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Sébastien Chenu
Question N° 45189 au Ministère de la santé (retirée)


Question soumise le 5 avril 2022

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M. Sébastien Chenu interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur le dépistage et la prise en charge de la drépanocytose. Maladie génétique et héréditaire la plus répandue dans le monde, la drépanocytose touche en France environ 30 000 personnes et ce chiffre tend à augmenter dans les prochaines années. En effet, il s'agit d'une maladie galopante qui, par le biais du métissage, va concerner un nombre plus important de personnes. Les spécialistes estiment qu'en France la population drépanocytaire augmente de 5 à 6 pour cent par an, depuis plus de dix ans, engendrant des conséquences qui devraient être très sérieusement prises en compte. Aussi appelée anémie falciforme, cette maladie transmise de façon héréditaire provoque des déformations des globules rouges qui deviennent fragiles et rigides, favorisant l'anémie, des crises vaso-occlusives douloureuses et un risque accru d'infections. Là où un globule rouge dit normal, vit environ 120 jours, un globule rouge d'une personne drépanocytaire, plus fragile, se détruit plus rapidement et ne vit que 20 jours. Cette maladie génétique touchant les globules rouges nécessite une transfusion sanguine toutes les 6 semaines. À titre d'exemple, un malade atteint par la drépanocytose peut avoir besoin de 5 poches de sang toutes les 6 semaines. Traitement qui est, d'une part, lourd pour le patient et qui affecte lourdement les stocks de sang, d'autre part. La particularité de cette maladie est qu'elle touche principalement les personnes d'origine africaine ou antillaise et dans une moindre mesure les personnes latino-américaines et indiennes. Or il est essentiel que des personnes d'origine africaine ou antillaise, en particulier, contribuent à ce don de sang car les malades ont besoin de sang issu de donneurs au sang spécifiquement similaire au leur pour que le traitement puisse être le plus efficace. L'Etablissement français du sang (EFS) manque de sang de personnes d'origine africaine ou antillaise permettant une meilleure compatibilité avec les personnes drépanocytaires. L'EFS lance régulièrement des campagnes de sensibilisation afin de recruter ce type de donneurs pour répondre aux besoins et les amicales des donneurs de sang bénévoles participent largement à ce travail. Mais il est essentiel que les pouvoirs publics se saisissent de ce problème de santé publique qui va prendre de l'importance, cette maladie étant héréditaire et peu connue. Il est primordial de mettre en place des campagnes d'information spécifiques des pouvoirs publics à travers les différents médias, afin de sensibiliser les populations concernées pour disposer des familles de phénotypes compatibles. Il demande donc à M. le ministre des solidarités et de la santé comment il entend mettre en place un véritable plan de dépistage et de sensibilisation à l'égard des populations à risque pour accroître le nombre de donneur de sang face au problème de la drépanocytose et prendre en amont cette problématique.

Retirée le 21 juin 2022 (fin de mandat)

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