26 interventions trouvées.
...dame le secrétaire d'État, mes chers collègues, je tiens à remercier tout particulièrement notre collègue Gilles Lurton d'avoir déposé cette proposition de loi, qui s'inscrit dans un esprit de justice et d'égalité entre anciens combattants. Justice, tout d'abord : elle corrige en effet l'arbitraire des dates choisies par la loi du 9 décembre 1974 conférant la qualité de combattant aux militaires engagés sur le territoire algériens entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962. Égalité, ensuite, entre tous ceux qui ont participé aux opérations extérieures en Afrique du Nord entre 1952 et 1964 – ceux qui disaient « avoir fait l'AFN ». Il convient de réparer l'erreur historique, inscrite dans la loi, excluant de l'obtention de la carte du combattant les militaires français engagés sur le sol algé...
... la carte « à cheval », déjà évoquée tout à l'heure, par la loi de finances pour 2014. Nous voilà aujourd'hui face à un nouveau débat. Pendant la campagne, le Président de la République s'est dit favorable à l'élargissement de l'attribution de la carte du combattant aux militaires présents en Algérie jusqu'en juillet 1964. Dès votre entrée en fonction, madame la secrétaire d'État, vous vous êtes engagée à ouvrir cette question et à évaluer rapidement les impacts d'une telle mesure. Permettez-moi un rappel historique sur la période allant de 1962 à 1964. Les pourparlers de mars 1962 entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne ont abouti à un cessez-le-feu et aux accords d'Évian. Ceux-ci prévoyaient le règlement des questions militaires dans le cas où...
...avec force, en faveur de la proposition de loi : j'ai compris qu'ils partageaient tout ce que je ressens profondément depuis que je travaille sur ce texte, c'est-à-dire depuis près de trois ans. Je veux dire à Mme Rabault qu'effectivement, j'ai pris la précaution de reconnaître aux personnes ayant servi en Algérie après le 2 juillet 1962, parfois même dès le 2 juillet 1962, le statut de personne engagée en mission extérieure pour assurer des opérations de sûreté – cela n'a pas toujours été le cas dans les autres propositions de loi déposées sur ce sujet. Il s'agit d'une précaution diplomatique car je suis parfaitement conscient que, dans le texte que je défends, tous les mots employés ont de l'importance et doivent être pesés pour éviter de blesser nos amis algériens. La France n'était plus en ...
...res à l'échelle du quinquennat. C'est là tout l'objet de notre motion de renvoi en commission. Nous voulons, nous, députés de La République en marche, encore et toujours travailler dans la concertation avec tous les acteurs, en particulier les associations d'anciens combattants. Nous tenons également à la sincérité des finances publiques, cela a été dit. C'est pourquoi nous soutenons la démarche engagée par Mme la secrétaire d'État, qui vise à évaluer le périmètre de la mesure envisagée afin d'en prévoir le financement aussi justement et sincèrement que possible. Nous ne voulons pas souffrir, mes chers collègues, de nous voir reprocher plus tard, notamment par vous-mêmes, sur les bancs situés à ma droite, des comptes publics insincères.
...us-même, monsieur le rapporteur, dans votre rapport, qu'« il paraît vain de se lancer dans un décompte précis du nombre de morts, car les travaux du service historique de la défense, des associations et des historiens se poursuivent ». Permettez-moi de dire que, pour les vivants aussi, ces travaux se poursuivent et ils arrivent à leur terme, comme l'a dit la secrétaire d'État, au rythme qu'elle a engagé et arrêté, selon une méthode et un calendrier définis, en concertation avec les services de l'État, dont le service historique de la défense et les associations. Nous pouvons donner quitus à la secrétaire d'État d'avoir adopté une méthode inédite qui pose de nombreux dossiers sur la table, dont certains sont ouverts depuis plus de cinquante ans. Aussi, je vous le dis sans détours, mes chers coll...
...érations depuis deux ou trois ans – , toutes reconnaissent cette nécessité. Madame la secrétaire d'État, je reconnais que plusieurs demandes d'associations d'anciens combattants restent à apurer et je crois en votre sincérité quand vous nous dites que vous avez la volonté de le faire. Mais ces associations placent aujourd'hui toutes en priorité l'attribution de la carte du combattant aux soldats engagés en Algérie entre 1962 et 1964. Selon mon estimation, le coût s'élève à 18 millions d'euros. M. Cubertafon, membre du groupe MODEM, a affirmé que je n'avais pas pris en compte la demi-part ni les coûts supplémentaires. Si, je les ai bien pris en compte, sachant que nombre des familles d'anciens combattants ont de très faibles ressources et ne sont pas redevables de l'impôt sur le revenu ! En con...