Les amendements de Philippe Vigier pour ce dossier
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L'acte II, promis par le Président de la République il y a plus d'un an, n'a pas eu lieu. Quel dommage ! Votre décision d'engager la responsabilité du Gouvernement est en la démonstration incontestable. Pourtant, qu'avions-nous entendu à la suite de la mobilisation des gilets jaunes ? Que les décisions ne seraient plus prises de Paris, par Pari...
Elle aurait certainement dû permettre de mieux prendre en considération le handicap, et de mieux reconnaître l'engagement au service des autres : celui de parents pour élever leurs enfants, celui d'un proche qui sacrifie tout pour aider un parent dépendant.
Oui, une telle réforme aurait pu accomplir la promesse d'égalité et de justice, celle de demeurer fidèle à l'idéal de progrès de la France. Cette promesse, chers collègues, a le visage de Jean Moulin, lorsque le Conseil national de la Résistance, du fond de l'adversité, imaginait les « jours heureux » d'un peuple alors éreinté par la guerre et ...
Cette promesse a enfin le visage apaisé de nos aînés, qui ont acquis des droits, au prix d'une vie de labeur, ou celui, reconnaissant, de tous les Français que la solidarité nationale a protégés des accidents de la vie. Cette promesse n'a pas, monsieur le Premier ministre, le visage d'une réforme aux contours flous et au contenu trop nébuleux,...
Cet échec est avant tout celui de votre méthode. Je veux parler de votre méthode sur les retraites, caractérisée par une absence de visibilité sur le financement…
… et la pénibilité, par un recours sans précédent aux ordonnances, et par une étude d'impact bâclée, dont le Conseil d'État a dénoncé l'indigence.
Pourquoi n'avez-vous pas voulu recourir au temps législatif programmé, comme le permet le règlement de l'Assemblée – je l'ai demandé lors de la discussion générale ?
Pourquoi n'avez-vous pas pris l'engagement d'associer les groupes parlementaires à l'élaboration des ordonnances – je l'ai demandé à plusieurs reprises ? Pourquoi prendre le risque d'une censure, même partielle, par le Conseil constitutionnel ?
Pourquoi n'avons-nous pas poursuivi les débats un mois de plus ? Nous avons examiné 13 000 amendements en quinze jours : 41 000 amendements auraient demandé neuf semaines !
Mes chers collègues, je réponds avec beaucoup de tristesse : parce qu'il fallait adopter cette réforme avant les élections municipales !
Le temps d'un parti, fût-il celui du maître des horloges, n'est pas celui d'un pays, en particulier lorsqu'il s'agit de légiférer pour les cinquante prochaines années. La France avait besoin d'apaisement et de cohésion, vous lui offrez la précipitation et la division ; nous avions pourtant besoin d'unité, en particulier pendant la crise sanitai...
Nous avons été présents et force de proposition. L'immense majorité de notre groupe parlementaire votera la censure, sans s'enfermer dans aucun camp : ce vote est une condamnation de votre incapacité à créer les conditions de la confiance, et une sanction claire contre l'abaissement du Parlement auquel votre méthode a conduit. Le Gouvernement...
Vous ne pouvez pas croire qu'un pays entier, qui aime, plus que tout autre, vanter les chemins escarpés qu'il emprunte comme la marque de sa singularité, accepte d'être mis en coupe réglée du jour au lendemain. Si vous ne voulez pas nous écouter, écoutez les parlementaires de votre majorité, qui se sont engagés parce qu'ils pensaient qu'ils al...
Écoutez-les, lorsque, impuissants, ils évoquent le poids de la technostructure et le mur des cabinets ministériels. Écoutez, surtout, les milliers de femmes et d'hommes qui, dans leurs territoires, imaginent les solidarités et portent la croissance de demain. Écoutez les Français, avec humilité : ils attendent un tournant écologique, social et...
Le deuxième chantier est le projet de loi « Décentralisation, différenciation et déconcentration » – « 3D ». Laissez vivre la concertation que vous menez, ne la limitez pas aux politiques du logement, de la transition énergétique ou des transports, et associez-y l'ensemble des acteurs concernés ! Nous avons formulé cinquante propositions ; il ...
Osons un grand plan contre la précarité énergétique ; osons une simplification drastique des contraintes qui pèsent sur les projets environnementaux, lesquels mettent cinq ou dix ans pour être menés à bien ; …
… osons un grand plan industriel européen des énergies renouvelables, pour que la transition écologique soit créatrice d'emplois ; osons donner aux régions de vraies responsabilités.
Monsieur le Premier ministre, si vous n'empruntez pas cette voie, si vous n'opérez pas un changement radical de méthode, la France sera malheureusement condamnée à l'impuissance. Changez, vite et vraiment, car il n'est pas seulement question de vous et de la majorité : cette méthode épuise la France et érode sa capacité à adhérer aux profondes ...