 10 millions. Pour la peine, il leur retira 5 euros d'aide personnalisée au logement et ne cessa de les appauvrir pendant cinq ans.

Il commença par user de sobriquets à leur endroit. « Ceux qui ne sont rien » n'auront qu'à « traverser la rue pour trouver un emploi », afin de se « payer un costard » car, visiblement, on « dépense un pognon de dingue dans les aides sociales ».

Puis il fit peser sur eux une malédiction : si les gens sont au chômage, ils devraient percevoir moins d'indemnités pour cesser de l'être ! Tâche ardue quand on compte plus de demandeurs d'emploi que d'emplois disponibles… Mais son devoir était accompli : il fit de leur existence un enfer. Les militants écologistes furent les suivants. Le Prés...

Il fit de même avec les gilets jaunes, à qui il appliqua à la lettre la règle « œil pour œil, dent pour dent ». Certains gilets jaunes perdirent ainsi un œil, d'autres des dents, voire, de manière plus originale, une main.

Vinrent ensuite les professeurs et personnels de l'éducation nationale. Tous n'étaient que des fainéants patentés, des frileux incapables d'ouvrir la fenêtre pour faire cours lorsqu'il fait moins 2 degrés dehors, des bons à rien – pas même à aller aux fraises. Enfin, Emmanuel Macron fit entrer de nouveaux venus dans son enfer : les non vacciné...

Jusqu'au jour précis où l'enfer d'Emmanuel Macron manqua de place, puisqu'il s'était mis tout le peuple à dos. Car le Président de la République ne sait pas gouverner autrement qu'en désignant des ennemis. La fonction principale d'Emmanuel Macron n'est pas de donner les grandes orientations de la nation, mais bien les grandes orientations quant...

Au hasard, regardez les taux de vaccination à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans les zones rurales. Autrement dit, il s'agit de personnes pauvres et dont l'accès aux soins est entravé par leurs conditions sociales. Ces mêmes personnes souffrent le plus souvent de comorbidités et sont les plus exposées aux formes graves du covid-19. Ces personn...

D'autres ne sont pas vaccinés par choix. Parmi eux, des personnes seulement hésitantes, à qui vos méthodes, semblables à un revolver braqué sur la tempe, ont déplu. Soit ! Pensez-vous que ce texte les convaincra davantage ?

Probablement pas, mais peu importe à Emmanuel Macron. Pour lui, l'enfer c'est les autres, et particulièrement tous ceux qui lui donnent tort. Au diable les recommandations de la Défenseure des droits, qui évoque les risques pesant sur les libertés publiques liés aux passes sanitaire et vaccinal. En enfer, la CNIL – Commission nationale de l'in...

J'y viens, collègue ! Depuis mars 2020, douze textes prétendument sanitaires ont été soumis au Parlement, sommé de les examiner et de les voter tel quel dans la nuit où ils ont été découverts. Preuve en est encore aujourd'hui : une commission express a été convoquée à vingt-deux heures hier, pour un examen le lendemain dans l'hémicycle. Sur ce...

…mais ce n'est pas grave ! N'est-ce pas curieux de pouvoir boire un verre assis, mais pas debout ? Absolument pas ! Comment les habitants de Guadeloupe ou de Mayotte peuvent-ils appliquer les gestes barrières s'ils n'ont pas d'eau au robinet ? Comme d'habitude, ils se débrouilleront ! Et n'est-ce pas quelque peu improductif de dérembourser l...

Le déni permanent, l'orgueil et enfin l'amateurisme : voilà à quoi nous assistons. Collègues, voici une information : nous sommes en pandémie ! Elle ne date pas d'hier, mais depuis deux ans il semblerait que le Gouvernement la découvre à chaque instant. Chaque jour, il agite les bras frénétiquement, fait de grands gestes, se trémousse, mais san...

D'abord, M. Emmanuel Macron apparaît à la télévision pour faire des annonces. Puis vous vous précipitez, monsieur le secrétaire d'État, pour les corriger. M. Jean Castex n'a ensuite même pas le temps d'enfiler ses lunettes que M. Véran hurle déjà dans cet hémicycle qu'il faut aller le plus vite possible, au risque de causer des morts. Et, à la ...

Rendez-vous compte : à la cinquième vague, après une mobilisation historique, le ministre de l'éducation envisage de, peut-être, donner des masques aux enseignants.

Les hôpitaux manquent toujours de soignants. Les soignants manquent toujours d'équipements. À la cinquième vague, les hôpitaux manquent de lits, ce qui est logique vu que vous en avez supprimé 5 700 rien qu'en 2020.

Au fond, pour gérer cette crise, vous n'avez fait que scruter deux courbes : celle des contaminations au covid-19 et celle de la saturation des hôpitaux.

Le nombre de suicides qui explose chez les jeunes, les déprogrammations d'opérations, les retards de diagnostic : tout cela ne compte pas ! Et en attendant que ces deux courbes se croisent, au moins auriez-vous pu investir dans l'hôpital public, de manière à éviter que les établissements ne soient à genoux. Non, dites-vous, car cela reviendrai...

Deux ans ! La crise du coronavirus n'est pas une parenthèse dont nous sortirons du jour au lendemain, aussi longtemps que vous ne traiterez pas ses causes à la racine. Collègues, ce que nous vivons pourrait bien préfigurer les bouleversements sociaux que nous connaîtrons lors d'événements climatiques extrêmes. Le jour viendra peut-être où une p...

Il est pourtant de notoriété publique que nous ne viendrons pas seuls à bout du virus. Garantir un accès universel au vaccin relève de l'intérêt général humain.

Cela signifie rétablir les droits humains partout où ils sont bafoués. En Guadeloupe, vous n'avez même pas daigné distribuer des bouteilles d'eau à la population qui en manquait, en déclenchant le plan ORSEC – organisation de la réponse de sécurité civile – eau potable. Cela prendrait des années et coûterait trop cher, m'avez-vous répondu. Cel...