Les amendements de Sébastien Jumel pour ce dossier

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Monsieur le ministre, tout à l'heure, pour caricaturer les propos de vos oppositions, vous avez cru bon de reprendre quelques phrases prononcées par le président Mélenchon, qui se sont trouvées contredites par les faits.

Je me suis donc penché sur les errements de la communication gouvernementale, tantôt comique, parfois déconcertante. Gabriel Attal, en mars 2021, à la veille du troisième confinement, nous disait : « J'avoue avoir du mal à expliquer qu'on puisse aller dans un Sephora, mais pas dans un musée. »

Agnès Buzyn, le 24 janvier 2020 – ce n'est pas si loin –, expliquait : « Le risque d'importation de cas depuis Wuhan est modéré, il est maintenant pratiquement nul parce que la ville est isolée. » Ensuite, nous sommes passés de l'inutilité des masques à la contravention pour non-port du masque dans l'espace public, puis à l'obligation pour les...

Je fais l'impasse sur les fermetures des remontées mécaniques et sur les ouvertures des pistes de ski, ou sur la question des produits essentiels et non-essentiels. Dans l'esprit brillant de nos bureaucrates aura germé cette idée que les coiffeurs se devaient d'être fermés alors que les sex-shops pouvaient rester ouverts ! Voilà une drôle de ma...

Le président Macron, à propos de l'échec de l'application TousAntiCovid, nous disait : je ne dirais pas que c'est un échec, je dirais que ça n'a pas marché.

Voilà un beau florilège du langage gouvernemental, qui peine à consolider la parole publique – c'est bien de cela qu'il s'agit. Je passe aussi sur Noël, où nous avons été invités à partager la bûche en deux, papi et mamie dans la cuisine tandis que les enfants devaient profiter de leur part dans une autre pièce. J'aurais pu vous parler du slog...

…mais cela aurait été trop dur pour vous que de l'entendre. J'en viens donc à la dernière trouvaille qui a germé dans l'esprit de ceux qui conseillent le Président de la République, c'est-à-dire à l'interdiction de prendre son petit café debout, vu que le virus épargne ceux qui déjeunent assis.

Marc Le Fur a dit que le ministre parlait doctement : je trouve, pour ma part, que le ministre parle souvent avec beaucoup de condescendance et même d'arrogance.

Pourtant, qui a dit que quand nous aurons un taux de 90 % de vaccination, nous n'aurons plus que 300 à 600 nouveaux cas ? Vous, monsieur le ministre.

Il n'y avait pas de variants : cessez donc alors de parler avec autant de certitude, avec autant de condescendance, écoutez vos oppositions

qui, de temps en temps, vous suggèrent de prendre des décisions à plusieurs plutôt que seul, cessez de caricaturer vos oppositions quand elles vous font des propositions qui ne sont pas contradictoires avec le vaccin mais en sont complémentaires ! Une nouvelle fois, je réitère les propositions du groupe GDR : rembourser les masques ; généralise...

Écoutez, je le ressens ainsi et ma liberté est tout de même de pouvoir l'exprimer. Vous, le sachant qui prend les non-sachants pour des imbéciles, ça commence à suffire !

Monsieur le ministre, vous nous avez fait le Calimero. Vous n'êtes pas un perdreau de l'année, vous rendez coup pour coup. Il faut accepter, dans un débat démocratique, que les critiques fusent des bancs de l'opposition. Comme nous risquons de nous coucher bien tard, je vous propose de répondre concrètement aux questions que nous vous posons e...

Heureusement que les maires ont agi pour ouvrir des vaccinodromes de proximité et affréter des bus pour atteindre les habitants des milieux ruraux – cela s'appelle la vaccination à large spectre. Mais ce que nous proposons, c'est une vaccination ciblée,…

…pour aller chercher un par un, nom par nom, ceux que vous avez appelés du bout des lèvres les éloignés de la République ou les indifférents. Or une telle politique n'est pas une réalité dans les territoires. Vous refusez de mobiliser les CPAM et vous faites l'impasse sur le fait que 40 % du territoire national n'est pas couvert par une communa...

Un dernier mot. Vous dites vous satisfaire de la gratuité de l'hôpital public mais vous faites l'impasse sur le fait que, depuis le 1er janvier, il faut payer pour accéder aux urgences, à cause de votre politique du parti pris de l'argent en lieu et place du parti pris des gens.

J'imagine qu'il est maintenant clair que la question n'est pas celle de la vaccination, à laquelle, à deux ou trois exceptions près, nous sommes tous favorables.

La question, c'est la différence que nous faisons et que vous refusez de faire entre le vaccin obligatoire et la vaccination obligatoire. Vous instaurez une vaccination obligatoire mais, ce faisant, vous exonérez l'État de ses obligations de moyens et de résultat.

Bien sûr que oui ! La question, c'est la différence entre la vaccination obligatoire, qui repose essentiellement sur le citoyen, et celle qui oblige aussi l'État à apporter le vaccin aux plus éloignés et aux plus indifférents.

Mais bien sûr, que c'est le sujet ! Avec ce passe sanitaire, qui est une dérive autoritaire, vous ne répondez pas à la question de savoir comment vous vous y prendrez pour vacciner ceux dont vous reconnaissez du bout des lèvres qu'ils sont éloignés de la République, éloignés des soins, éloignés de tout. Tant que vous ne répondrez pas concrèteme...