Interventions sur "cantine"

63 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSamantha Cazebonne :

...ire, d'éduquer à l'écocitoyenneté. Enfin, cette expérimentation permettra d'évaluer si, les jours où ce repas est servi, on observe moins de gaspillage et une plus haute fréquentation. Cet amendement répond à une attente de notre société car il concerne des enjeux environnementaux, de santé publique et de justice sociale. L'amendement no 2041 est, quant à lui, un amendement de repli réservé aux cantines scolaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...les décevoir, monsieur le président. En effet, les nouvelles contraintes qu'ils visent à imposer ne semblent pas opportunes, étant donné que nous avons déjà adopté, au sein de l'article 11, un plan de diversification des protéines – végétales et animales. De plus, dans les zones rurales ou les zones défavorisées relevant de la politique de la ville, les quatre repas que les enfants prennent à la cantine sont souvent les seuls où ils mangent de la viande ; c'est une nécessité pour leur assurer une bonne croissance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...la semaine – , ces amendements sont une véritable offense faite aux éleveurs. Quant à l'argument du gaspillage, il ne tient pas : si, comme notre collègue l'a affirmé, 20 % du gaspillage alimentaire concerne la viande et le poisson, cela laisse à penser que la majeure partie de celui-ci concerne d'autres types de produits. Je tiens à rappeler ici avec force qu'il est possible de manger dans les cantines scolaires de la viande, de la viande de qualité, y compris de la viande issue d'animaux élevés en France. Jean-Yves Bony et moi-même avons su le faire dans le département du Cantal en privilégiant l'approvisionnement de viande de race allaitante. De plus, l'argument du rapporteur est excellent : offrir de la viande dans les cantines, c'est également permettre à des enfants d'en manger plus régul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Ce n'est pas une question d'idéologie, c'est effectivement une question de solutions alternatives et de choix. Certains de nos concitoyens, qui veulent éveiller et former leurs enfants à une alimentation de qualité, souhaitent que leur soit proposée dans les cantines, quels que soient le quartier, la ville ou le village, une alimentation qui puisse être également végétarienne. Il est de notre devoir d'accompagner leur volonté d'avoir ce choix, non de l'imposer. Ce qui leur est imposé, aujourd'hui, c'est le contraire. La loi doit fixer le cadre de cette avancée qui est nécessaire et attendue par nos concitoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

... par voie d'amendement, l'idée d'ajouter des produits issus de programmes alimentaires territoriaux. Par ailleurs, le programme national nutrition santé est un outil d'incitation en direction notamment des collectivités : or ce programme comprend l'enjeu de la diversification des protéines. Faut-il aller plus loin ? Je respecte ceux de nos collègues qui le pensent. Toutefois, le gestionnaire de cantine devra alors respecter, en sus des exigences déjà adoptées, celle d'un menu végétarien. La cantine proposera donc un menu végétarien, mais il ne sera pas forcément bio. Or le gestionnaire devra continuer de respecter le ratio de produits bio ou de produits d'origine locale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

