Les amendements de Valérie Rabault pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, il y a urgence, face à la crise économique qui fracture notre pays et qui risque de condamner de nombreux secteurs pendant de longues années ; face à la crise sociale qui découle de la crise économique et qui menace de gronder à la rentrée de septembre ; face à la crise écologique qui plus que jamais met en danger ...

À l'université, 35 000 étudiants supplémentaires sont attendus par rapport à la rentrée 2019. Nous sommes inquiets de l'offre de formation qui pourra leur être proposée, de l'adéquation de cette offre avec le projet de chacun ainsi que des conditions d'accueil des étudiants dans le respect des règles sanitaires. Surtout, nous sommes inquiets du...

Vous l'avez dit, monsieur le Premier ministre, 700 000 jeunes vont arriver sur le marché du travail et il est crucial d'éviter à cette « génération Covid » de commencer sa vie professionnelle par du chômage. Vous avez certes annoncé que les entreprises seraient incitées à recruter mais vous n'avez à ce stade pas débloqué le moindre budget. En o...

… pour cette jeunesse qui n'a droit ni au chômage, faute d'avoir travaillé, ni au RSA quand elle n'a pas 25 ans, ni même à l'aide à la recherche du premier emploi que nous avions créée sous le précédent quinquennat, puisque vous l'avez supprimée en 2019, et qui pouvait atteindre jusqu'à 550 euros par mois.

En matière économique et sociale, de nombreuses craintes se font jour également pour la rentrée de septembre, et d'abord pour le pouvoir d'achat des ménages. Sur ce sujet vous ne proposez pas grand-chose. Pourtant l'économie française est tirée à 60 % par la consommation intérieure. Votre priorité et celle de votre gouvernement aurait donc dû ê...

Engagez-vous à l'abroger, monsieur le Premier ministre ! Faites cette proposition aux partenaires sociaux vendredi prochain : je suis sûre qu'ils vous diront « banco » ! Il y a enfin des craintes pour nos petites et moyennes entreprises. Il est prévu que la date de paiement des cotisations des entreprises puisse être reportée de trois mois. Ma...

Les inquiétudes à ce sujet sont tellement importantes qu'elles risquent de se transformer en prophétie auto réalisatrice. Sur ce point non plus vous n'avez fait aucune proposition. Au-delà de la question des cotisations, de nombreuses PME accuseront en septembre le choc de six mois d'une conjoncture économique dégradée, et ce malgré la mise en...

Les plans sectoriels destinés à soutenir l'aéronautique et l'automobile s'adressent aux donneurs d'ordre, aux chefs de file, pas aux PME !

Monsieur le Premier ministre, ce ne sont là que quelques exemples des questions qui se posent, qui concernent des millions de Français qui subissent de plein fouet l'incertitude liée à l'absence d'un plan d'ensemble pour la relance. On ne peut pas parer à une telle crise avec des rustines : il faut un plan massif, global et porteur d'une vision...

Ce qu'on attend d'un gouvernement responsable, c'est qu'il mette sur la table un plan de gestion d'une éventuelle reprise de l'épidémie, que nous ne souhaitons évidemment pas, et une véritable politique de relance qui trace des perspectives. Sans ces deux leviers, vous rendez le pays et les Français prisonniers d'une crainte anxiogène.

Monsieur le Premier ministre, vous partagez aujourd'hui avec le Président de la République la responsabilité, non pas de nous faire vivoter mais de nous permettre de vivre, c'est-à-dire de permettre à chacune et chacun d'assurer son quotidien et d'avoir des perspectives. Une crise comme celle du coronavirus ferme brutalement les perspectives. T...

Aujourd'hui, la rénovation des logements fait l'objet de subventions, mais qui ne couvrent que 30 % du coût des travaux. Si les ménages ne peuvent pas payer les 70 % restants, cela ne sert à rien.

Cette prime climat, cumulant des subventions et une avance remboursable, réduira de 500 euros en moyenne la facture énergétique des ménages. Elle permettra de réduire les émissions de CO2 et créera de l'activité pour le secteur du bâtiment, qui n'est absolument pas délocalisable. De l'activité économique ici ! Oui ou non, acceptez-vous un plan...

Le retour annoncé du commissariat au plan ne doit pas devenir une entreprise de recasage de personnalités en mal de responsabilités. Il faut passer en mode « République de la créativité et de l'imagination », en réintroduisant des scientifiques, des ingénieurs et des techniciens dans les rouages décisionnels de l'État, en assumant la prise de r...

Oui ou non, acceptez-vous de soutenir la proposition de loi que nous avons déposée pour protéger nos PME des investisseurs hors Union européenne ? Tout à l'heure, monsieur le Premier ministre, vous avez regretté que certains de nos fleurons industriels et technologiques soient passés sous pavillon étranger sans que nous puissions ou souhaitions...

Oui ou non, acceptez-vous de conditionner les aides que l'État verse aux entreprises dans le cadre de la crise ? Vous allez me répondre que le Gouvernement a demandé aux entreprises de s'engager à ne pas verser des dividendes, mais cela n'a rien de contraignant. Oui ou non, acceptez-vous d'instaurer la gratuité des masques pour tous ? Depuis l...

Par ailleurs, j'ai été surprise, monsieur le Premier ministre, que l'Europe soit la grande absente de votre déclaration de politique générale. Certes, le Président de la République a été à l'initiative, avec l'Allemagne, d'un pas majeur – je le dis sincèrement – vers un mécanisme de solidarité, à savoir l'emprunt que l'Union européenne va lever...

Sinon, nous ne pourrons jamais relocaliser d'industrie ni d'entreprises dans notre pays. La concurrence est actuellement l'alpha et l'oméga au sein de la Commission européenne. Cela doit changer, et il faut que votre gouvernement prenne des initiatives importantes en ce sens.

Monsieur le Premier ministre, vous nous demandez de vous accorder la confiance mais, au-delà de ce que je viens de rappeler, trois points rendent cela impossible.

Tout d'abord, le Président de la République a parlé d'union nationale, et vous avez dit à l'instant vouloir tendre la main aux représentants de la nation pour qu'ils puissent s'impliquer dans l'oeuvre de reconstruction. Mais l'union nationale ne se décrète pas : elle se construit. Or votre déclaration de politique générale continue à refléter u...