Interventions sur "afrique"

30 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

...s. Aujourd'hui, le rôle de la France n'est plus prépondérant dans la gouvernance de la zone franc et notre pays ne participe plus à l'élaboration et à l'application des politiques communes. Il subsiste néanmoins des règles et une présence françaises, sources de préjugés coloniaux persistants, qu'il convient de lever. C'est bien une nouvelle étape dans les relations entre notre pays et ceux de l'Afrique de l'Ouest qui va s'ouvrir et l'accord qui nous est proposé change pour commencer la dénomination de la monnaie : le franc CFA s'intitulera désormais l'eco. Deuxièmement, la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest n'aura plus pour obligation de déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France et sera donc désormais souveraine pour placer ses avoirs dans les act...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Avec la réforme du franc CFA, nous sommes au coeur de la démarche de refondation des relations liant la France à ses partenaires africains. Tourner la page du franc CFA, c'est la condition nécessaire et indispensable pour poser les bases d'un nouveau partenariat équitable avec l'Afrique. Et le fait que l'examen de ce texte intervienne la même semaine que l'adoption du projet de loi relatif à la restitution de biens culturels à la République du Bénin et à la République du Sénégal…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

… est un véritable indicateur de la volonté politique de la France de tourner définitivement la page de la Françafrique. Pour les pays d'Afrique de l'Ouest et pour ses peuples, la reconquête de leur souveraineté passe par l'abandon du franc CFA. Dès son origine, cette monnaie portait les germes d'une relation contrainte. En effet, avant de devenir le franc de la communauté financière d'Afrique, ses premières dénominations étaient « franc des colonies françaises d'Afrique » et « franc de la communauté française d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

... zone monétaire fédérant ces pays et leur permettant de disposer d'une activité commerciale renforcera la stabilité économique et l'absence d'inflation dans la région. À cet égard, l'accord constitue une réforme monétaire majeure, assortie d'une véritable portée symbolique. Il faut remonter soixante-quinze ans en arrière, avec la création du franc CFA, pour trouver une réforme de cette ampleur en Afrique. Notons d'ailleurs qu'elle intervient au moment où les Africains travaillent eux-mêmes à l'établissement d'une zone de libre-échange continentale. Comme le souligne l'accord, la France se retirera bien évidemment des instances de gestion de la future monnaie – renommée « eco » – et le Trésor français ne centralisera plus les réserves de change de ces pays. La France maintiendra toutefois sa gara...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Le groupe La République en marche salue l'accord de coopération entre la France et les États membres de l'UMOA, signé à Abidjan en décembre 2019, qui met fin au franc CFA en Afrique de l'Ouest. Cet accord permettra aux pays de l'UEMOA d'exercer leur pleine souveraineté économique et ouvre la voie à une nouvelle ère de développement et d'intégration dans la sous-région. Comme l'a rappelé le rapporteur, le vote par l'Assemblée nationale de ce projet de loi autorisant l'approbation de l'accord marque une étape historique – qui en appelle d'autres – sur le chemin de l'intégrati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

...s en France : le franc Pacifique et l'euro. Chaque monnaie représente un rapport particulier au passé et à l'histoire, et nous nous félicitons vraiment que l'on oublie un peu un système qui prête le flanc à la critique. En effet, ce matin, le président Erdogan s'est encore permis d'attaquer la France sur le football, mais il profite aussi d'un créneau exceptionnel avec le franc africain : la Françafrique. Oublions, essayons d'oublier – ou plutôt, puisqu'on ne peut pas l'oublier, estompons ce qui existait. Pour cette raison, nous sommes partisans du projet de loi. En revanche, nous avons été trop vite : il fallait développer une méthode globale, beaucoup plus intelligente et plus coopérative, avec les pays d'Afrique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

On ne peut pas impliquer seulement une partie des pays, on ne peut pas court-circuiter la CEDEAO sur la simple volonté du Président de la République qui décrète d'y aller gaiement avec le président de la Côte d'Ivoire ou du Sénégal. Il faut conserver une logique économique qui corresponde aux intérêts des pays d'Afrique. Notre abstention sera donc positive en raison du poids de l'histoire, et négative en raison du poids économique et démocratique du projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...re l'euro et l'eco, et la liberté de mouvement des capitaux entre les deux zones monétaires. Ces critères monétaires favorisent les multinationales travaillant avec l'euro et les classes africaines aisées, au détriment de l'emploi, de l'industrialisation et du dynamisme des PME locales. Le maintien de ces caractéristiques pour l'eco va donc à l'encontre des revendications des classes populaires d'Afrique de l'Ouest, victimes du chômage de masse et de la faiblesse du tissu économique, qui veulent depuis longtemps en finir avec cette monnaie issue de la colonisation française. En même temps, la réforme de l'eco proposée par Paris entre en conflit avec la volonté de la CEDEAO de mettre en place une monnaie unique, l'eco CEDEAO. Cette stratégie a créé une très forte tension au sein de la CEDEAO qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

C'est une stratégie tout à fait volontaire : l'exécutif français veut couper court aux exigences de la réforme de la zone monétaire CFA par une réforme minimale qui supprime, notamment, le nom de la monnaie, afin d'empêcher une réforme monétaire de la CEDEAO qui mettrait en danger ses avantages économiques en Afrique de l'Ouest. Une structure monétaire inchangée, une réforme précipitée au bénéfice des multinationales européennes, la volonté d'affaiblir le projet monétaire de la CEDEAO pour en prendre la place : tous les éléments sont réunis pour que la réforme ne fasse qu'empirer la situation actuelle. Je vous invite à voter contre le projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigue Kokouendo, suppléant Mme Marielle de Sarnez, présidente de la commission des affaires étrangères :

Même si le vote a déjà eu lieu, je tenais à préciser certaines choses. Premièrement, nous réaffirmons notre confiance aux États de l'UMOA dont l'indépendance est renforcée. Personne ne peut douter de notre volonté. Même les dirigeants de des États d'Afrique de l'Ouest, les dirigeants de l'UMOA, félicitent le Gouvernement français d'avoir tenu sa promesse. Même si certains envisageaient un report de la réforme du fait de la crise du covid-19, la France tient ses engagements. Par ailleurs, l'inflation a aussi ses désavantages : les populations où l'économie informelle est reine pourront continuer d'acheter des produits de première nécessité avec une ...