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Il vise à étendre aux post-doctorants le suivi prévu pour les docteurs partis à l'étranger, dans la mesure où ils font partie intégrante de la communauté des chercheurs français et sont particulièrement susceptibles de « s'exporter » – si vous me passez l'expression – , compte tenu de la nature de leur contrat de travail, d'ailleurs souvent conclu pour une durée déterminée.
Par cet amendement, nous demandons un plan d'investissement dans l'enseignement supérieur qui augmente le nombre de places offertes aux étudiants et prévoie un recrutement massif d'enseignants-chercheurs ainsi que des moyens matériels pour les universités. L'État doit garantir une place pour chaque étudiant dans la filière de son choix. À cette fin, nous proposons d'insérer l'alinéa suivant dans le rapport annexé, après l'alinéa 49 : « Pour garantir la qualité des formations dans l'enseignement supérieur français, un plan d'investissement dans l'enseignement supérieur public est programmé : il ...
La France compte certains des meilleurs spécialistes mondiaux dans des domaines très pointus des sciences humaines et sociales. Cet amendement, soutenu par le groupe La République en marche, vise à renforcer la place des sciences humaines et sociales dans les réseaux européens et à inciter les chercheurs français dans ces matières à la mobilité internationale, afin d'accroître leur notoriété, de faire valoir leur excellence à l'étranger et de susciter un effet d'entraînement sur l'ensemble de la communauté scientifique.
L'alinéa 54 du rapport annexé vante un système de recherche français qui « a aujourd'hui trouvé un équilibre qui fonctionne ». Nous ne partageons pas cet enthousiasme ; cela s'apparente à un déni de réalité. Nous dénonçons au contraire des inégalités territoriales exacerbées et nous partageons l'analyse d'un collectif d'enseignants-chercheurs et de chercheurs de l'Université de Paris et du CNRS qui redoutent une désertification universitaire et scientifique du territoire. Ils relèvent par exemple que les initiatives d'excellence, les IDEX, ne concernent que cinq des dix-huit régions françaises et qu'aucune d'entre elles ne se trouve en dehors du territoire métropolitain. À l'intérieur de ces quelques régions favorisées, ce sont les ...
Dans la continuité de l'amendement no 530, il vise à contribuer à l'internationalisation de la recherche en sciences humaines et sociales à travers la mobilité de ses chercheurs et chercheuses.
...e recherche pluridisciplinaires soient coordonnés. À l'occasion de l'examen du dernier projet de loi de financement de la sécurité sociale, nous vous avions interrogés, vous et le ministre de la santé, à propos des montants consacrés à la recherche sur la maladie de Lyme. On nous avait répondu que leur montant se chiffrait en millions d'euros – et même qu'il s'élevait à 10 ou 15 millions. Or des chercheurs, après recensement, ont identifié à peine 1 million d'euros de crédits, dont seuls 450 000 euros concernent la santé humaine. Telle est la réalité des chiffres communiqués par les spécialistes de l'INSERM que nous avons interrogés. Le comité de pilotage du plan national de lutte contre la maladie de Lyme ne les a pas démentis. Il est temps d'apporter une réponse à la hauteur des enjeux. On ne p...
Mme Buffet soulève une question importante. De tels propos me semblent totalement déplacés dans un projet de loi de programmation sur la recherche. S'il faut malgré tout aborder ce sujet, alors de grâce, faisons appel aux chercheurs en sciences sociales – ils ne sont pas tellement convoqués dans ce texte – et écoutons l'interprétation qu'ils font de ces phénomènes. La rédaction adoptée en commission ne convient pas ; il faut en prendre conscience et y remédier.
Ce projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, qui était attendu, apporte des réponses budgétaires substantielles et s'attaque à la question de la revalorisation des chercheurs. Ce sont là des points d'importance, qu'il est nécessaire de souligner, mais qui ne sauraient masquer les lacunes du texte qui nous est soumis. Ainsi, la périodisation sur dix ans que prévoit l'article 1er est hautement problématique, d'autant plus que la trajectoire budgétaire prévoit une concentration absurde de l'effort budgétaire sur les trois dernières années, c'est-à-dire de 2028 à 2030 – ...
...fale en trois ans ! Or jamais les lois de programmation militaires ne portent sur dix ans. Alors que les différentes lois de programmation, quel que soit leur sujet, courent ordinairement sur une période de quatre à sept ans, pour la première fois, nous voilà confrontés à une période de dix ans. Vous devez nous éclairer sur ce point. Si, encore, le texte revalorisait les revenus des enseignants-chercheurs et réalisait les recrutements sur les cinq premières années, et étalait les programmes lourds, comme la recherche sur les ondes gravitationnelles, sur dix ans, nous pourrions le comprendre. Or tel n'est pas le cas : la revalorisation des revenus des enseignants-chercheurs ne commencera qu'après 2025. Madame la ministre, nous ne comprenons pas.
