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Louis Aliot
Question N° 11335 au Ministère de l’intérieur (retirée)


Question soumise le 31 juillet 2018

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M. Louis Aliot interroge M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur sur l'arrivée de migrants dans les Pyrénées. Si la Grèce et l'Italie semblent toujours être les deux principaux points d'arrivée des « migrants », l'Espagne pourrait être de nouveau au centre des hostilités et redevenir le passage le plus important de l'immigration clandestine à destination du continent européen. Par sa position géographique, l'Espagne est naturellement exposée à ce fléau moderne, en dépit de l'aide du royaume du Maroc, appui essentiel pour l'Europe dans la lutte contre l'immigration qui a longtemps joué son rôle de tampon, nous permettant de repousser une partie des « migrants » subsahariens. Néanmoins, la nouvelle politique migratoire italienne décidée par Giuseppe Conte et Matteo Salvini, beaucoup plus sévères que leurs prédécesseurs, provoquera l'ouverture de nouvelles routes et attirera immanquablement les candidats à l'entrée sur le continent septentrional vers Ceuta. En effet, la route depuis la Libye sera bientôt totalement bouchée par l'augmentation des patrouilles de garde-côtes libyens. Si l'an dernier l'Italie recevait près de 120 000 migrants, la signature de l'accord mi-juillet 2017 avec les garde-côtes libyens, a provoqué une chute de 75 % des arrivées, qui s'intensifiera largement dans les prochains mois. De son côté, l'Espagne a reçu l'an dernier près de 23 000 migrants, dont une moitié de Marocains, et beaucoup d'Algériens et d'Ivoiriens. Fabrice Leggeri, chef de l'agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes Frontex, soulignait récemment que quelque 6 000 immigrants avaient débarqué sur les côtes espagnoles pour le seul mois de juin de cette année, quasiment autant que pour les six premiers mois de l'an dernier. « Si vous me demandez quelle est ma plus grande inquiétude actuellement, je dirais l'Espagne », a-t-il par la suite déclaré au journal allemand Welt am Sonntag. Passés par l'Espagne, les « migrants » ne souhaitant pas s'installer dans la péninsule ibérique et désireux de rejoindre la partie nord du continent devront passer par les Pyrénées. Il lui demande ce qu'il a prévu pour y faire face. Naturellement, le département des Pyrénées-Orientales sera le plus exposé. On sait que les trafiquants de cigarettes, venus de Perpignan ou Toulouse, et actuellement poursuivis sans relâche par les douaniers stationnés à la frontière andorrane, connaissent bien nos montagnes. Il lui demande s'il croit que certains puissent organiser de lucratifs passages de clandestins candidats à l'exil.

Retirée le 1er septembre 2020 (fin de mandat)

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