Les amendements de Véronique Louwagie pour ce dossier

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Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, un projet de loi de finances est toujours attendu, et forcément encore plus lorsqu'il s'agit du premier budget du quinquennat. Surtout, ce budget pour 2018 était extrêmement attendu au regard des annonces fait...

S'il existe de nombreux tuyaux entre le PLF et le PLFSS, il pourrait être intéressant d'avancer l'idée d'un budget commun pour ce qui concerne les recettes, tout en maintenant deux budgets de dépenses, l'un pour l'État, l'autre pour la sécurité sociale. Il serait intéressant de vous entendre sur ce sujet, monsieur le ministre, pour connaître vo...

Pourtant, cela serait une avancée vers plus de transparence et de sincérité vis-à-vis des Français. Sachez, monsieur le ministre, que sur un projet de cette nature, nous vous soutenons et vous soutiendrons. Car oui, vous l'avez compris, nous ne sommes pas dans une posture dogmatique, mais pragmatique. Et le fait de soulever les points positifs ...

Certes, oui, nous avons des visions différentes. J'en reviens au budget. Nous nous attendions à un budget de révolution. Aussi, à la lumière des propos de M. le ministre de l'économie et des finances, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir un budget qui laisse apparaître un déficit de l'État qui se creuse fortement, pour atteindre près ...

Nonobstant tous ces éléments favorables, joints au maintien de la dynamique apportée par l'environnement international et à des prévisions de croissance du commerce mondial de 4 % pour 2018 et de croissance de la zone euro de 2,2 % en 2017 selon la Banque centrale européenne, le déficit public de l'État dérape, continue de déraper.

Je vais y venir ! Votre budget n'est donc pas un budget de rupture, mais un budget de renoncement : sur la baisse des dépenses publiques, sur la réduction du déficit de l'État, sur la maîtrise de notre dette. Concernant les dépenses, la réalité est loin des premières annonces. Le Gouvernement avait initialement annoncé 20 milliards d'euros d'...

En 2018, la France va emprunter 195 milliards d'euros sur les marchés pour financer son déficit : c'est du jamais vu depuis plus de dix ans ! Au deuxième trimestre 2017, avec 2 232 milliards, la dette publique française a dépassé 99 % du PIB. En d'autres termes, on accepte une dette qui dépassera en milieu d'année le seuil de 100 % du PIB – car...

Alors que la dette publique de la zone euro est repassée en 2016 sous la barre des 90 % du PIB, la dette publique française, elle, continue de s'envoler pour atteindre 97,1 % du PIB en 2019, un niveau sans précédent.

En 2018. Il est irresponsable, et vos réactions le confirment, de laisser encore la dette filer. C'est une bombe à retardement pour les générations futures ! Ayant énuméré les renoncements budgétaires, voyons maintenant les effets directs de votre budget sur nos concitoyens.

Tout d'abord, s'agissant des entreprises, votre budget n'est pas du tout favorable à leur compétitivité. Contrairement aux promesses de campagne, le Gouvernement va en réalité alourdir le coût du travail – c'est une décision qui fera sentir ses effets en 2018 – en réformant le CICE et en en réduisant le taux de 7 % à 6 %.

Concrètement, le coût du travail va augmenter de plus de 3 milliards d'euros en 2018, et cette augmentation se pérennisera en 2019, lorsque le CICE sera transformé en diminutions de charges durables. Oublié également, l'engagement d'exonérer les heures supplémentaires de cotisations salariales et patronales. C'était pourtant une mesure de comp...

Au lieu de relancer l'économie par la compétitivité pour redistribuer ensuite les richesses, le Gouvernement préfère augmenter les transferts sociaux, organiser des flux.

Les entreprises attendront ! Et comme le Gouvernement ne génère pas de nouvelles ressources, pour redistribuer, il n'y a pas d'autre solution que d'aller prendre dans la poche des uns et des autres, …

Ce budget prévoit tout d'abord un matraquage fiscal sans précédent de tous les Français qui doivent prendre leur voiture. Dès 2018, la fiscalité sur le diesel va augmenter de 7,6 centimes, …

Dans le même temps, la fiscalité sur l'essence augmentera de 3,9 centimes. Rendez-vous compte : au cours du quinquennat, les taxes sur le gazole augmenteront de 31 centimes par litre et celles sur l'essence de 15 centimes par litre !

Imaginez un peu ce qui se passera si le cours du pétrole devient moins favorable ! Ainsi, à la fin du quinquennat, 14 milliards supplémentaires seront pris chaque année dans la poche des Français qui utilisent leur véhicule. Le Gouvernement fait le choix d'une convergence des tarifs du diesel et de l'essence, mais en optant pour une convergenc...

Le Gouvernement a donc préféré augmenter à la fois le diesel et l'essence. C'est une taxation inédite des Français qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler. Car les Français utilisent leur voiture pour aller au travail !