...400 millions et ce ne sera sûrement pas vous qui devrez vous engager sur le reste. De fait, donc, le financement du texte est insincère. Quel message envoyez-vous au monde de la recherche avec un projet de loi aussi peu sérieux, qui n'est même pas construit ? Comment voulez-vous que le personnel de la recherche s'implique derrière vous ? Non seulement le texte ne va dans le sens souhaité par les chercheurs, mais ces derniers s'interrogent également sur vos objectifs réels.
... de carbone. On estime ainsi que les tourbières occupent 3 % de la surface terrestre, mais contiennent 30 % du carbone des sols, d'où l'importance de les protéger. Dans le monde, les zones humides disparaissent alors que 1 milliard de personnes en dépendent. Il nous semble donc nécessaire que les zones humides et les solutions reposant sur la nature soient placées au coeur des préoccupations des chercheurs, au même titre que les océans et les forêts, leur rôle de régulation climatique étant sous-évalué. Les zones humides sont en réalité des traits d'union entre les forêts et les océans ; ces terres d'eau sont des terres d'avenir.
Compte tenu de ce passé, comment convaincre la communauté des chercheurs qu'un engagement à dix ans est sincère ? C'est vraiment un problème. Vous nous dites, madame la ministre, que la recherche s'inscrit dans le temps long. Nous sommes entièrement d'accord ! Mais le financement de la recherche, lui, s'inscrit dans l'urgence. Il existe une grande différence entre la pratique de la recherche et la question de son financement. Une dernière question me paraît essenti...
...nserver une logique de financement en accord avec le calendrier européen – même si j'entends bien, monsieur le rapporteur, que vous vous appuyez sur l'Agenda 2030 des Nations unies. Ensuite, pour éviter que la PPR – programmation pluriannuelle de la recherche – ne subisse trop les aléas politiques, ce qui pourrait nuire à son ambition. Nous sommes certains que, grâce à cette modification, chaque chercheur de notre pays sera rassuré et saura qu'il peut compter sur une programmation ambitieuse et réaliste.
Sur cette série d'amendements, l'avis sera à nouveau défavorable. Pour coller au temps de la science – on nous reproche souvent de ne pas tenir compte de son décalage par rapport au temps de la politique – , la loi de programmation nécessite un engagement financier de long terme. Lorsque nous avons demandé aux chercheurs s'ils préféraient se voir assurer un financement sur sept ou sur dix ans, ils ont opté pour cette deuxième option. Cela me paraît d'ailleurs assez logique ! Ils demandent aussi un effort particulièrement important lors des premières années. Comme je l'ai rappelé tout à l'heure, ce sera l'objet du plan de relance et du PIA4. L'intégralité des attentes du milieu de la recherche et de vos demandes ...
Il vise à répartir l'enseignement supérieur entre les enseignants-chercheurs et les chercheurs. La recherche est menée en grande partie par les maîtres de conférences, qui assurent les cours et les corrections de copies et anticipent l'enseignement à distance, de sorte que, les journées n'ayant que vingt-quatre heures, ils n'ont plus de temps à consacrer à la recherche. Il s'agit donc d'ouvrir le débat sur le temps consacré à l'enseignement et à la recherche, et d'envisa...
...lement, les travaux – qui auraient pu être étalés sur deux jours – ont duré vingt et une heures de suite et se sont terminés à six heures quarante-cinq, et plusieurs syndicats ont refusé de participer ou sont partis en cours de route, considérant que les conditions du dialogue social étaient très dégradées. Je pense donc que l'alinéa 1 ne correspond pas vraiment à la réalité des faits, comme des chercheurs nous l'ont encore dit cet après-midi, devant l'Assemblée nationale.
...un consensus entre les gaullistes et les communistes – certes pas sur tous les sujets, mais sur cinq d'entre eux, dont l'acier et l'agriculture – pour faire progresser le pays. Si vous considérez comme nous que la recherche mérite un véritable engagement, pourquoi n'avez-vous pas créé un consensus ? Pourquoi n'avez-vous pas rassemblé des parlementaires de toutes les sensibilités et l'ensemble des chercheurs pour organiser une vraie concertation ? Peut-être auriez-vous pu alors affirmer que cette concertation avait vraiment eu lieu.
Il participe également d'une volonté de promouvoir la reconnaissance de la recherche artistique, et à cette fin vise à compléter la première phrase de l'alinéa 115 pour y faire mention des « enseignants et chercheurs des écoles sous tutelle du ministère de la Culture ».