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Mme Elsa Faucillon alerte Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, sur les conditions d'accueil des futurs étudiants en France. 350 000, c'est le nombre d'étudiants supplémentaires que le pays devrait compter d'ici 2025. Mais alors que ce nombre de jeunes prêts à se former dans l'enseignement supérieur augmente de façon tout à fait prévisible, les investissements publics nécessaires qui leur sont consacrés, eux, ont diminué de 11 230 euros pour chaque étudiant en 2013, ils ont chuté à 10 210 euros trois ans plus tard. Pourtant, cette vague de nouveaux étudiants nés au début des années 2000 constitue un afflux que les démographes avaient prévu de longue date face à laquelle tous les efforts doivent être faits pour assurer une formation de qualité pour tous. Ce sont une dizaine d'universités qui devraient être construites dans le pays pour cela. Avec Parcoursup, le Gouvernement a préféré sélectionner les élèves et reproduire ainsi tous les mécanismes de la reproduction des inégalités scolaires et sociales. Cette nouvelle plateforme ne saurait donc garantir à chacun un accès équitable aux universités déjà surchargées et, comme l'avait relevé la Cour des comptes en mai 2017 pour une quinzaine d'entre elles, en grande difficulté financière. On doit à la nouvelle génération d'étudiants qui arrive un enseignement à la hauteur de la richesse du pays. Elle lui demande quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour permettre à ces jeunes d'en bénéficier à court, moyen et long terme.
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