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M. Guillaume Vuilletet attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le potentiel d'acceptabilité de la vaccination en France. D'après une étude réalisée pour la revue scientifique britannique The Lancet, si un vaccin est trouvé, un quart des Français n'auraient pas recours à la vaccination contre le covid-19. Même s'il faut souligner que cette étude a été réalisée via internet en plein confinement, du 27 au 29 mars 2020, ce qui peut être à double tranchant, le chiffre est énorme et il surprend, à l'heure où les scientifiques du monde entier sont mobilisés pour trouver un vaccin et mettre fin à la pandémie. The Lancet établit également le profil social des personnes réticentes. On y trouve des personnes à faible revenu (37 %), qui sont généralement plus exposées aux maladies infectieuses, des jeunes femmes de 18 à 35 ans (36 %), qui jouent un rôle crucial dans la vaccination des enfants, et des personnes âgées de plus de 75 ans (22 %), dont le risque de développer des pathologies graves est important. Cette étude établit également un lien entre les croyances politiques et les attitudes envers les vaccins. Ceux qui ont voté pour un candidat d'extrême gauche ou d'extrême droite et ceux qui se sont abstenus à l'élection présidentielle de 2017 seraient en effet plus enclins à refuser le vaccin. Il est donc clair que le débat politique, avec ses décideurs publics et leaders d'opinion, joue un rôle prépondérant dans l'acceptation du vaccin, surtout lors d'une crise comme celle que la France traverse, où l'incertitude scientifique est considérable. Il est nécessaire de mettre en place une communication efficiente sur les interventions de santé publique. M. le député souhaite donc savoir ce qui est prévu pour assurer au public que les recommandations reflètent l'état des connaissances scientifiques plutôt que les intérêts politiques. Enfin, il lui demande s'il n'est pas nécessaire de communiquer de manière plus transparente sur les processus de recherche en cours sur les vaccins, afin d'éviter que ces derniers ne deviennent partie intégrante des débats politiques.
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