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...és et relayé à ses débuts par le mouvement des gilets jaunes. Avec ce postulat, vous auriez pu, et je crois même que vous auriez dû, interroger directement les Français. Plutôt que d'instaurer un quinquennat de campagne perpétuelle et de faire semblant d'écouter les Français à travers un grand débat et une Convention citoyenne faussement démocratique, vous auriez dû questionner les Français sur l'écologie. Ils sont en effet, peut-être plus que sur tout autre sujet, directement concernés, car il y va de leur santé, de leur sécurité et, plus globalement, de leur cadre de vie. Il faut reconnaître que nous, Français, sommes privilégiés dans ce domaine : nous vivons sous un climat tempéré, nous possédons une très grande diversité d'écosystèmes, notamment grâce aux territoires ultramarins, et nous pouv...
... à synthétiser ces deux extrémismes. Nous croyons de notre côté, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, qu'il faut rendre désirable ce qui est nécessaire. Oui, la préservation de notre environnement est une nécessité. En ne changeant pas un iota du modèle économique ultralibéral qui montre tous les jours ses limites tout en assommant de normes et d'interdictions les Français, vous faites de l'écologie une contrainte au lieu d'en faire un désir. Croyez-vous un seul instant que nos compatriotes ne souhaitent pas être protégés de la pollution, ni avoir accès à une nourriture saine, à une énergie peu polluante et bon marché, ni contempler des paysages naturels préservés ? En réalité, il n'est pas très difficile de faire de la préservation de l'environnement un désir. Alors, comme vous ne souhaite...
... l'on ne rétablira pas les frontières qui permettent de lutter contre la cupidité de certains financiers, tant que l'on ne préférera pas les circuits courts qui favorisent le producteur local par rapport au producteur du bout du monde et tant que la consommation de masse sera la norme, voire l'objectif. Vous vous en doutez, j'aurai l'occasion, dans les prochains mois, de développer ma vision de l'écologie…
...onieusement les activités sur le territoire. Malheureusement, les mesures de ce texte, que mes collègues Meizonnet et Bilde commenteront plus tard en détail, ne changeront sans doute pas grand-chose au dérèglement climatique en cours. Plus problématique encore, certaines mesures très contraignantes risquent d'éloigner un peu plus les Français de ces questions pourtant fondamentales. Faisons de l'écologie un désir plus qu'une contrainte, faisons de cette science un levier pour la croissance de demain, faisons de ce combat un projet fédérateur ! Je suis persuadée qu'alors, les Français y adhéreront massivement. Un référendum sur des questions précises m'apparaît donc clairement comme la première étape de ce combat nécessaire pour préserver notre beau pays.
...sidentielle, la majorité se découvre soudain une âme de démocrate, après avoir gouverné par ordonnances pendant plus d'un an. Ce texte favorise la répression, s'inscrivant dans une démarche de rupture plus que de transition écologique, choisissant par là la meilleure façon de rendre l'effort environnemental impopulaire. Il achève une économie déjà au sol et sacrifie la démocratie sur l'autel de l'écologie, allant ainsi à l'encontre des valeurs de ce pays. C'est pourquoi il n'est pas souhaitable de le voir intégrer notre droit positif.
... en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Cette histoire ne pourra s'écrire que si ce texte se donne pleinement les moyens d'atteindre les objectifs fixés, et surtout, s'il s'attache à lier impératif climatique et justice sociale, tout en tenant compte des réalités, potentialités et fragilités des territoires et des secteurs d'activité concernés. Pour faire entrer effectivement l'écologie dans la vie des Français, il conviendra de n'en laisser aucun de côté ; sur le long et sinueux chemin vers la transition énergétique et écologique, nous devons les embarquer tous, sans exception. Ce sera le fil rouge des propositions du groupe Socialistes et apparenté sur ce texte : moins de carbone et plus de justice. Nous insisterons sur le volet social. Ces sujets, nous les défendons de longu...
...la moitié des émissions de gaz à effet de serre sont liées à nos importations, rien ou presque rien pour dépolluer les transports ni pour lutter contre les passoires thermiques, alors que les transports et le bâtiment sont les secteurs les plus polluants. À la place, vous accumulez les mesures liberticides et bureaucratiques aux effets dérisoires sur l'empreinte carbone. Bref, c'est un condensé d'écologie punitive. Pendant que nous débattons d'une loi qui rate sa cible, l'argent du contribuable continue à subventionner le démantèlement du principal atout de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique : au nom d'une fausse écologie, nos impôts sont dilapidés pour financer le démembrement de notre mix électrique, pourtant décarboné à plus de 90 %. Grâce à l'alliance des productions n...
