Les amendements de Thibault Bazin pour ce dossier
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Vous revendiquez un objectif : atteindre, en termes de dépenses, 2 % du PIB en 2025. Mais la trajectoire budgétaire que vous prenez pour le quinquennat ne correspond pas à cet objectif. Vous repoussez donc la majeure partie de l'effort sur le quinquennat suivant.
Pour que nous comprenions bien de quoi je parle, vous envisagez de gravir, au cours du présent quinquennat, quatre marches, quatre petites marches, laissant trois marches, d'une hauteur considérable, après 2022. Ce n'est pas sérieux.
Quand on part d'un point A et qu'on veut aller à un point B, il est difficile d'y arriver en visant un point C. Bref, vous n'êtes pas crédibles.
Aux termes du deuxième axe, vous entendez « renouveler les capacités opérationnelles ». Vous prônez, en particulier, une capacité aérienne capable d'entrer la première sur un théâtre d'opération extérieure. Très bien. Mais, dans le cadre de la rénovation des cinquante-cinq avions Mirage 2000D, aucune évolution réelle n'est prévue d'ici à 2038 :...
Serons-nous confinés à des théâtres sans intensité ? Risque-t-on un déclassement, alors que les combats se durcissent ? Treize aviateurs sont morts au combat depuis 2014. Et dire que la proportion de flotte non disponible atteint 36 %, du fait des visites préventives et surtout des attentes de pièces ! Est-on crédible ? Vous soulignez l'enjeu ...
Il y a beaucoup d'attentes, et vos discours ne manqueront pas de décevoir. Pour nos militaires, les conditions de vie comptent, et les besoins, sur ce plan, sont urgents et immédiats. Naguère, les programmations s'étalaient sur trois à cinq ans pour les crédits dédiés aux infrastructures. Depuis 2017, la visibilité ne dépasse pas la fin de l'an...
Il faut le reconnaître, les nouvelles générations ne sont plus prêtes à subir ce qu'ont supporté les aînés. Entendons l'avertissement d'un officier de l'armée de terre : « Les militaires sont prêts à donner leur vie, à condition qu'on leur donne les moyens d'accomplir leurs missions et qu'on leur promette que l'arrière tiendra ».
Et pour paraphraser le général de Villiers, il ne faut pas seulement gagner la guerre, il faut surtout gagner la paix.
Face à l'incohérence entre la parole jupitérienne et les actes budgétaires, face aux nombreuses incertitudes, face aux défis non relevés, face aux déséquilibres entre soutien et modernisation, je vous invite, mes chers collègues, à voter tous cette motion de rejet préalable,
afin que nous puissions remettre le métier sur l'ouvrage. Faisons-le pour notre armée, faisons-le pour la France !