Interventions sur "divorce"

33 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-À-L'Huissier :

La nouvelle rédaction de l'article 252 du code civil proposée par le projet de loi doit être précisée en matière de conditions d'irrecevabilité. Lorsque la demande en divorce est engagée par un seul époux, sans l'acceptation de son conjoint, le plus souvent l'époux demandeur ne possède pas suffisamment d'éléments pour chiffrer le montant de la prestation compensatoire ou former utilement une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux. Ces éléments ne sont généralement connus qu'à l'issue de l'audience organisant les mesures provisoires...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Je propose de supprimer l'alinéa 28 de l'article 12, parce qu'il ne faut pas faire disparaître la possibilité pour le juge du divorce de prononcer des mesures d'urgence. L'article 257 du code civil reste utile, car il permet d'obtenir des mesures d'urgence dans le cadre de la procédure de divorce. Pour justifier l'abrogation de cet article, le projet de loi fait valoir que les mesures prononcées sur le fondement de ce texte pourraient être obtenues dans d'autres cadres procéduraux, notamment l'ordonnance de protection. Il n'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je propose également de supprimer l'alinéa 28. L'article 257 du code civil donne la faculté au juge de prendre les mesures d'urgence qui peuvent être nécessaires dès le début de la procédure de divorce, sans attendre les mesures provisoires de la phase de conciliation. Dans certaines situations graves, cette procédure s'impose. Je ne pense pas qu'il faille abroger cet article 257 du code civil. Les violences conjugales font des ravages chaque année : 225 000 femmes subissent les maltraitances de leur conjoint en France et, plus grave, 123 femmes ont succombé sous les coups de leur actuel ou an...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha :

Le présent projet de loi de programmation et de réforme propose une réforme ambitieuse de la procédure de divorce contentieux dans notre pays, qui, j'en suis convaincu, permettra de répondre à des situations complexes, douloureuses et souvent défavorables aux femmes. En France, 60 % des adultes vivent en couple cohabitant, et 74 % de ces couples sont mariés. Chaque année, près de 130 000 couples choisissent de divorcer, et, dans près de la moitié des cas, ce divorce a lieu dans le cadre d'une procédure cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

L'article 12 a pour objet d'alléger et de simplifier la procédure de divorce. À l'origine, celle-ci était destinée à inviter les époux à la réflexion avant la rupture du lien conjugal ; elle se révèle aujourd'hui trop longue et trop contraignante. Actuellement, sauf en cas de divorce par consentement mutuel, la phase de tentative de conciliation est obligatoire. Toutefois, cette tentative de rapprochement entre les différentes parties ne parvient pas à atteindre son but....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Cet amendement vise à revenir sur la suppression de la phase de tentative de conciliation dans la procédure de divorce contentieux, envisagée par l'article 12 du projet de loi. En pratique, cette phase est précieuse pour permettre au juge d'apprécier la situation des époux. Elle est en outre importante, car elle permet d'éviter des divorces. Toutefois, même dans le cas où la procédure conduit au divorce, l'audience de conciliation est une phase essentielle d'une procédure de divorce contentieux. Elle permet en e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...r notre collègue Xavier Breton, je souhaite appeler votre attention, madame la garde des sceaux, sur le fait que le critère du nombre des ordonnances de non-conciliation ne semble pas pertinent pour apprécier l'importance de la conciliation. En effet, les statistiques du ministère de la justice font état, non pas du nombre d'ordonnances de non-conciliation, mais du nombre de cas dans lesquels le divorce n'est pas prononcé. Au désistement des parties proprement dit, soit 9 102 en 2014, il faudrait ajouter les cas de rejet de la demande, 1 868 cas en 2014 ; les cas de radiation, 6 025 en 2014 ; de caducité, 5 018 en 2014 ; et les autres décisions que le divorce ou la séparation de corps, 8 726 cas en 2014. Cela fait au total 30 739 cas en 2014, ce qui est loin d'être négligeable si l'on tient comp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Votre objectif est de modifier le régime procédural du divorce pour simplifier la procédure et réduire le délai de traitement des affaires. On peut évidemment entendre cet argument puisque, à l'heure actuelle, les procédures de divorce sont parfois très longues, souvent en raison d'un manque de magistrats. D'ailleurs, au mois d'octobre dernier, le tribunal de grande instance de Paris a condamné l'État pour déni de justice en raison des délais anormalement lo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Si je comprends donc parfaitement le souci du Gouvernement, qui veut que la justice renoue avec l'obligation de célérité, je ne crois pas pour autant que l'on puisse résoudre cette question en s'attaquant à la procédure de divorce, qui me semble aujourd'hui équilibrée. Du point de vue des personnes qui entament une procédure de divorce, la phase de tentative de conciliation est en effet nécessaire, parce que c'est souvent lors de celle-ci que les époux se retrouvent pour la première fois et qu'ils discutent des choses essentielles de leur vie, par exemple les enfants quand il y en a, ou la maison, ou encore les finances, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...l'essentiel des arguments qui viennent d'être avancés. Sur le territoire de la République, d'un ressort à l'autre, la justice n'est pas rendue de façon égale. Je répéterai autant de fois que ce sera nécessaire que la Seine-Saint-Denis est un département dans lequel les délais de traitement des dossiers par la justice sont six fois supérieurs à la moyenne nationale – c'est évidemment vrai pour les divorces. Le fait de ne plus disposer de phase de tentative de conciliation va poser des problèmes énormes. Je me contenterai d'en citer un, très concret. Une partie ne peut déposer une demande de logement social que munie du jugement de divorce ou de l'ordonnance de non-conciliation. Sachant que le jugement de divorce n'est rendu que dans un délai d'un an et demi – c'est le délai à Bobigny – , durant c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Mes chers collègues, M. Gouffier-Cha a bien présenté ce que nous souhaitons proposer à l'article 12 en matière de procédure de divorce. Je concède qu'il y a eu un certain nombre d'incompréhensions concernant la suppression de l'audience de conciliation, mais il me semble que nos échanges en commission et le texte qui en résulte permettent de répondre aux nombreuses interrogations. Vous évoquez par exemple, monsieur Peu, la difficulté que présenterait la suppression des ordonnances de non-conciliation. Sachez, qu'en toute hypoth...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Pour avoir vécu cela pendant des années, je sais que la première chose à régler, dans ces procédures de divorce qui n'en finissent pas, c'est la séparation des époux. Il faut le faire le plus rapidement possible, sans quoi l'on se retrouve dans des situations inextricables où se cumulent la détresse morale et la violence physique. Le dispositif que vous proposez, et qui comprend une audience dès le début de la procédure, paraît satisfaisant, à condition que cette audience ait lieu le plus tôt possible. Mme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

Je crois que nous nous accordons tous sur le constat que les procédures de divorce, aujourd'hui, durent trop longtemps. La nouvelle procédure instituée par le texte ne réglera pas tous les problèmes, notamment s'agissant des conséquences du divorce – comme vous le savez, il est parfois très difficile de régler la liquidation du régime matrimonial. C'est souvent l'une des causes de la longueur des procédures. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle procédure permettra d'accélérer le...