...quer que le durcissement de notre cadre législatif n'incite les industriels à s'installer ailleurs. La délocalisation de la pollution n'est pas une solution, elle est même un danger. Nous aurons à ce sujet un rendez-vous majeur : rendre extraterritorial le délit d'écocide. Je veux en outre pointer un problème de méthode. Vous imposez, avec ce texte, une vision descendante et centralisatrice de l'écologie. Au sein du groupe Libertés et territoires, nous sommes au contraire convaincus que l'ambition environnementale doit être portée et s'incarner dans les territoires. Pour cela, il faut donner aux élus locaux, engoncés dans le centralisme jupitérien, les moyens de mettre en oeuvre une politique adaptée à leurs réalités locales. Ce n'est pas le choix que vous avez fait avec ce projet de loi, qui imp...
...a plus tard pour le ruissellement, car notre pays compte toujours 10 millions de personnes pauvres. Avec cette suppression, vous rendiez 4 milliards d'euros à l'oligarchie, la même somme que vous vouliez récupérer avec la taxe carbone. C'est ainsi qu'il faut comprendre la puissance du mouvement des gilets jaunes qui a déferlé sur les ronds-points et dans les rues. Ils l'ont scandé partout : pas d'écologie sans justice sociale ! Quand les gens n'ont pas d'autre choix que de prendre la voiture pour se déplacer, c'est quand même à eux que vous allez chercher des noises, plutôt qu'à Total. Ce sursaut populaire magnifique a rappelé ce que nous sommes viscéralement : une patrie révolutionnaire. Les gilets jaunes ont renoué avec le désir d'une société de solidarité et de partage. Je leur adresse ici un s...
… ou encore les militants antinucléaires qui luttent contre l'enfouissement des déchets nucléaires et l'empoisonnement des sols pour des générations, à Bure, pour qui vous avez sorti l'arsenal antiterroriste et consacré un million d'euros à l'enquête qui les vise. Quel est leur point commun ? Ils n'en peuvent plus de l'écologie des petits pas et de votre inaction coupable.
N'est-ce pas là une bonne raison pour les frapper gaiement ? Venons-en au troisième chef d'accusation : enfumage en réunion, celui sur lequel votre taux de récidive est le plus élevé. Il suffit de remplacer des mots par d'autres : « écologie du concret » pour « écologie de la touillette », « écologie du progrès » pour « écologie qui laisse les pollueurs tranquilles ».
Franchement, êtes-vous sûre de votre stratégie de défense, madame la ministre ? Vous en arrivez même à fatiguer vos propres agents, qui ne sont pas dupes de vos petites manoeuvres. Je cite l'un d'eux : « J'ai fait un burn-out. Pas celui où l'on travaille trop. Non, pensez-vous, l'écologie sous Macron ! Non, un burn-out de manque de sens dans mon travail. Je voulais parler permaculture, collapsologie et résilience locale ; on me demande de serrer des mains, de me réjouir des tasses qui remplacent les gobelets plastiques et d'organiser l'étape du Tour de France des objectifs du développement durable dans ma région. » Les syndicats de votre ministère ont même un mot pour cela : « ina...
...ispositifs : le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, la fermeture du marché européen aux produits issus de la déforestation, l'augmentation du prix du carbone à travers le renforcement du marché européen du carbone. Non, la majorité n'a pas à rougir de son action en faveur de la transition écologique, bien au contraire ! À travers ce projet de loi, elle confirme son engagement pour une écologie positive, pragmatique et constructive. Je vous invite d'ailleurs à écouter l'audition de Pascal Canfin, président de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire au Parlement européen, par la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. Il souligne que la France est à l'avant-garde pour ce qui concerne l'interdiction de la locatio...
...ne faute supplémentaire de votre projet de loi qui, vous l'aurez compris, écarte bien des domaines pourtant essentiels à la lutte contre le réchauffement climatique. Quant à ceux que vous abordez, vous le faites selon votre triptyque désormais connu : culpabilisation, taxation, interdiction. Nous rejetons cette approche et les remontrances permanentes vis-à-vis des Français ; nous refusons que l'écologie se résume à la multiplication des impôts et des taxes. Or c'est bien ce que l'on comprend de votre projet de loi. Prenons les zones à faible émission mobilité (ZFE-m) : ce n'est ni plus ni moins qu'une nouvelle division des Français ! Vous avez déclaré, madame la ministre, que les gens ne pourront plus accéder aux centres-villes.
...hampenoise Valérie Beauvais pour faire valoir nos arguments. De la même façon, Vincent Descoeur évoquera la rénovation énergétique des bâtiments et défendra une programmation pluriannuelle du secteur, afin d'inciter les propriétaires à mener des travaux dans un cadre sécurisant et de permettre un reste à charge zéro pour les plus modestes. Enfin, et j'en terminerai là, les questions liées à l'agroécologie seront abordées par notre collègue Julien Dive. Plus que jamais, les Français réclament de la qualité et de la traçabilité dans leurs assiettes, pour eux et pour leurs enfants, à l'école. Quels que soient les menus choisis – la possibilité de disposer d'une alternative entre un repas avec viande ou végétarien est essentielle – , la priorité doit être donnée au produit local. Et si des questions...