Interventions sur "AME"

56 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Non, illégale. Un étranger en situation illégale, disais-je, qui bénéficie de l'AME coûte, en moyenne, près de 3 320 euros, contre 2 900 euros en moyenne pour un Français. On est donc en droit de douter que cette somme serve uniquement à prodiguer des soins d'urgence et à empêcher les épidémies. D'ailleurs, les médecins sont nombreux à dénoncer la logique de supermarché qui anime certains patients, entretenue, justement, par le principe de la gratuité et l'absence totale de cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

La commission n'ayant pas examiné cet amendement, je ne pourrai que donner un avis à titre personnel. La mission « Santé » comporte deux programmes – « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins » et « Protection maladie », qui traite de l'aide médicale de l'État, un crédit non pilotable et déjà sous-budgétisé, comme j'ai eu l'occasion de le faire remarquer. Je regrette en effet que les crédits du programme « Prévention, sécurité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Tout en regrettant que la levée de gage ne soit pas possible, je donne un avis défavorable à l'amendement de M. Le Fur, car je ne veux pas accroître la sous-budgétisation du programme 183, qui traite notamment de l'aide médicale de l'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Si nous remercions M. Le Fur d'avoir parlé des soignants, qui souffrent particulièrement des troubles musculo-squelettiques, nous ne sommes évidemment pas d'accord avec le fait de transférer des crédits de l'AME, d'autant que certains moyens ont déjà été attribués. Ainsi, la moitié des EHPAD disposent maintenant des fameux rails, qui empêchent les soignants de se faire mal en portant les patients. Généralement, ces rails ne sont pas utilisés, car le personnel, qui n'est pas assez nombreux, préfère aller plus vite, quitte à se faire mal. Ce n'est pas l'ajout de 15 millions qui résoudra le problème effec...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Tout en remerciant les intervenants, je regrette, madame la ministre, que vous n'ayez évoqué que les questions sanitaires et sociales. Or, d'un point de vue statistique, les TMS dans le monde ouvrier représentent un sujet de fond, le plus important même, et on n'en parle plus, on l'oublie. Il ne faut pas s'étonner des réactions surprenantes des ouvriers, dans la mesure où ceux-ci sont victimes des nombreuses décisions que votre gouvernement a pu prendr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Les visites médicales constituent un dysfonctionnement majeur de notre système de santé. Actuellement, les professionnels du médicament reçoivent des visiteurs médicaux, sortes de commerciaux chargés officiellement d'informer les professionnels de santé pour leur vendre des médicaments et autres produits. Le problème, vous le devinez, chers collègues, est que ces visiteurs médicaux sont d'autant plus partiaux qu'ils sont rémunérés en fonction de leurs résultats. Un rapport sénatorial parlait ainsi d'une « source d'information ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Cet amendement, que la commission n'a pas pu examiner, vise à créer un programme « Information médicale » doté de 10 millions d'euros. Il s'agit de supprimer les visiteurs médicaux et de créer un organisme d'information sur le médicament, qui bénéficierait de 10 millions d'euros, c'est-à-dire de transformer le métier actuel des visiteurs médicaux, qui s'apparente à celui d'un commercial, en un métier d'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Madame la rapporteure spéciale, vous avez parfaitement résumé l'esprit dont procède l'amendement : remplacer de la publicité par de l'information.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Cela suppose de remplacer des gens directement rémunérés par les laboratoires pharmaceutiques par des fonctionnaires, chargés d'indiquer les innovations réalisées dans le champ du médicament ainsi que les limites et les contre-indications, de la façon la plus objective et la plus neutre possible. Voilà ce à quoi les médecins n'ont pas accès à l'heure actuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Je ne doute pas que les visiteurs médicaux soient très compétents et je ne conteste par leur expertise. Mais c'est l'industrie pharmaceutique qui les paie ! Au demeurant, ces personnels pourraient facilement se recycler dans la nouvelle profession que nous appelons de nos voeux. Par ailleurs, notre amendement n'est pas sans rapport avec le budget. L'activité des visiteurs médicaux a des conséquences sur les prescriptions, lesquelles en ont à leur tour sur les remboursements de médicaments, donc sur le budget de la sécurité sociale. L'amendement a toute sa place dans l'examen d'une mission budgétaire. Enfin, comme Marc Le Fur tout à l'heure et comme nous-mêmes en d'autres occasions, en matière ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Que venons-nous demander ici ? La pleine transparence des études et des essais cliniques menés par les laboratoires pharmaceutiques, afin que leurs résultats soient publiés, affichés, et pas uniquement transmis aux autorités de santé. J'évoquerai deux scandales sanitaires récents. La mise sur le marché d'une nouvelle formule du médicament Levothyrox, au mois de mars 2017, a rendu malades des centaines de milliers de femmes, qui ont souffert de migraines et perdu leurs cheveux, au point de se demander ce qui se passait dans leurs corps. Tout cela devrait constituer une alerte suffisante pour nous amener à nous demander ce qu'il s'est passé chez Merck pour qu'un tel produit soit mis sur le marché ! Quelles études ont été réalisées...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Votre amendement, monsieur Ruffin, vise à créer un programme « Transparence recherche » doté de 10 millions d'euros. Sans méconnaître votre inquiétude, je rappelle que nous avons débattu de ce sujet en commission des finances. Les essais thérapeutiques et cliniques sont d'ores et déjà très encadrés par le dispositif juridique en vigueur, qu'a mis en place la loi Huriet-Sérusclat adoptée en 1988. Dans ce c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Madame la ministre, je prends la parole dans cet hémicycle sans nourrir la prétention de tout savoir sur le système de santé, dont je ne suis pas professionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Toutefois, une crise de l'ordre de celle du Levothyrox devrait, me semble-t-il, faire l'objet d'une analyse dont nous pourrions tirer des conclusions afin de procéder aux améliorations nécessaires. On ne peut pas se contenter de dire « C'est bon, ça roule ! ». Certaines transformations pourraient s'avérer utiles aux futures victimes d'autres changements de formules et d'autres médicaments qui seront mis sur le marché. Madame la ministre, êtes-vous certaine que les études menées par Sanofi sur la Dépakine pendant des décennies ont bel et bien été transmises aux autorités de santé ? En avez-vous la garantie ? En êtes-vous sûre et certaine ? Une condamnation de Sanofi est-elle possible – et au regard de quelles obligations – pour ne pas avoir rendu publiques certaines études sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il procède du même esprit que le précédent. Je partirai à nouveau de la crise du Levothyrox. Ce qui frappe d'abord, c'est la mise sur le marché d'une nouvelle formule du médicament qui a provoqué des troubles physiologiques massifs. Il faut noter ensuite le rejet de la parole des victimes, qui ont émis l'hypothèse que la perte de leurs cheveux pouvait être causée par ce médicament. On leur a répondu qu'il s'agissait d'un effet nocebo et qu'un peu de pédagogie s'imposait, car elles n'auraient pas tout compris ! Ce qui devrait être – à nos yeux – au coeur du dispositif de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

