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Bruno Bilde
Question N° 29046 au Ministère de la santé (retirée)


Question soumise le 28 avril 2020

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M. Bruno Bilde interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'opacité qui règne autour des prochaines vacances d'été et sur l'absence totale de lisibilité pour les Français. En effet, lors de sa conférence de presse du dimanche 19 avril 2020, M. le Premier ministre a, comme à son habitude, pris des milliards de précautions pour ne pas donner des informations claires aux Français afin qu'ils prennent dès à présent leurs dispositions pour les mois de juillet et d'août 2020. Alternant les formules alambiquées : « Je crains qu'il ne soit pas raisonnable d'imaginer voyager loin à l'étranger très vite », « ça me semble à ce stade, peut-être encore un peu déraisonnable », M. le Premier ministre a laissé ouvert le champ des possibles, niant l'évidence et méprisant le bon sens. Lundi 13 avril 2020, lors de son allocution télévisée, le Président de la République indiquait curieusement que les frontières avec les pays non membres de l'Union européenne resteraient fermées jusqu'à nouvel ordre et, en filigrane, que les frontières nationales demeuraient ouvertes. Mme la ministre de la transition écologique et solidaire complétait la parole présidentielle en ajoutant : « Aujourd'hui, ce n'est pas le moment d'acheter un billet pour partir à l'autre bout de la planète avec toutes les incertitudes qu'on peut avoir sur ce que sera l'état de l'épidémie ». En théorie et en dépit du bon sens, il serait donc interdit aux Français de voyager dans des pays épargnés par le coronavirus comme le Mozambique ou le Népal, mais il serait autorisé de se rendre chez les voisins espagnols et italiens où la pandémie fait le plus de ravages en Europe. Quelle est la logique de « fermer » l'espace Schengen alors que les principaux foyers épidémiologiques se trouvent à l'intérieur de l'espace européen ? Il serait totalement absurde et dangereux de laisser les Français voyager en Europe cet été après leur avoir imposé un confinement à domicile pendant deux mois. De même, il serait incompréhensible de laisser les vacanciers dépenser à l'étranger alors que l'économie touristique nationale devrait perdre 40 milliards d'euros avec cette crise sans précédent. La fermeture des frontières nationales permettrait de limiter efficacement les risques d'une nouvelle importation du virus, tout en participant au soutien massif des filières touristiques françaises et à la préservation des 2 millions d'emplois du secteur. À l'instar du soutien qu'ils expriment aux agriculteurs et producteurs locaux, les Français seraient certainement sensibles à l'idée de passer leurs vacances dans les territoires français, dans le cadre d'une grande campagne de localisme estival. Alors que le déconfinement dans le temps et dans la pratique semble encore incertain, il est fondamental de garantir le principe de précaution et de protéger à la fois la santé des Français et l'économie touristique nationale. Il lui demande quand le Gouvernement comprendra que la sécurité sanitaire et économique française passe par le rétablissement des frontières nationales.

Retirée le 21 juin 2022 (fin de mandat)

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