Mme Nadia Ramassamy interroge Mme la ministre des armées sur le service militaire adapté (SMA). Mercredi 6 février 2019, la Cour des comptes a rendu son rapport annuel. Le service militaire adapté est l'un des sujets analysés. Crée en 1961, à titre expérimental, aux Antilles françaises et en Guyane, puis étendu à La Réunion en 1965 et dans les années 1980 en Polynésie française, à Wallis-et-Futuna, en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte, le SMA vise à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes ultramarins, en dispensant aux volontaires une formation militaire, civique et morale tout en contribuant à la politique nationale de défense, de protection, de secours et d'aide aux services de l'État. Selon la Cour des comptes, le taux global d'insertion professionnelle des volontaires atteint 75 % et 50 % s'agissant des CDD et des CDI. En outre, 47 % des volontaires du SMA conservaient un emploi durable trois ans après leur SMA, soit 20 points de plus que les non-volontaires de ce dispositif. Preuve du succès de ce dispositif, les effectifs de volontaires ont doublé entre 2009 et 2017. Néanmoins, si un jeune sur six participe actuellement au SMA, la Cour des comptes épingle la sous-participation des femmes et des non-diplômés. Ainsi, elle lui demande ce que le Gouvernement envisage de faire pour encourager le volontariat des femmes et des non-diplômés dans le SMA afin d'élaborer un SMA plus inclusif.
Dans son rapport public annuel 2019, la Cour des comptes constate la disparité des taux de féminisation des régiments du SMA. Elle souligne un « taux de féminisation des volontaires élevé à Mayotte et surtout en Nouvelle-Calédonie [1] » alors qu'il « demeure faible dans d'autres territoires ». Ce constat doit également prendre en compte aux Antilles une « moindre pression démographique, mais aussi la concurrence d'autres dispositifs comme la Garantie Jeunes ». Dans ce cadre, la direction générale des Outre-mer (DGOM) a mandaté un cabinet d'étude pour dresser un état des lieux du contexte socio-économique et démographique en Guadeloupe et en Martinique. Les résultats de cette étude sont attendus pour le mois de mars 2019. Ils contribueront à la réflexion prospective du SMA en identifiant des pistes d'action, notamment en termes de recrutement des jeunes femmes et des non-diplômés. Les données de l'année 2018 corroborent les disparités territoriales. Le taux de féminisation le plus bas a été relevé en Guyane (21 %), tandis que le régiment de Nouvelle-Calédonie affiche le résultat le plus élevé (45 %). Globalement, sur l'ensemble des territoires sur lesquels le SMA est présent, le taux de féminisation est en moyenne de 29 %. Ce taux moyen est en constante augmentation depuis 2014 :
Année | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 |
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Taux de féminisation global | 25 % | 26 % | 27 % | 28 % | 29 % |
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