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Sébastien Leclerc
Question N° 6124 au Ministère du travail (retirée)


Question soumise le 6 mars 2018

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M. Sébastien Leclerc alerte Mme la ministre du travail sur la surenchère de revendications salariales qui s'observe actuellement dans l'industrie du jeu vidéo. Depuis le 14 février 2018, une quinzaine de salariés du studio Eugen Systems utilisent leur droit de grève pour contester des éléments de leurs contrats de travail. Sans se prononcer sur l'opportunité de ce conflit social, il lui fait remarquer qu'il s'agit quand même de la neuvième grève que connaît cette entreprise depuis le printemps 2016, les huit mouvements sociaux précédents se rattachant tous à une contestation plus large contre la politique sociale initiée par le Gouvernement. La grève qui a débuté le 14 février 2018 au sein de l'entreprise Eugen Systems semble, sous couvert de revendications liées à leur condition salariale, motivée par un positionnement politique de ces grévistes. Ce faisant, il lui fait remarquer que les services de l'État ont récemment validé la création d'un syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV), entité dont les membres dirigeants ont pour la plupart un lien, présent ou passé, avec l'entreprise Eugen Systems. Il considère que si ce STJV a été enregistré sous la nomenclature des syndicats professionnels, il aurait été tout à fait possible de l'enregistrer également en tant que parti politique anarchiste tant l'objet poursuivi semble éloigné de celui des syndicats réformateurs qui fonctionnent normalement dans une majorité des entreprises de notre pays. Il regrette l'impact que ces mouvements ont sur l'activité de l'entreprise Eugen Systems, entreprise française indépendante, ayant fait ses preuves depuis vingt ans dans un secteur hautement concurrentiel et il lui demande quelles mesures elle compte prendre pour mettre fin à cette prise en otage de ladite société.

Retirée le 21 avril 2020 (retrait à l'initiative de l'auteur)

1 commentaire :

Le 12/03/2018 à 15:16, Prentyss a dit :

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Bonjour.

Étant en lien avec des personnes concernées par cette histoire, je tiens à apporter quelques précisions.

M. Sébastien Leclerc "ne se prononce [pas] sur l'opportunité de ce conflit social", mais il en fait malgré tout une "prise d'otage". Premier rappel lexical, une prise d'otage est un acte terroriste puni par des peines de réclusion criminelle. Est-ce vraiment ce que suggère monsieur le député ?

De plus, toujours "sans se prononcer", monsieur Leclerc indique : "La grève qui a débuté le 14 février 2018 au sein de l'entreprise Eugen Systems semble, sous couvert de revendications liées à leur condition salariale, motivée par un positionnement politique de ces grévistes." Au final, cela ressemble beaucoup à une prise de position... Si monsieur Leclerc voulait bien se renseigner sur les revendications qui ont menée à cette grève, après 15 mois de négociation infructueuse avec la direction, peut-être, finalement, pourrait-il se positionner en ayant toutes les informations nécessaires.

Oui, cela fait 15 mois que les délégués du personnel tente de trouver un accord avec la direction, justement pour éviter d'en arriver aux prud'hommes ou de faire appel à l'inspection du travail, ce qui mettrait en danger l'entreprise pour laquelle ils travaillent. Et cela fait 15 mois que la direction refuse tout dialogue, allant jusqu'à dire que les employés sont surqualifiés par leur formation pour justifier le fait de ne pas appliquer les grilles salariales de la convention collective.

Malgré ce que monsieur Leclerc suggère, il n'y a pas ici de "surenchère de revendications salariales" (je ne vois d'ailleurs pas à quelles autres revendications il fait allusion, la dernière longue grève dans le secteur datant de 2011 !) Tout ce qui est demandé, c'est que les employeurs respectent la loi et la convention collective qui régit les règles de la société Eugen Systems, comme le paiement de la médecine du travail,

Ensuite, et comme l'a déjà souligné M. Leclerc, les 8 premiers mouvements sociaux étaient liés à des manifestions contre la loi El Khomri principalement, et n'ont donc pas dépassé l'ordre de la demi-journée, voire la journée.

A partir de là, j'aurais une suggestion pour Mme la ministre afin de "mettre fin à cette prise d'otage", c'est de faire en sorte que la loi soit respectée par les employeurs, au plus vite.

Voici la liste des communiqués des employés de Eugen Systems relayés par le STJV :

https://www.stjv.fr/2018/02/des-employes-deugen-systems-en-greve/

https://www.stjv.fr/2018/02/511/

https://www.stjv.fr/2018/02/les-grevistes-deugen-systems-tiennent-le-coup/

https://www.stjv.fr/2018/03/deja-plus-de-3-semaines-de-greve-chez-eugen-systems/

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