Interventions sur "ASE"

41 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

...s dont il est question connaissent de très grandes difficultés et que leur rapport à l'autorité n'est souvent pas facile. Certes, et vous avez raison de le rappeler, ils sont majeurs et il est, après tout, normal de chercher leur consentement, mais je crains en l'occurrence que ceux qui en ont le plus besoin soient exclus. Par ailleurs, pourquoi avoir introduit une durée d'admission au sein de l'ASE ? Enfin, la réponse du secrétaire d'État me laisse des doutes s'agissant du financement par les départements. Pour toutes ces raisons, le groupe Libertés et territoires s'abstiendra.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Vous nous proposez un amendement gouvernemental et un amendement identique de la commission réécrivant l'article 1er afin de clarifier et de renforcer les obligations des départements dans le soutien qu'ils doivent apporter aux jeunes majeurs issus de l'ASE. Je souscris assez largement à cette proposition de réécriture. Elle a le mérite d'être beaucoup plus précise quant aux accompagnements à mettre obligatoirement en place alors que la rédaction initiale, si elle pointait bien les difficultés potentielles des jeunes en matière de soutien, de ressources financières, de logement ou d'hébergement, les situait en termes de prérequis et non d'actions à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

Cet amendement vise à compléter l'article L. 222-5-2 du code de l'action sociale et des familles, relatif au protocole interinstitutionnel conclu entre les acteurs chargés d'accompagner les jeunes issus de l'ASE vers l'autonomie. Il crée une commission rassemblant l'ensemble de ces acteurs afin d'améliorer leur articulation, de faciliter l'accès de ces jeunes aux dispositifs de droit commun, notamment en matière de formation, d'accès aux études supérieures, d'insertion professionnelle et de logement. Il prévoit que cette commission adopte chaque année un rapport d'activité permettant de mettre en éviden...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ion de quitter le territoire. Or quand on sait à quel point le parcours des mineurs non accompagnés est jonché de traumatismes, je considère que notre pays ne peut pas accepter cela. Aussi devons-nous sécuriser leur parcours. Que l'on pense, comme certains ici, qu'ils doivent repartir après leur formation ou qu'ils doivent rester, nous avons tout intérêt à ce qu'ils puissent s'insérer, avoir des bases solides de qualification, de compétences. Nous souhaitons donc qu'ils puissent être protégés dans leur parcours en interdisant qu'une obligation de quitter le territoire français puisse leur être délivrée quand ils ont un contrat jeune majeur – ou un contrat d'accès à l'autonomie, ce qui ne peut pas figurer dans mon amendement, et pour cause.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

Je suis désolée de devoir émettre un avis défavorable. La première phrase de votre amendement est satisfaite puisque les anciens mineurs non accompagnés devenus majeurs peuvent, bien entendu, être pris en charge par le service de l'aide sociale à l'enfance dès lors qu'ils éprouvent des difficultés d'insertion sociale faute de ressources, etc. Comme vous l'indiquez dans l'exposé sommaire, à leur majorité ces jeunes doivent demander un titre de séjour pour pouvoir reste...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ventions peuvent être passées. Il existe encore des départements, peu nombreux certes, qui donnent des contrats jeune majeur à des anciens mineurs non accompagnés, parce qu'ils pensent que ces jeunes en ont besoin pour achever leur formation et pour qu'ils puissent s'insérer. Or des préfectures donnent des obligations de quitter le territoire français. Cet amendement concerne bien la sortie de l'ASE, et c'est bien pour cela que je le présente dans cette proposition de loi. Il n'est pas acceptable que certaines préfectures, par une décision totalement arbitraire, ne fassent pas confiance aux services sociaux du département qui eux font confiance aux jeunes en délivrant un contrat jeune majeur. C'est pour cela que ce que je propose ici a toute sa place dans ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

