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Pierre Dharréville
Question N° 36982 au Ministère de l’enseignement supérieur (retirée)


Question soumise le 9 mars 2021

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M. Pierre Dharréville attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur les mauvaises conditions dans lesquelles la réforme des études de santé s'est mise en place. Alors que cette réforme, avec la fin du numerus clausus, devait mettre fin à une sélection drastique au terme de la première année, cet objectif apparaît bien compromis. Les universités ne semblent en effet pas avoir reçu de moyens supplémentaires pour accueillir davantage d'étudiants en seconde année et, bien que le nombre de places ouvertes en seconde année n'ait pas été annoncé, on peut légitimement s'en inquiéter. Des étudiants primants risquent même se retrouver dans une situation pire que celle de leurs prédécesseurs. Si les places pour les primants ne sont pas significativement augmentées, à côté de celles réservées aux redoublants de l'ancien système, leur chance de réussite va être égale à celle des primants de l'ancien système, mais sans avoir la certitude de pouvoir passer à nouveau le concours. En effet, si cela est théoriquement possible en s'inscrivant en seconde année de LAS, la mineure qu'ils ont choisie durant la première année, cela risque d'être peu évident dans les faits. Pour s'inscrire dans cette seconde année, ils doivent tout d'abord valider leur double cursus de première année PASS/LAS, ce qui est une première difficulté. Ensuite, il n'est là encore pas certain qu'il y ait assez de places prévues pour accueillir dans cette seconde année LAS tous les étudiants qui le souhaitent. Les étudiants ont donc aujourd'hui le sentiment de s'être engagés dans une voie qui risque de les conduire à l'échec, sans réelle possibilité de redoublement. Cela est difficile à accepter, d'autant que les conditions actuelles d'études, à distance, sont très éprouvantes. Aussi, il demande que de réels moyens soient alloués pour la mise en place de cette réforme pour leur permettre de réussir, et en cas d'échec, de présenter à nouveau le concours dans des conditions favorables. Cette question des moyens à attribuer aux facultés dépasse le seul enjeu du devenir des étudiants. Elle est aussi primordiale si l'on souhaite véritablement répondre aux besoins en santé des Français, et pour cela former plus de médecins. Il attend donc un véritable engagement dans ce sens.

Retirée le 21 juin 2022 (fin de mandat)

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