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M. Olivier Faure attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences de la crise sanitaire concernant la collecte de don du sang. Avec une réserve actuelle de 70 000 poches contre les 100 000 nécessaires pour faire face aux besoins de la population, la France est entrée début février 2022 en dessous du seuil de sécurité, entraînant le don du sang dans une situation d'alerte historique. En effet, jamais l'Établissement français du sang (EFS) n'avait connu une telle pénurie, un constat qui a récemment poussé cet organisme à publier un « bulletin d'urgence vitale » pour la première fois de son histoire. Aussi menaçante qu'inédite, cette réalité est la conséquence des circonstances sanitaires que l'on connaît. Alors qu'entreprises, écoles et universités représentent entre 30 et 35 % des collectes annuelles en temps normal, ces dernières connaissent une baisse drastique du fait de l'essor du télétravail et du contexte singulier dans les établissements scolaires. Par ailleurs, cet état de fait est aggravé par une importante réduction des équipes de collecte, lesquelles sont également touchées par la pandémie, au point d'atteindre un taux d'absentéisme record de l'ordre de 15 %. Cette situation est d'autant plus préoccupante que la consommation de produits sanguins est amenée à augmenter dans les prochains mois afin de rattraper les nombreux actes médicaux repoussés ces deux dernières années. Avec onze jours de stocks en moyenne (jusqu'à sept, voire moins, selon les localités et les groupes sanguins), les risques pour les Français soignés par ces poches de sang chaque année (près d'un million) sont conséquents si les réserves ne s'améliorent pas rapidement. Dès lors, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement pour relancer la mobilisation des Français et ainsi améliorer les réserves de l'EFS.
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