Les amendements de Richard Ferrand pour ce dossier
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Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, qu'est-ce qui motive nos choix pour ce premier budget ? C'est d'abord notre refus de nous comporter en légataires de l'échec français que représente le chômage de masse, et dont ne tirent bénéfice pol...
Le premier budget d'un quinquennat est un acte fondateur. Depuis plus de deux mois, nous le construisons avec le Gouvernement. Nous avons défriché ce qui constitue les principales réformes fiscales de ce budget. Nous revendiquons d'être des pragmatiques qui cherchent des solutions, et non des dogmatiques enfermés dans des explications définitiv...
… pour mieux relancer le pays. Disons les choses : notre fiscalité du capital, trop lourde et trop complexe, est perçue comme un repoussoir par nombre d'investisseurs. Nous devons donc la réorienter, afin que le capital libéré finance notre investissement productif. Grâce à cette transformation de notre système fiscal, nous pourrons inciter à...
Mais il est tentant, confortable même, de faire des rapprochements faciles et des raccourcis fallacieux. Qu'il est commode de dire : vous supprimez l'ISF et vous baissez les APL ! Alors qu'en vérité, vous le savez bien, il s'agit à la fois de favoriser l'investissement, de transformer le logement social et de lutter contre le chômage.
Qu'il est facile de dire qu'il faudrait totalement supprimer l'ISF, alléger massivement toute fiscalité et réduire la voilure des services publics, quand, pendant des années, on n'a jamais eu le courage de s'y attaquer, sauf en campagne électorale !
Pour restaurer notre souveraineté, il nous faut également financer, comme nous le faisons, nos priorités, celles qui incombent pleinement à l'État républicain. La sécurité tout d'abord : sécurité intérieure d'un côté, avec davantage de recrutements ; sécurité extérieure de l'autre, avec une hausse exceptionnelle du budget de la défense. La jus...
… car nous sommes le pays qui ne conçoit pas la liberté sans exigence de justice. Notre projet ne s'entend que comme une double ambition : moderniser et rassembler, inciter et protéger. Il faut permettre à tous d'arriver à bon port, en créant des opportunités et en garantissant que tous – tous les Français de tous les territoires – puissent le...
Nous sommes toutes et tous indignés par des situations qui, pour certaines, sont précisément indignes d'un grand pays. C'est pourquoi nous allons revaloriser l'allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse.
Et parce que les familles monoparentales n'ont d'autre choix que de travailler pour faire vivre leur famille, nous revalorisons le complément de libre choix du mode de garde. Cette mesure profitera à des centaines de milliers de familles. Ce n'est pas là l'oeuvre d'une majorité qui ne penserait qu'aux riches, aux nantis, aux gagnants : c'est c...
Telle est notre idée du progrès : nous ne le concevons pas à travers le prisme d'un succédané de la lutte des classes, mais plutôt dans le respect universel du succès des uns et du besoin de solidarité des autres.
Alors, évidemment, quand on veut bousculer les choses, on suscite la caricature : ainsi, nous présenterions un budget pour les riches, pour le grand capital, pour les multinationales.
Et quoi encore ? Faut-il avoir troqué tout esprit critique au bénéfice de l'on ne sait quel dogme, pour laisser penser que notre majorité voudrait servir une seule catégorie de Français ?
La gauche de cet hémicycle aime nous dépeindre comme les affreux représentants d'affreux exploiteurs, tandis que la droite hésite entre nous reprocher une dépense publique excessive ou, à l'inverse, insuffisante.
En vérité, notre démarche est plus simple : nous savons que pour redistribuer, il faut d'abord créer. Nous savons que pour financer les solidarités et les services publics, il nous faut créer, innover, produire des richesses et des emplois.
C'est pour cela que nous défendons, ici, devant les Françaises et les Français, un budget équilibré et sincère, un budget qui amorce des transformations profondes, un budget juste et efficace.
J'entends certains bancs, à droite, nous dire : « vous soutenez les riches, un peu les pauvres et vous oubliez les classes moyennes. »
Ben voyons ! Mes chers collègues, exonérer de taxe d'habitation – cet impôt inique – 80 % des Français d'ici à 2020, quelle meilleure preuve de notre volonté de justice fiscale et de prise en compte des classes moyennes ?
Plus de pouvoir d'achat, moins de prélèvements, une feuille de paie musclée et une feuille d'impôt allégée : c'est possible et c'est nous qui le faisons !
Notre courage est de dire que la solidarité, ce n'est pas vivre collectivement à crédit. J'entends tous les conservateurs qui ne veulent pas que l'on touche à la politique du logement alors que, depuis des décennies, elle a généré à la fois toujours plus de dépenses publiques et de mal-logés. Ce sont les mêmes qui ne veulent pas que l'on touche...
C'est pourquoi, dans le cadre de la réforme de l'ISF, ce qui était taxé hier et qui ne contribue pas directement à l'activité économique continuera à l'être demain.