L'amendement procède du même esprit que le précédent. Monsieur Ruffin, vous proposez la création d'un programme intitulé « Transparence santé » doté de 10 millions d'euros. En présentant cet amendement d'appel, vous avez abordé plusieurs sujets. Je vous répondrai sur le coeur de l'amendement que constitue la question de la transparence en matière de politique de santé, laquelle – je suis tout à fait d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il faut peut-être alors tirer des conclusions de cette affaire et modifier les règles en cas de modification d'adjuvant ! Les conséquences ne sont pas nulles pour des centaines de milliers de personnes. Je ne suis pas spécialiste, je le redis, je ne peux pas dire exactement ce qui ne va pas même si j'ai parfois de petites idées. Mais il y a bien quelque chose qui ne va pas ! Cet amendement va au-delà de la question des liens et des conflits d'intérêts. Il demande notamment une transparence sur le prix : comment un médicament peut-il être vendu 29 000 euros alors que son prix de revient ne dépasse pas 100 euros ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...s les périphéries des grandes villes ne sont pas épargnées : c'est ce qu'ont montré nos collègues Alexandre Freschi et Philippe Vigier dans le rapport rendu au mois de juillet dernier. À l'inverse, ils démontrent que les mesures de régulation des installations – qui s'appliquent aux pharmaciens, aux sages-femmes, aux infirmiers et aux masseurs-kinésithérapeutes – sont très efficaces. Lors de l'examen du PLFSS, M. Véran n'avait qu'un seul argument pour s'opposer au conventionnement : aucune zone en France n'aurait trop de médecins. C'est faux ! Il existe des zones sur-denses, comme en témoigne le rapport du Conseil économique, social et environnemental de décembre 2017. La liberté d'installation constitue une forme d'ingratitude corporatiste envers la collectivité : l'État finance les études...