Les amendements de Sébastien Jumel pour ce dossier
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Outre la présidente de la commission spéciale et le secrétaire d'État chargé des retraites, je salue la palanquée de rapporteurs, comme dirait mon copain Pierre Dharréville, présents dans un hémicycle vide, qui en dit long sur l'importance qu'attachent les Marcheurs à ce dossier.
Je suis très heureux d'être parmi vous. « Il faut en finir avec la souffrance, l'indignité et l'exclusion. Désormais, nous mettrons l'homme à l'abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie. » Ambroise Croizat ne dirait pas mieux aujourd'hui. La naissance de la sécurité sociale...
Qui protégera les salariés contre la stagnation du point, voire contre sa baisse ? Philippe Vigier a soumis à la commission spéciale un amendement visant à garantir l'absence de baisse des pensions à l'issue de la réforme. Vous l'avez refusé, et nous avons ainsi débusqué ce qui est au coeur de votre projet : la règle comptable, la calculette q...
… sont vos fils conducteurs. Vous avez tissé un projet qui ne répond qu'à une seule logique : la logique financière, comptable, celle qui avait inspiré Margaret Thatcher dans l'âge d'or du libéralisme. Votre projet de loi essaie de faire peur aux Français au moyen d'un chantage par les déficits et la dette. Vous le justifiez par des morceaux c...
En diminuant la part des richesses nationales allouées au financement des retraites, vous niez le caractère redistributif de la retraite. C'est là l'aveu cinglant de votre volonté d'ouvrir la porte à la retraite par capitalisation. Car, en doublant le taux de cotisation pour les professionnels libéraux et les travailleurs indépendants et en so...
Les 5 000 milliards d'euros d'épargne des Français sont l'océan de Smarties qui fait rêver les fonds de pension. Votre réforme est un gruyère, monsieur le secrétaire d'État. Les trous sont partout, notamment dans les ordonnances.
Il y a plus de trous que de fromage. Et, à la fin, les retraités mangent de l'air, tandis que la pâte cuite nourrit l'appétit des fonds de capitalisation.
Nous aurions pu espérer que la gouvernance du futur système vous permettrait de vous rattraper, mais il n'en est rien. La gouvernance de notre régime de retraite repose sur une innovation toujours d'actualité, la règle fondamentale selon laquelle les caisses sont gérées pas les assurés eux-mêmes. Mais vous vous empressez d'étatiser davantage s...
Que de contre-vérités à propos des femmes ! Vous prétendez leur rendre justice alors que vous ne résolvez pas les questions de fond. Ainsi, 40 % des femmes partent aujourd'hui à la retraite à l'issue d'une carrière incomplète. L'écart de salaire avec les hommes est de 26 %. En réponse, vous proposez le système par points censé rendre justice a...
Pour gérer le « stock » des retraités existants du secteur agricole – selon l'expression si élégante du Président de la République – , vous avez proposé l'ASPA – allocation de solidarité aux personnes âgées – en oubliant de leur dire que les 903 euros qu'elle représente seront récupérés sur les donations et sur les droits de succession. Lors d...
Une fois encore, c'est une moisson de larmes que prépare votre projet. Enfin, avec votre mauvais projet de loi, vous faites le choix de consacrer l'allongement des carrières en considérant le travail comme un loisir et en oubliant ceux pour qui le travail est une souffrance. Ils s'appellent Julie, José, Emmanuelle ou Clément, elles et ils sont...
Ils souffrent au contact de produits dangereux, ils travaillent de nuit au péril de leur vie, ils s'épuisent dans leur chair, ils portent les stigmates sur leur visage et leur corps d'une vie rude et pénible, loin du luxe, du calme et de la volupté dont – plus que nous, j'imagine – vous bénéficiez au quotidien.
Dans l'industrie et dans bien d'autres secteurs, vous proposez à ces travailleurs du sang et des larmes. Ils n'ont pas besoin de compter leurs points de vie pour savoir qu'ils auront besoin d'accéder à la retraite avant 62 ans.
Avec votre amateurisme et votre brutalité, vous essayez de briser ce qui est universel. La sécurité sociale, la retraite par répartition, ce sont nos biens communs qui ne devraient pas avoir à souffrir de vos turpitudes. Soixante-quatorze ans après lui, à cette même place, nous ferons résonner la voix de ces oubliés de la République. Nous comb...