La mise en oeuvre de telles dispositions serait donc extrêmement compliquée. Aujourd'hui, nous avons déjà les outils nécessaires. Certes, je ne prétends pas tout savoir, mais je ne connais pas un gestionnaire de cantine qui, interrogé par le programme national nutrition santé, ne se pose pas la question de la diversification. J'ai été maire d'une commune comptant une école de cinq classes : nous n'avons pas eu besoin d'une loi pour introduire le quinoa dans les assiettes. Nous l'avons fait de nous-mêmes car nous avions perçu la demande de la société et des consommateurs. Les collectivités n'ont pas forcément bes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...t posé de problème à son entourage. C'est un choix que je respecte, et j'étais même un peu fier, moi le grand-père, qu'elle ait pris cette décision à 8 ans, même si ce n'est pas un choix que j'ai fait personnellement. Par la suite, ma petite-fille a quand même rencontré quelques difficultés. Alors qu'elle était scolarisée dans un petit collège, ses repas étaient complètement déséquilibrés car la cantine ne proposait pas de menus adaptés. Le collège n'avait aucune obligation de lui offrir, en remplacement, des plats végétariens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Quand on déclare que le fait de proposer des menus végétariens dans les cantines est une injure aux éleveurs, on pose les bases d'un conflit potentiel entre les éleveurs et le reste de la société ou, en tout cas, une partie de la société. À terme, cela pourrait être catastrophique pour les éleveurs. Comme je le disais, j'ai eu des échanges réguliers avec Bruno Dufayet, le président de la Fédération nationale bovine, et j'ai été très heureux de n'observer chez lui aucun raidi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Ce n'est évidemment pas le seul facteur. Je me dissocie un peu de mon camarade André Chassaigne : je pense que la liberté s'exerce toujours de manière conditionnée. L'alimentation de demain dépend de ce que nous décidons aujourd'hui. Notre alimentation est soumise à un cadre, à un certain nombre de règles qui pèsent notamment sur les cantines, puisque c'est un lieu où nous avons davantage de possibilités d'agir. Pour ma part, je bouffe de la viande, mes gamins aussi, mais je serais bien heureux qu'ils puissent découvrir, à la cantine, le goût des potimarrons et d'un tas d'aliments que je ne serais pas foutu de leur faire avaler. Je ne vois pas cela comme l'imposition d'un choix. Je ne pense pas non plus que cette question se pose en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...ien le caractère passionné de nos débats. Toutefois, nous ne devons pas opposer, comme j'ai pu l'entendre dans certaines interventions, les protéines végétales aux protéines animales. L'approche retenue par la commission des affaires économiques, qui repose sur l'élaboration d'un plan de diversification des protéines, me semble plus adaptée. En effet, la France ne compte pas qu'une seule sorte de cantines : il y a des petites écoles, des écoles plus grandes, des collèges et des lycées, c'est-à-dire tout un panel de situations différentes. Quelque chose m'a marquée dans l'intervention de Matthieu Orphelin : notre collègue a insisté sur la nécessité de faire de la pédagogie. C'est au moment où l'on doit construire ensemble un plan de diversification des protéines que l'on progresse ensemble sur ces...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...eloppent et se structurent : c'est très bien et cela se traduit par de la diversité dans les menus. Ici même, à l'Assemblée nationale, j'ai vu, en dix ans, les menus évoluer et nous avons désormais systématiquement à la carte un plat végétarien, ce qui n'était pas le cas voilà dix ans, ni même cinq. Les choses évoluent. Pour les députés ou pour l'ensemble des Français, dans les restaurants et les cantines, il faut laisser se révéler le choix de la diversité. C'est à la société de construire et de faire évoluer, avec le temps, l'accès à une nutrition diversifiée et variée, si possible en circuit court et, si possible aussi, avec des labels tels que le bio et le label rouge, ou avec les produits certifiés et peut-être d'autres labellisations qui relèvent aussi de l'esprit dans lequel nous travaillo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

...une pétition sur change. org pour nous le demander, à juste titre. Il ne s'agit pas, comme on a pu le dire tout à l'heure, de quelques personnes qui voudraient imposer leurs choix, mais c'est en réalité un mouvement de société très fort qui s'exprime. Les personnes qui font cette demande ne veulent pas imposer à quiconque de ne pas manger de viande, mais elles veulent pour leurs enfants, dans les cantines, une alternative qui leur propose des menus végétariens. Il s'agit donc bien d'une société de liberté et de choix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

...savoir ce que mangent leurs enfants, comment la nourriture est fabriquée. C'est aussi une manière de reconnaître le travail exemplaire de cuisiniers qui se donnent le mal d'éplucher des carottes plutôt que d'ouvrir des boîtes. C'est encore une éducation quotidienne des enfants. Nous le savons, les habitudes alimentaires de nos enfants se prennent dès le plus jeune âge et ceux qui fréquentent nos cantines sont aussi les consommateurs de demain. L'éducation du consommateur est une clé parce qu'au final, quelles que furent les lois successives consacrées à l'agriculture, ce n'est pas le ministre, ni l'agriculteur, ni le transformateur qui décide, mais le consommateur ; c'est lui qui décide de consommer une alimentation citoyenne, saine et de qualité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Il s'agit d'assouplir un peu cet amendement très intéressant. Il convient en effet de laisser aux collectivités territoriales le choix du mode de présentation de cet affichage – iconographie ou texte – ainsi que la détermination des catégories d'affichage. Telle que rédigée, la liste est limitative alors que les responsables des cantines pourraient très bien vouloir indiquer d'autres mentions utiles comme « produits de la région » ou « agriculture raisonnée ». Je suis donc favorable à l'amendement sous-amendé, afin d'assouplir la disposition.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Cet amendement important, porté, dans notre groupe, par Loïc Prud'homme, est soutenu par le Collectif cantine sans plastique, la Ligue contre le cancer, Zero Waste France, Générations futures et beaucoup d'autres organisations. Il vise à inscrire dans la loi que « les gestionnaires [… ] des services de restauration des établissements d'accueil des enfants de moins de six ans ne peuvent servir de repas dans des contenants en plastique, ni utiliser des contenants en plastique qui seraient au contact avec d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

