Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier

12 interventions trouvées.

Madame la présidente, madame la ministre, madame la présidente de la commission, mesdames les rapporteures, chers collègues, nous voici revenus au point de départ. En effet, le projet de loi qui nous est présenté n'a évolué qu'à la marge. On a déjà dit maintes fois combien il portait mal son nom, combien il avait été fagoté à la hâte, combien ...

Vous nous vendez du rêve. Vous nous aviez annoncé un grand projet qui devait passer du baume sur les ordonnances, pour les salariés. Or les organisations syndicales de salariés n'ont pas l'air de voir les choses de cette façon. Vous espériez un accord avec le Sénat, et vous n'y êtes pas parvenus – mais peut-être ne l'espériez-vous pas vraiment...

Le congé individuel de formation est refondu dans un compte personnel de formation dit « transition », aux contours imprécis et incertains. Vous privatisez l'accompagnement professionnel en ouvrant la possibilité à des officines privées à but lucratif de toucher des fonds pour exercer cette mission de service public gratuit. Vous organisez un...

… et que je suis un peu joueur, je vous invite, si ce projet de loi devait être adopté tel que vous le souhaitez, à méditer cette autre formule de Simone de Beauvoir : « Toute réussite déguise une abdication. »

Madame la présidente, madame la ministre, mesdames les rapporteures, madame la présidente de la commission, chères et chers collègues, avions-nous cru à cette annonce, à cette promesse, à cette prophétie ? Après avoir dévasté le code du travail et affaibli les salariés pour libérer le capital, vous alliez, disiez-vous, les protéger avec cette l...

Cette loi est fondue dans le même moule que la précédente, calquée sur la même matrice, issue du même scénario. On ne change pas plus la liberté du renard en droit des poules que le plomb en or. Vous n'avez pas trouvé, madame la ministre, la pierre philosophale. On ne trouvera pas ici de véritable droit nouveau, en tout cas rien qui soit à la ...

Des emplois se détruisent aussi parfois parce qu'ils ne répondent plus à un besoin. Chacune, chacun, doit avoir le droit à la formation tout au long de la vie, car oui, il faut investir dans l'humain d'abord, et non, le travail n'est pas un coût.

Il ne suffit pas de répéter la nécessité d'investir dans le capital humain : il faut aller jusqu'au bout de cette démarche. Il faut respecter les métiers, respecter l'ouvrage, respecter l'oeuvre. C'est pour cette raison qu'il faudrait engager une révolution en ouvrant un nouveau champ de la Sécurité sociale : la sécurité d'emploi ou de formatio...

Comment, alors, définir votre projet ? Rien qui relève du bon sens : vous édifiez l'État libéral, avec la puissance publique comme accélérateur de la dérégulation en tous domaines et de la marchandisation de tout ce qui peut l'être. Vous croyez au marché comme au grand ordonnateur du système économique et vous pensez que la formation initiale e...

… alors que ceux-ci ont déjà fait l'objet de durcissements successifs conduisant à des radiations. Vous prenez le risque d'altérer la relation entre les chômeuses et chômeurs et les agents de Pôle emploi mais, au bout du compte, votre lutte contre la fraude est assez sélective, comme le savent les grands fraudeurs fiscaux. Vous avez cependant ...

et, vous le savez, c'est impardonnable ! Je veux, pour terminer, dire un mot sur la méthode. Après nous avoir chanté dans toutes les tonalités les bienfaits de la confiance dans le dialogue social, vous avez commis dans la préparation de ce texte de sérieuses entorses à ce principe. Si les organisations d'employeurs semblent ne pas vous en ten...

Vous y mettez plus exactement la loi du marché, et cela ne peut pas tourner rond. Madame la ministre, Marcel Rigout, ministre de la formation professionnelle, dont le passage aux responsabilités a été marqué par la création des missions locales, parce qu'il portait le souci d'une jeunesse en mal d'avenir et refusait d'opposer insertion et qual...