Interventions sur "cantine"

51 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...les décevoir, monsieur le président. En effet, les nouvelles contraintes qu'ils visent à imposer ne semblent pas opportunes, étant donné que nous avons déjà adopté, au sein de l'article 11, un plan de diversification des protéines – végétales et animales. De plus, dans les zones rurales ou les zones défavorisées relevant de la politique de la ville, les quatre repas que les enfants prennent à la cantine sont souvent les seuls où ils mangent de la viande ; c'est une nécessité pour leur assurer une bonne croissance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...la semaine – , ces amendements sont une véritable offense faite aux éleveurs. Quant à l'argument du gaspillage, il ne tient pas : si, comme notre collègue l'a affirmé, 20 % du gaspillage alimentaire concerne la viande et le poisson, cela laisse à penser que la majeure partie de celui-ci concerne d'autres types de produits. Je tiens à rappeler ici avec force qu'il est possible de manger dans les cantines scolaires de la viande, de la viande de qualité, y compris de la viande issue d'animaux élevés en France. Jean-Yves Bony et moi-même avons su le faire dans le département du Cantal en privilégiant l'approvisionnement de viande de race allaitante. De plus, l'argument du rapporteur est excellent : offrir de la viande dans les cantines, c'est également permettre à des enfants d'en manger plus régul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Ce n'est pas une question d'idéologie, c'est effectivement une question de solutions alternatives et de choix. Certains de nos concitoyens, qui veulent éveiller et former leurs enfants à une alimentation de qualité, souhaitent que leur soit proposée dans les cantines, quels que soient le quartier, la ville ou le village, une alimentation qui puisse être également végétarienne. Il est de notre devoir d'accompagner leur volonté d'avoir ce choix, non de l'imposer. Ce qui leur est imposé, aujourd'hui, c'est le contraire. La loi doit fixer le cadre de cette avancée qui est nécessaire et attendue par nos concitoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

... par voie d'amendement, l'idée d'ajouter des produits issus de programmes alimentaires territoriaux. Par ailleurs, le programme national nutrition santé est un outil d'incitation en direction notamment des collectivités : or ce programme comprend l'enjeu de la diversification des protéines. Faut-il aller plus loin ? Je respecte ceux de nos collègues qui le pensent. Toutefois, le gestionnaire de cantine devra alors respecter, en sus des exigences déjà adoptées, celle d'un menu végétarien. La cantine proposera donc un menu végétarien, mais il ne sera pas forcément bio. Or le gestionnaire devra continuer de respecter le ratio de produits bio ou de produits d'origine locale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

La mise en oeuvre de telles dispositions serait donc extrêmement compliquée. Aujourd'hui, nous avons déjà les outils nécessaires. Certes, je ne prétends pas tout savoir, mais je ne connais pas un gestionnaire de cantine qui, interrogé par le programme national nutrition santé, ne se pose pas la question de la diversification. J'ai été maire d'une commune comptant une école de cinq classes : nous n'avons pas eu besoin d'une loi pour introduire le quinoa dans les assiettes. Nous l'avons fait de nous-mêmes car nous avions perçu la demande de la société et des consommateurs. Les collectivités n'ont pas forcément bes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...t posé de problème à son entourage. C'est un choix que je respecte, et j'étais même un peu fier, moi le grand-père, qu'elle ait pris cette décision à 8 ans, même si ce n'est pas un choix que j'ai fait personnellement. Par la suite, ma petite-fille a quand même rencontré quelques difficultés. Alors qu'elle était scolarisée dans un petit collège, ses repas étaient complètement déséquilibrés car la cantine ne proposait pas de menus adaptés. Le collège n'avait aucune obligation de lui offrir, en remplacement, des plats végétariens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Quand on déclare que le fait de proposer des menus végétariens dans les cantines est une injure aux éleveurs, on pose les bases d'un conflit potentiel entre les éleveurs et le reste de la société ou, en tout cas, une partie de la société. À terme, cela pourrait être catastrophique pour les éleveurs. Comme je le disais, j'ai eu des échanges réguliers avec Bruno Dufayet, le président de la Fédération nationale bovine, et j'ai été très heureux de n'observer chez lui aucun raidi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Ce n'est évidemment pas le seul facteur. Je me dissocie un peu de mon camarade André Chassaigne : je pense que la liberté s'exerce toujours de manière conditionnée. L'alimentation de demain dépend de ce que nous décidons aujourd'hui. Notre alimentation est soumise à un cadre, à un certain nombre de règles qui pèsent notamment sur les cantines, puisque c'est un lieu où nous avons davantage de possibilités d'agir. Pour ma part, je bouffe de la viande, mes gamins aussi, mais je serais bien heureux qu'ils puissent découvrir, à la cantine, le goût des potimarrons et d'un tas d'aliments que je ne serais pas foutu de leur faire avaler. Je ne vois pas cela comme l'imposition d'un choix. Je ne pense pas non plus que cette question se pose en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...ien le caractère passionné de nos débats. Toutefois, nous ne devons pas opposer, comme j'ai pu l'entendre dans certaines interventions, les protéines végétales aux protéines animales. L'approche retenue par la commission des affaires économiques, qui repose sur l'élaboration d'un plan de diversification des protéines, me semble plus adaptée. En effet, la France ne compte pas qu'une seule sorte de cantines : il y a des petites écoles, des écoles plus grandes, des collèges et des lycées, c'est-à-dire tout un panel de situations différentes. Quelque chose m'a marquée dans l'intervention de Matthieu Orphelin : notre collègue a insisté sur la nécessité de faire de la pédagogie. C'est au moment où l'on doit construire ensemble un plan de diversification des protéines que l'on progresse ensemble sur ces...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...eloppent et se structurent : c'est très bien et cela se traduit par de la diversité dans les menus. Ici même, à l'Assemblée nationale, j'ai vu, en dix ans, les menus évoluer et nous avons désormais systématiquement à la carte un plat végétarien, ce qui n'était pas le cas voilà dix ans, ni même cinq. Les choses évoluent. Pour les députés ou pour l'ensemble des Français, dans les restaurants et les cantines, il faut laisser se révéler le choix de la diversité. C'est à la société de construire et de faire évoluer, avec le temps, l'accès à une nutrition diversifiée et variée, si possible en circuit court et, si possible aussi, avec des labels tels que le bio et le label rouge, ou avec les produits certifiés et peut-être d'autres labellisations qui relèvent aussi de l'esprit dans lequel nous travaillo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

...une pétition sur change. org pour nous le demander, à juste titre. Il ne s'agit pas, comme on a pu le dire tout à l'heure, de quelques personnes qui voudraient imposer leurs choix, mais c'est en réalité un mouvement de société très fort qui s'exprime. Les personnes qui font cette demande ne veulent pas imposer à quiconque de ne pas manger de viande, mais elles veulent pour leurs enfants, dans les cantines, une alternative qui leur propose des menus végétariens. Il s'agit donc bien d'une société de liberté et de choix.