...rentes. Les contenants durables en plastique, lorsqu'ils sont fabriqués spécialement pour les collectivités, sont extrêmement contrôlés ; les entreprises qui les produisent doivent notamment respecter les normes européennes en vigueur concernant le contact alimentaire sans bisphénol A. En outre, l'interdiction des contenants alimentaires réutilisables serait problématique pour les personnels des cantines et restaurants des collectivités car la grande légèreté des contenants en plastique durable diminue considérablement les risques d'épicondylite et de syndrome du canal carpien, deux maladies professionnelles. Une interdiction trop large poserait également des difficultés aux crèches, par exemple, car les tétines sont toujours en plastique. Sans compter le fait que les biberons, gobelets et assi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...n de contenants plastiques pour la cuisson, la réchauffe ou le service. Toutefois plusieurs objections importantes nous ont conduits à privilégier un dispositif expérimental auquel pourront recourir les collectivités volontaires souhaitant s'engager dans cette démarche. Outre les considérations de santé publique, ces amendements poseraient des difficultés sérieuses aux collectivités chargées des cantines scolaires. Ils entraîneraient d'abord un surcoût important, problématique pour les plus petites cantines. Ils causeraient ensuite une dégradation des conditions de travail pour les opérateurs. C'est pourquoi nous avons opté pour une expérimentation. Si les réserves que je viens d'évoquer sont levées par l'évaluation de l'expérimentation, la généralisation du dispositif sera bienvenue. Il est im...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Nous sommes juste en train de nous demander si l'on va remplacer des gobelets en plastique dans les cantines, et l'on nous dit : 2025 n'est pas possible, c'est trop tôt, il faut reporter à 2028 ! Pour une mesure aussi riquiqui, il faudrait que nous nous fixions une échéance à dix ans ! Si cela avait été une mesure d'ordre économique, favorable aux dirigeants du CAC 40 et compagnie, elle aurait été faite au plus vite !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

.... Il faut cependant, à mon sens, avoir le courage d'appliquer le principe de précaution dans cette loi. Nous avons eu, il y a quelques mois, celui d'adopter une loi interdisant, d'ici à 2040, l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures. Pourquoi n'aurions-nous pas aujourd'hui celui d'introduire un principe de précaution visant à interdire, d'ici à 2025, les contenants en plastique dans nos cantines ? Il ne faut pas céder à la volonté de surseoir ni aux arguments des militants du statu quo – nous en trouverons tout le temps sur notre chemin. Par ailleurs, expérimenter sur un sujet de santé publique me paraît dangereux et créerait une inégalité entre nos collectivités et nos communes, c'est-à-dire entre nos enfants : …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

… certains d'entre eux seraient protégés de ce risque sanitaire que nous pointons du doigt, tandis que d'autres le subiraient, au motif que certaines collectivités ne souhaiteraient pas se lancer dans une telle expérimentation. Nous avons eu la chance, au cours de notre scolarité, de manger dans des cantines utilisatrices soit de cuisines centrales, soit de délégataires, mais utilisant en tout cas des matériaux inertes comme l'inox, le verre ou la porcelaine. La ville de Limoges a d'ailleurs innové en créant une porcelaine de nouvelle génération. Demain, d'autres matériaux innovants seront sans doute mis au point, ce qui représentera, pour notre pays et nos entreprises, l'opportunité de développer d...