Les amendements de Patrick Hetzel pour ce dossier

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On l'aura compris, l'article 8 pose un vrai problème. Nous sommes en effet un certain nombre à considérer que les débats doivent pouvoir se dérouler. La volonté de museler l'opposition en réduisant le temps de parole n'est donc pas une bonne chose. Je propose, à travers cet amendement, que « pour chaque texte examiné en séance publique, la Con...

Refuser cette possibilité, c'est porter atteinte au débat démocratique, et, contrairement à ce que disait précédemment un collègue de la majorité, ce débat ne peut se réduire à celui des amendements.

Dans la discussion générale, nous pouvons prendre de la hauteur, donner un avis général sur le texte dans son ensemble. Tout cela ne peut être regardé comme secondaire.

Comme le président Lagarde, nous proposons d'inverser la philosophie du texte, à savoir de maintenir la règle en vigueur, qui accorde dix minutes à chacun, et de laisser aux présidents des groupes le soin de décider, éventuellement, de passer à cinq minutes – car, le président Lagarde l'a excellemment souligné, cette réduction peut être justifi...

La complexité de certains textes justifie qu'on dispose de temps pour argumenter. Ce temps, manifestement, vous ne voulez pas le donner. C'est donc la démocratie qui va y perdre car, encore une fois, le Parlement a aussi une fonction tribunitienne, qu'il ne faudrait pas négliger.

L'article 8 nous oblige à revenir aux origines même de nos fonctionnements démocratiques. Pour les grands auteurs, la séparation et l'équilibre des pouvoirs constituent des règles de base. Être membre d'un parti de tradition gaulliste ne m'empêche pas de vous dire que, depuis 1958, le pouvoir exécutif a pris le pas sur le pouvoir législatif. Pl...

Pour aller dans le même sens, je dirai que nous touchons à un aspect essentiel, rappelé par certains collègues, notamment David Habib qui, en commission, avait insisté sur cette question. Avec cet article, vous voulez museler l'opposition et surtout créer quelque chose de très problématique : je vous en donnerai deux illustrations. Tout d'abord...

Par ailleurs, quelle idée de vouloir limiter à un orateur par groupe ! Il faut bien être de La République en marche pour imaginer cela ! Nous ne sommes pas des blocs monolithiques !

Lorsque je me suis présenté à l'élection législative, il y a deux ans, le logo des Républicains figurait sur mon affiche parce qu'il faut être clair vis-à-vis de nos concitoyens. Mais je m'exprime toujours ici en mon âme et conscience,...

... comme le font tous les députés. Vouloir réduire la discussion à un orateur par groupe, c'est singulièrement baroque et très révélateur de la manière dont cette majorité envisage le travail parlementaire. Nous le voyons bien : il y a un grand chef, Jupiter, et une seule expression de parole.

Parce que ce n'est plus un Parlement, en procédant de la sorte, nous nous orientons – et je pèse mes mots – vers une dictature !