Interventions sur "eco"

29 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Les prémices de cette entreprise remontent aux années 1960 ; il s'agit de doter les pays de la CEDEAO d'une monnaie unique, afin de faciliter les échanges commerciaux et l'intégration économique de la région. La création de cette monnaie unique, également baptisée eco, était initialement prévue pour le 1er juillet prochain. Le danger est alors de voir se perpétuer deux zones monétaires distinctes, d'autant plus que certains pays, comme le Ghana, ont d'ores et déjà exprimé leur préférence pour un système de change flexible. Par ailleurs, qu'en sera-t-il du déséquilibre entre les États ? Qui sortira gagnant ? Sans doute les pays forts par leur démographie et pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...ui compte en outre le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone. Or les quinze États qui composent la CEDEAO ont pour objectif de converger économiquement, et entre autres, depuis des années, de travailler à une monnaie unique. Il n'y a pas de hasard : depuis 2019, la mise en place de cette monnaie unique de la CEDEAO s'accélère, et elle a reçu un nom, l'eco ; pourtant, en décembre 2019, sans que les membres de la CEDEAO, ni même les autres membres de l'UEMOA, ne soient au courant, Emmanuel Macron, président français, et Alassane Ouattara, président ivoirien, ont annoncé la mise en place de l'eco à l'échelle de la seule UMOA, en remplacement du franc CFA. Cet eco-là ressemble à s'y méprendre au franc CFA, mais ignore totalement les critères retenus ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...helle de la CEDEAO pose la question du Nigeria. Ce géant domine les économies des pays de la sous-région ; il représente 60 % de la population de la zone et 66 % du PIB, avec un modèle économique qui repose sur l'exportation de pétrole et la pratique d'une politique de change flottant. Son poids écrasant inquiète ses voisins. Le troisième défi est celui de la frontière monétaire nouvelle entre l'eco de l'Afrique de l'Ouest et le CFA, qui continue d'exister en Afrique centrale. Elle coupe des régions intégrées, à l'image du G5 Sahel, en laissant le Tchad de côté. Faire diverger des zones monétaires aujourd'hui intégrées de fait serait une erreur. Trois ans après le discours du Président de la République à Ouagadougou, cet accord est un exemple concret du renouvellement de la relation entre l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

...ation des politiques communes. Il subsiste néanmoins des règles et une présence françaises, sources de préjugés coloniaux persistants, qu'il convient de lever. C'est bien une nouvelle étape dans les relations entre notre pays et ceux de l'Afrique de l'Ouest qui va s'ouvrir et l'accord qui nous est proposé change pour commencer la dénomination de la monnaie : le franc CFA s'intitulera désormais l'eco. Deuxièmement, la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest n'aura plus pour obligation de déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France et sera donc désormais souveraine pour placer ses avoirs dans les actifs de son choix. Enfin, troisième changement, la France se retirera des instances de gouvernance de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, où el...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

… est un véritable indicateur de la volonté politique de la France de tourner définitivement la page de la Françafrique. Pour les pays d'Afrique de l'Ouest et pour ses peuples, la reconquête de leur souveraineté passe par l'abandon du franc CFA. Dès son origine, cette monnaie portait les germes d'une relation contrainte. En effet, avant de devenir le franc de la communauté financière d'Afrique, ses premières dénominations étaient « franc des colonies françaises d'Afrique » et « franc de la communauté française d'Afrique ». Pour les peuples des pays concernés, il est devenu esse...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

...me du franc CFA. Un an après l'annonce, si de nombreuses questions n'ont toujours pas été tranchées, une grande partie des réponses relèvent désormais de la responsabilité des pays africains eux-mêmes – cela a été dit à l'instant et figure en bonne place dans le rapport de notre collègue Jean François Mbaye. Quelle articulation imaginer entre cette nouvelle monnaie et celle, également baptisée « eco », qu'envisagent les pays de la CEDEAO ? Quelle gouvernance établir entre les huit pays de la zone UEMAO, qui seront concernés par l'eco, et les six pays de la zone CEMAC, qui utilisent un franc CFA légèrement différent ? La question monétaire renvoie en effet aussi à celle de l'organisation politique et une réforme monétaire peut être l'occasion d'une refonte de la gouvernance entre ces pays. C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

...t remonter soixante-quinze ans en arrière, avec la création du franc CFA, pour trouver une réforme de cette ampleur en Afrique. Notons d'ailleurs qu'elle intervient au moment où les Africains travaillent eux-mêmes à l'établissement d'une zone de libre-échange continentale. Comme le souligne l'accord, la France se retirera bien évidemment des instances de gestion de la future monnaie – renommée « eco » – et le Trésor français ne centralisera plus les réserves de change de ces pays. La France maintiendra toutefois sa garantie financière pour couvrir les engagements en devises de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest. De fait, cette réforme modernisera l'UMOA et facilitera l'extension de son fonctionnement à d'autres pays membres de la CEDEAO. En outre, la nouvelle zone monétaire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

...e doit d'y contribuer. Aussi, à la demande de ses partenaires africains, elle met un terme à la centralisation des réserves de change par le Trésor français et renonce à la présence permanente de représentants au sein des instances monétaires ouest-africaines. Conformément à leur volonté, les États souverains de l'UMOA continueront de bénéficier de la convertibilité et de la parité fixe entre l'eco, leur nouvelle monnaie unique, et l'euro. Cette parité fixe, maintenue sur l'initiative des États concernés, est susceptible d'évoluer selon leur volonté. Avec l'entrée en vigueur de l'accord, la France adoptera une position de pur garant financier et non plus de codécideur, ce qu'elle était d'ailleurs dans une position très minoritaire. Pour ma part, je prône une meilleure prise en compte de la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... il est fondamental pour des dizaines de millions de personnes, et tant il est délicat pour notre Parlement d'en débattre, puisqu'il ne concerne pas directement le peuple français. Les contours de la nouvelle monnaie reprendraient presque totalement ceux du franc CFA, notamment les trois principaux critères que sont la parité fixe avec l'euro, la garantie de conversion illimitée entre l'euro et l'eco, et la liberté de mouvement des capitaux entre les deux zones monétaires. Ces critères monétaires favorisent les multinationales travaillant avec l'euro et les classes africaines aisées, au détriment de l'emploi, de l'industrialisation et du dynamisme des PME locales. Le maintien de ces caractéristiques pour l'eco va donc à l'encontre des revendications des classes populaires d'Afrique de l'Ouest...