La désignation d'une personne de confiance pour accompagner le jeune sortant de l'ASE dans son parcours vers l'autonomie est un élément important, qui permettra de renforcer le suivi du jeune majeur vulnérable et de construire un cadre social propice à son insertion dans la société, au moment de sa sortie de la protection de l'enfance. Mais cette personne de confiance doit être choisie en tenant compte principalement du souhait de l'intéressé. Il est par ailleurs nécessaire de s'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Le capital social des jeunes suivis par l'ASE est très réduit. Une lecture restrictive du terme de « proche » pourrait limiter leur choix. Afin que des professionnels en qui ils auraient confiance puissent être choisis, nous proposons la formule « un proche, ou toute autre personne de son choix ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

Cet amendement tend à intégrer les assistants familiaux au processus de désignation de la personne de confiance, qui sera donc chargée d'accompagner dans leurs démarches d'insertion les jeunes sortant du dispositif ASE. Tel que rédigé, ce texte ne me semble pas satisfaisant car il ne prévoit de recueillir l'avis que des éducateurs référents, pas des assistants familiaux. Or, l'expertise de ces derniers est complémentaire et non incompatible avec celle des éducateurs, d'autant plus que leur expertise s'appuie sur des liens de confiance tissés dans le temps avec les jeunes relevant de l'aide sociale à l'enfance....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Il peut exister une contradiction manifeste entre l'intérêt du mineur ou du jeune majeur et celui de la personne de confiance choisie. Cet amendement prévoit une protection dans un tel cas. C'est la raison pour laquelle il vise à compléter l'alinéa 3 par la phrase suivante : « En cas de doute manifeste concernant l'intérêt porté par la personne de confiance choisie par le mineur, le service de l'aide sociale à l'enfance peut demander la désignation d'un administrateur ad hoc. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Depuis la loi de 2016, les jeunes relevant de l'ASE peuvent bénéficier à leur majorité d'un pécule constitué de l'épargne auprès de la Caisse des dépôts et consignations de l'allocation de rentrée scolaire ou de la part différentielle qui leur est due pendant le temps de leur placement. Cet amendement vise à dissiper la crainte que l'existence de ce pécule ne diminue l'aide financière apportée au jeune majeur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

Depuis la loi de 2016, l'allocation de rentrée scolaire destinée aux jeunes pris en charge est versée sur un compte de la Caisse des dépôts et consignations, avant de leur être reversée une fois qu'ils sont devenus majeurs. Cette disposition étant indépendante de la possibilité pour les jeunes de bénéficier d'un accompagnement des services de l'ASE au-delà de 18 ans, votre amendement me paraît satisfait. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...e la rapporteure, qui a remis en cause la disposition adoptée en commission prévoyant deux entretiens après la majorité. Lors des auditions, les associations avaient en effet fortement souhaité qu'un accompagnement puisse être proposé aux jeunes dans la durée – M. Ramadier l'a également rappelé. Prévoir deux entretiens après la majorité, cela permet de laisser respirer le jeune qui, sortant de l'ASE à 18 ans, n'a qu'une envie, tourner les talons, mais qui serait heureux, après six mois ou un an de difficultés, qu'une main secourable lui soit tendue. J'entends bien qu'une telle disposition puisse être difficile à mettre en oeuvre, mais les associations la réclament. Même s'il y a des complications, il faut trouver une solution. Par exemple, dans le domaine de l'insertion professionnelle, cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

L'article 6 adopté par la commission vise à améliorer la coordination et l'articulation entre les dispositifs proposés par le département – ASE, contrats jeunes majeurs – et ceux proposés par l'État, en particulier la garantie jeunes. Cette articulation a été améliorée par l'article 1er dans la rédaction adoptée en séance, qui prévoit désormais que le président du conseil départemental oriente les jeunes vers des dispositifs de droit commun, en particulier la garantie jeunes. Dans ce contexte, l'article 6 peut effectivement être supprimé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Provendier :

