Les amendements de Richard Ferrand pour ce dossier

35 interventions trouvées.

C'est une preuve supplémentaire que, face à notre majorité nouvelle qui rejette les carcans du conservatisme et du sectarisme, vous vous trouvez démunis. C'est une nouvelle preuve de votre incapacité à proposer un chemin à notre pays, comme vous n'étiez déjà pas parvenus à le réformer lors de la décennie que vous avez passée au pouvoir.

Vos esclandres à répétition démontrent enfin votre rejet viscéral de la révision constitutionnelle, de la réduction du nombre de parlementaires, de l'introduction d'une dose de proportionnelle. Ce sont là des positions conservatrices que vous avez voulu dissimuler derrière un pseudo-scandale. Pire, vous mettez en cause le fonctionnement de l'Ét...

À gauche, c'est autre chose. À gauche, se sont rassemblés pour la circonstance ceux qui ne sont d'accord sur rien : c'est l'alliance des auto-entrepreneurs de la démolition systématique.

Il y a sans doute – et je la comprends – une nostalgie de l'union des gauches, peut-être même du cartel des gauches.

Mais une fois encore, le front trouve son unité dans le seul fait d'être contre tout – contre le Gouvernement, contre tout ce qu'il a pu proposer – sans que jamais une idée commune ne pointe à l'horizon. Il y a, bien sûr, cette récente lubie d'un État partial et asservi, qui est contre le peuple, en qui se cache une forme de tyrannie et qui es...

… mais qui est bien loin des dysfonctionnements généralisés que vous voulez présenter. Finalement, chers collègues insoumis, à défaut du succès de vos propositions, vous mettez vos espoirs dans l'agitation politique et médiatique, dans la fédération des appareils et non du peuple, puisque le peuple a dit non à vos déclarations et à vos mirages...

Votre motion de censure est à l'image de cette VIe République que vous réclamez. Elle ne serait, finalement, qu'un retour à la IVe, où les gouvernements mouraient avant d'avoir vu le jour et où l'on pouvait défaire en une main levée ce qu'on avait mis des semaines ou des mois à construire. J'entends aussi les appels à la célérité des camarades...

… qui avait alors menti « les yeux dans les yeux » ici même, dans cet hémicycle, fassent l'objet d'une commission d'enquête.

… vous faites aujourd'hui équipage derrière celui qui qualifiait naguère injustement de « capitaine de pédalo » l'ancien Président de la République. Vous n'avez ni projet, ni mémoire !

Ces deux motions de censure signent de nouvelles alliances. On découvre devant les caméras le flirt médiatique d'élus insoumis avec des leaders de l'extrême-droite.

Tout cela démontre, s'il en était encore besoin, l'incapacité des oppositions à formuler un dessein politique et un sens à leur action, à proposer un chemin. Vous n'avez finalement en commun, ici comme là, que l'aigreur de la défaite et le désir de revanche.

Qu'avez-vous fait depuis le début de cette législature ? Vous vous opposez à tout. C'est votre droit, mais vous êtes contre le projet de réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage, contre la loi asile et immigration, contre la loi pour la confiance dans la vie politique, contre la loi ÉLAN sur le logement, contre la loi ÉGALI...

Elles sont unies par cette volonté de faire tomber le Gouvernement et de refaire les scrutins du printemps 2017 – cette élection que la droite croyait imperdable, cette chimère d'un peuple qui devait se soulever pour une France insoumise tandis que la social-démocratie choisissait de se saborder.

Les coups politiques, les rappels au règlement, les calculs d'apparatchiks et les ententes de circonstances n'y feront rien : force reste à la démocratie, et la majorité demeurera fidèle au mandat donné par le peuple souverain.

L'action du Gouvernement est le fruit du choix du peuple qui, à quatre reprises entre avril et juin 2017, a placé notre projet en tête. Alors non, notre majorité ne se laissera pas dévier par de médiocres manoeuvres. Non, nous n'abandonnerons pas notre volonté de transformer le pays et de lui redonner un élan et un optimisme qu'il n'a que trop ...