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M. Sylvain Templier interroge Mme la ministre de la transition écologique sur les techniques de géo-ingénierie marine et leur place dans la lutte contre le dérèglement climatique. En mars 2019, le groupe d'experts sur les aspects scientifiques de la protection de l'environnement marin a publié une note relative aux techniques de géo-ingénierie marine. L'objectif est de profiter et d'amplifier par la technologie les capacités de captation de carbone par l'océan. La plus connue est la fertilisation par le fer pour stimuler la croissance du phytoplancton, ce qui permettrait de capter davantage de CO2, piégé dans leur matière organique. Il existe également la dissolution de poudre de minéraux, issus de roches silicatées, qui pourraient capturer le CO2 tout en luttant contre l'acidification des eaux. Dans ce rapport, les scientifiques lançaient un appel à la prudence envers ces techniques et réclamaient un cadre coordonné pour proposer et évaluer le développement des activités de géo-ingénierie marine. Ce document répertoriait 27 approches pour employer les caractéristiques de l'océan dans la lutte contre les émissions de CO2. Néanmoins, ces approches comprennent des lacunes de connaissances en l'état, reconnues par la communauté scientifique : impacts divers (sociaux, économiques, diplomatiques), effets secondaires potentiels sur la faune et la flore marines, difficulté d'évaluation d'échelle de mise en application etc. Dans un rapport plus récent, l'Académie nationale des sciences, de l'ingénierie et de la médecine aux États-Unis d'Amérique d'Amérique recommandait de développer les recherches pour amplifier le rôle de l'océan en puits de carbone. Ce rapport recommande notamment de dédier un budget à hauteur de 125 millions de dollars sur dix ans. Le coauteur indique ainsi : « Toutes les approches terrestres ont des limites, il est donc important d'évaluer la possibilité d'utiliser également les océans ». Le One Océan Summit, lancé par le Président de la République, pourrait être l'opportunité d'avancer des constats mais également des solutions. Ainsi, il souhaiterait connaître ses positions sur le développement de la géo-ingénierie marine et notamment en ce qui concerne un investissement conséquent dans le recherche.
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