Les amendements de Perrine Goulet pour ce dossier
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Depuis la première lecture du projet de loi de finances, nous vivons un moment grave qui appelle, de notre part à tous, de la responsabilité. Notre pays vit une colère sociale qui vient de loin et dont nous connaissons les origines.
Nombreux sont ceux qui ont l'impression de payer toujours plus sans bénéficier des services qu'ils sont en droit d'attendre. Il s'agit là d'un problème de justice fiscale. Les Français veulent pouvoir vivre correctement de leur travail et c'est légitime.
Le Président de la République a décrété lundi dernier l'état d'urgence économique et sociale, tout en poursuivant l'ambition de transformation du pays que le peuple a choisie il y a dix-huit mois. Nous devrions tous, dans cet hémicycle, soutenir ses propositions, qui vont dans le bon sens, y compris ceux qui, parmi nous, ont une responsabilité ...
Car il ne faut pas se mentir : si nous en sommes là aujourd'hui, ce n'est pas uniquement de notre fait.
Mme Taubira, ancienne garde des sceaux – il me semble, Mme Rabault, que vous la connaissez bien – , a souligné hier, dans Le Journal du Dimanche, la responsabilité de la gauche. Selon elle, sa famille politique – la vôtre – « doit dégager très vite une perspective, au lieu de continuer à bavarder, rabâcher, radoter des choses informes et insens...
À la lecture de ces mots pleins de bon sens, je vous invite à réfléchir et à faire preuve d'un peu d'humilité : se remettre en question est une preuve d'intelligence et de courage. Malgré la tempête, nous maintiendrons le cap : nous redresserons la France !
Nous avons entendu la colère, nous y répondrons avec les mesures présentes dans ce projet de loi de finances et nous continuerons à y répondre très bientôt avec le grand débat sur le nouveau contrat pour la nation.
En attendant cette échéance, je vous demande de ne pas profiter de cette colère sincère et légitime pour la dévoyer. Le groupe La République en marche ne votera pas la motion de rejet préalable.