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Je suis très content qu'il m'ait été confirmé que la totalité des spécialistes du domaine soutiennent ces amendements. Ils sont d'autant plus concernés que ce sont eux qui ont été, jusqu'à présent, tout à fait capables de se limiter au seul DPI, réalisé sur la seule pathologie génétique suspectée et sur aucune autre. Cela prouve que ce sont des gens de raison, qui savent respecter les règles qu'on leur donne. Ce sont également les mêmes qui se retrouvent face aux patients. Je pense au témoignage de cette mère de Strasbourg, qui a fait tout ce parcours pour une suspicion de mucoviscidose et s'est trouvée à la sortie avec une trisomie. Le...
Puisqu'on vient d'évoquer Strasbourg, c'est là que se trouve le premier laboratoire qui a recouru à la technique du DPI-A en France, en 1996, et qui a vu la première grossesse aboutir à la suite d'un DPI-A en 1999. Or le professeur Viville revient d'un congrès à Athènes, et il témoigne que tous les centres qui pratiquent actuellement le DPI-A commencent à arrêter cette technique, pour la simple et bonne raison que, quelles que soient les motivations, les résultats ne sont pas probants. N'allons pas ouvrir cette t...
Je m'interroge sur les trisomies 13 et 18, qui conduisent la plupart du temps à des embryons non viables. En particulier dans le cadre des AMP, je trouve qu'il serait intéressant d'expérimenter la pratique des DPI-A. Il ne faut pas oublier en effet le parcours de ces couples, et surtout des femmes, qui recourent à l'AMP : cela peut durer entre deux et dix ans, voire ne jamais aboutir… Il faut absolument nous interroger sur une telle expérimentation.
...cutons de ce sujet. Au début de nos débats, j'ai été très surprise qu'il ne soit question que de science, de médecine – j'ai essayé de suivre, j'ai eu du mal… – de technique, de chiffres et de pourcentages. Pourtant, ce n'est pas vraiment de cela qu'il s'agit : c'est de l'humain. Cette approche me pose un véritable problème. D'autres propos me heurtent. Ainsi, M. Touraine nous dit que refuser le DPI-A revient à pénaliser les femmes qui ont recours à la PMA. C'est une chose que je ne peux pas entendre, et je pense que de nombreux couples ne le peuvent pas non plus. Pourquoi souhaitez-vous nous faire culpabiliser ? Il existe des techniques, nous sommes en train de discuter de la possibilité de les utiliser. On ne peut pas nous dire d'emblée que nous n'avons pas le droit de ne pas les proposer ...
...e ne crois pas qu'il y ait des partisans pro ou anti-handicap, je rejoins le propos de Monique Limon sur ce point : ne nous trompons pas de débat. Même si ce n'était pas dans mes intentions au départ, je dois convoquer un argument, car peu l'ont fait : il me semble qu'à partir du moment où, comme l'a dit M. Véran, nous avons déjà discuté du DPN et de l'IMG, ne pas vouloir débattre sereinement du DPI-A – c'est-à-dire sans être accusé de vouloir laisser le handicap de côté dans nos sociétés – revient à reporter le poids de cette décision sur les femmes, sur leur corps, sur leurs droits, sur ce qu'elles éprouvent. Il faut donc être prudent. Des décisions ont été prises il y a plusieurs décennies : est-ce à dire que le DPI-A n'est pas souhaitable parce qu'il serait moins douloureux de prendre ce...
...constatées puis se corrigent spontanément. Ces amendements et sous-amendements expriment une sorte d'hypocrisie de l'« en même temps » : d'un côté, on tient le discours du tout-inclusif ; de l'autre, on se prépare à empêcher ces embryons de naître. Je pense que la vraie inclusion consiste à reconnaître, pour ces futurs enfants plus ou moins déficients – et on ne sait pas à quel point au moment du DPI – , la valeur de leur vie avant leur naissance, à les accueillir, à les accompagner et en tout cas à accompagner les familles qui les accueillent. Je vous invite donc moi aussi à vous opposer à ces amendements qui formeraient une pente glissante vers l'eugénisme.
...mme on peut le faire à tout moment et en toute circonstance pour s'opposer à tout amendement. D'autres ont invoqué le risque que les médecins voient ce qu'ils n'ont pas à voir et soient alors peut-être tentés de dire ce qu'ils n'ont pas à dire. Cela me paraît, à moi qui en ai beaucoup, montrer bien peu de respect à l'égard du corps médical. Enfin, entre autres arguments, j'ai entendu dire que le DPI-A devrait être abandonné par manque de fiabilité. Nous entrons là dans une série d'affirmations vraiment contestables. J'aurais aimé qu'on parle des femmes concernées, et qu'on invoque pour elles la liberté de savoir, parce que la science et la technique le permettent, et la liberté de choisir. Lorsqu'une trisomie 21 est diagnostiquée pendant la grossesse, 92 % des femmes enceintes optent pour un...