Cet amendement vise à répondre à un besoin apparu de façon récurrente lors des auditions de la mission d'information sur l'ASE. Il s'agit de lancer des travaux de préfiguration pour créer un dossier numérique sécurisé, accessible à chaque jeune majeur ou mineur émancipé sortant de l'aide sociale à l'enfance. Je pense que chacun d'entre vous voit l'utilité d'un tel coffre-fort numérique. L'objectif est que chacun de ces jeunes puisse accéder, le moment venu, aux informations relatives à son parcours de vie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFiona Lazaar :

...eux dire merci. Merci à tous ceux qui se mobilisent sur le terrain pour accompagner ces jeunes. Leur travail est indispensable, et cette proposition de loi n'énonce surtout pas leur échec : elle constitue bien au contraire la promesse d'un plus grand soutien de l'État et d'une mobilisation commune réaffirmée en vue de venir à bout de ces inégalités de destin. Avec ce texte, les jeunes issus de l'ASE pourront désormais bénéficier de droits et d'un accompagnement jusqu'à leurs 21 ans. Pour soutenir les départements dans cette nouvelle mission, les aides de l'État vont être portées à 60 millions d'euros par an, soit cinq fois plus que le budget initialement prévu. Cette proposition de loi, qui a mobilisé la majorité dès 2018, est une nouvelle pierre à l'édifice visant à rendre notre jeunesse ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Rien ne peut refermer la blessure que ressent un enfant abandonné et placé à l'ASE. Le groupe Socialistes et apparentés souhaite exprimer par ma voix plusieurs regrets. Tout d'abord, et pour plusieurs raisons, nous ne pouvons cautionner la réécriture de l'article 1er. Nous ne pouvons accepter la transformation de l'obligation systématique du contrat jeune majeur en une possibilité, subordonnée à la demande du jeune. Le fait que l'obtention du contrat soit subordonnée à un pla...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...celui fourni depuis des mois par les associations. Je vous rappelle tout de même qu'au départ nous envisagions de rendre obligatoire le contrat jeune majeur, qui aurait été financé par l'État : nous sommes aujourd'hui très loin de ce texte initial, que nous étions toutes et tous prêts à soutenir. Ce à quoi nous avons abouti, en définitive, c'est une condition de dix-huit mois passés au sein de l'ASE au cours des derniers vingt-quatre mois. Vous n'avez jamais répondu à mes questions : pourquoi excluez-vous les mineurs non accompagnés, les victimes de traite d'êtres humains ou encore les enfants placés tardivement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...décider que cet accompagnement ne peut pas être offert à toutes et à tous : vous excluez ainsi, par le délai de dix-huit mois, une partie des jeunes majeurs de ce dispositif. Celles et ceux que vous allez exclure de son bénéfice font partie, même s'ils ne sont pas les seuls, des plus vulnérables des plus vulnérables. Le dispositif va d'abord exclure ceux qui sont pris en charge tardivement par l'ASE. Or ce fait ne s'explique pas forcément par une arrivée tardive : parfois, il faut simplement du temps pour qu'ils puissent exprimer ce qui leur est arrivé parfois bien avant. On pense à celles et à ceux qui révèlent des agressions ou des viols commis dans leurs familles. On pense à celles et ceux qui annoncent leur homosexualité dans leur famille, mais pas avant l'âge de 16 ans. On pense à ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

... de la nouvelle rédaction de l'article 1er, qui subordonne la mise en place de ces nouveaux contrats d'accès à l'autonomie à la demande effective du jeune concerné. Nous craignons aussi fortement que la proposition de loi perde en efficacité et que la formulation choisie fasse courir un risque de non-recours. Nous ne comprenons pas non plus l'exigence d'une prise en charge de dix-huit mois par l'ASE afin de bénéficier des contrats d'accès à l'autonomie. Malgré tout, et en dépit des modifications proposées par la rapporteure et par le Gouvernement, auxquelles, pour une majorité d'entre elles, nous n'adhérons pas, le groupe Libertés et territoires soutiendra ce texte. Il est en effet important, et attendu. Il permettra malgré tout, nous l'espérons en tout cas, quelques avancées. Or rares son...