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Jean-Hugues Ratenon
Question N° 41480 au Ministère de l’europe


Question soumise le 5 octobre 2021

M. Jean-Hugues Ratenon alerte M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la famine qui sévit actuellement à Madagascar. Depuis 4 ans, la sécheresse qui touche le sud de Madagascar menace la population malgache de famine. Il s'agirait même ici de la sécheresse la plus importante de ces 40 dernières années. Les agriculteurs ne peuvent plus produire, la récolte de cette année n'ayant même pas atteint la moitié de la moyenne des cinq dernières années. Ils ne peuvent donc plus vendre ou se nourrir des récoltes. Ils se retrouvent sans revenu et il leur est possible d'acheter des denrées alimentaires. Il faut agir rapidement car 1,35 million d'habitants sont concernés, il s'agit ici d'un devoir humain. Les habitants du sud de l'île se retrouvent donc à se nourrir de cuir bouilli ou de galettes d'argile, d'où l'urgence de déploiement d'aides humanitaires que la France a la possibilité de transmettre. La crise sanitaire a déjà fait des ravages sur ce pays et le sud du pays est une région depuis longtemps oubliée où tout est manquant. Une famine entraînerait encore plus d'infections, de maladies et de morts. L'ONU parle même d'une première famine liée au réchauffement climatique. Le programme alimentaire mondial a lancé un cri d'alarme afin de récolter 74 millions de dollars qui leur permettrait d'agir à Madagascar et de lutter contre cette famine. Les ONG déjà présentes sur place chiffrent qu'une personne sur quatre et que les trois quarts des enfants de moins de cinq ans souffriraient déjà de malnutrition. Il lui demande donc s'il va agir et déployer des forces physiques, ainsi que des moyens financiers, matériels et alimentaires afin qu'une entraîne civile internationale soit mise en place pour lutter contre cette famine.

Réponse émise le 11 janvier 2022

Le Sud de Madagascar connaît une crise humanitaire très grave provoquée par les effets d'une sécheresse inédite par son intensité et accentuée par la crise sanitaire. Les Nations unies estiment qu'1,5 million de personnes sont en situation de grande vulnérabilité alimentaire. Le programme alimentaire mondial (PAM) a, quant à lui, établi pour la première fois un lien de causalité direct entre le réchauffement climatique et une famine. La France est pleinement mobilisée, aux côtés des autorités malgaches et de la communauté internationale, dans la lutte contre cette catastrophe et ses conséquences sur le peuple malgache. Pour faire face à la dégradation chronique de la sécurité alimentaire à Madagascar, la France n'a cessé de renforcer ses moyens d'intervention. Ainsi, depuis 2015, nos dons d'aide alimentaire ont été multipliés par quinze et s'élèvent cette année à 3,1 millions d'euros. Ces financements sont mis en œuvre par des ONG et le PAM et visent à endiguer la malnutrition des populations vulnérables, en renforçant leur résilience, leur autonomie et leur diversification nutritionnelles. La France est, par ailleurs, engagée aux côtés de ses partenaires européens pour répondre à cette crise. Cette année, l'Union européenne a alloué 11 millions d'euros d'assistance humanitaire à Madagascar, dont 5 millions spécifiquement destinés à lutter contre l'insécurité alimentaire.

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