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Agnès Firmin Le Bodo
Question N° 40619 au Ministère de la santé (retirée)


Question soumise le 3 août 2021

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Mme Agnès Firmin Le Bodo attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés de recrutement de l'établissement français du sang. Les dons de sang et de leurs dérivés sont indispensables à la prise en charge de nombreux malades. C'est un produit irremplaçable et nécessaire et seuls des dons nombreux et réguliers permettent d'approvisionner les stocks. Or les réserves sont aujourd'hui au plus bas et on doit se mobiliser. Avec 85 000 poches, les réserves de sang stagnent à un niveau particulièrement inquiétant pour cette période de l'année. La France risque de manquer de sang si on n'atteint pas 120 000 poches. L'EFS appelle à une mobilisation massive. Les besoins de sang sont actuellement très élevés dans les hôpitaux, du fait de reprogrammations d'interventions chirurgicales décalées à cause du covid-19. Le risque existe que l'EFS soit obligé de demander la déprogrammation d'interventions chirurgicales non vitales. Par ailleurs, l'EFS maque de praticiens, médecins et infirmières. Opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France, l'EFS a pour mission principale l'autosuffisance nationale en produits sanguins. Il s'investit par ailleurs dans de nombreuses autres activités, comme les examens de biologie médicale, la thérapie cellulaire et tissulaire ou la recherche. Au-delà de la qualification des dons, les laboratoires de l'EFS réalisent différents types d'examens biologiques, hématologiques et immunologiques, des examens indispensables dans le cadre d'une transfusion mais également d'une greffe d'organe, de tissus ou de cellules. Aussi les besoins en personnels sont-ils importants. Il faut donc évidemment pourvoir des postes avec des praticiens confirmés. Or l'EFS peine grandement à recruter. Il faut s'interroger sur l'origine de ces difficultés. Les syndicats pointent les salaires peu attractifs, phénomène accentué depuis que les salariés de l'EFS n'ont pas été intégrés aux revalorisations du Ségur. L'établissement a de plus des difficultés à recruter médecins, infirmiers, techniciens de laboratoire, chauffeurs. Des collectes sont annulées par manque de professionnels. Les activités cœur de métier sont en difficulté faute d'effectifs suffisants. Certaines régions en appellent même à la solidarité nationale pour pouvoir continuer à fonctionner. Il faut par ailleurs probablement s'interroger sur le modèle de fonctionnement des EFS et de la collecte en interrogeant les modes opératoires actuels : introduction de la télémédecine, consultation pré-don menée par des infirmières par exemple. L’EFS joue un rôle central dans le système de soins, il est urgent de soutenir son action. Elle lui demande quel travail peut être envisagé pour accompagner cet acteur majeur.

Retirée le 21 juin 2022 (fin de mandat)

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