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Laurent Garcia
Question N° 42319 au Ministère des solidarités (retirée)


Question soumise le 2 novembre 2021

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M. Laurent Garcia attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des professionnels médico-sociaux qui accompagnent les personnes en situation de handicap à domicile ou en établissement. À l'issue du Ségur de la santé, les personnels travaillant dans le secteur privé non lucratif ont été exclus de toute augmentation salariale malgré leur engagement quotidien auprès des plus vulnérables, créant ainsi une iniquité supplémentaire en leur défaveur alors qu'il y avait déjà un écart avec les salaires proposés dans le secteur sanitaire ou libéral. S'estimant non reconnus à la hauteur de leurs compétences et de leurs engagements, ils sont donc de plus en plus nombreux à quitter le secteur du handicap pour se tourner vers le sanitaire plus lucratif. Cette situation est fortement préjudiciable pour les personnes en situation de handicap et leurs familles : dans tous les territoires, les associations du réseau Unapei sont confrontées à ce problème et peinent à recruter des professionnels qualifiés (120 postes vacants en Haute-Savoie, 116 en Loire-Atlantique, 53 en Savoie, 70 dans le Rhône, 50 dans les Hauts-de-Seine...). En Meurthe-et-Moselle, comme dans les départements frontaliers de cette région, la situation est encore plus marquée car les établissements doivent faire face à la concurrence des pays voisins qui proposent des meilleures conditions salariales. Dans certains départements, les associations manquent tellement de professionnels qu'elles ne peuvent plus assurer les actes les plus quotidiens et essentiels à la vie : toilettes ou aide aux repas. Les familles ont dû prendre le relai parce que certaines associations ont été contraintes d'interrompre des services... L'Unapei Grand Est demande une application stricte des mesures d'augmentation et de revalorisation salariales du Ségur de la santé pour tous les professionnels médico-sociaux du handicap, sans inégalité de traitement, avec notamment la revalorisation nette mensuelle de 183 euros ainsi qu'une reconnaissance réelle de de ces métiers et de leurs expertises. Il lui demande donc quels engagements le Gouvernement compte prendre afin de mettre un terme à cette situation qui porte préjudice aux professionnels de l'accompagnement et fait des personnes en situation de handicap et leurs familles les victimes collatérales de cette politique.

Retirée le 8 février 2022 (fin de mandat)

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