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...lientélisme en regard de l'usage inconsidéré que vous voulez faire du contrat, en concurrence avec le statut et, surtout, avec le concours. À chaque fois que vous affaiblissez les protections statutaires, vous affaiblissez non pas tant la protection des agents que celle de l'ordre public et de l'intérêt général que ceux-ci défendent. Vous mettez en danger la défense de cet intérêt général par les fonctionnaires.
...randes règles collectives aux décisions individuelles. En ce me concerne, je ne vois pas où est l'opposition. Les cas particuliers font eux aussi partie de la gestion. C'est comme si vous disiez qu'il faut s'occuper de la macroéconomie, mais pas de l'économie locale ; de l'administration centrale, mais pas des services déconcentrés de l'État. On fait nécessairement les deux ! Si l'on veut que le fonctionnaire s'intéresse à son travail, ait de l'allant et de l'engagement, il faut qu'il se sente considéré et reconnu. C'est pourquoi les questions de promotion ou de mutation sont si importantes. Or, en la matière, le fonctionnaire réclamera aussi de la justice. Je ne vois donc vraiment pas pourquoi vous opposez ainsi deux dimensions qui, pour moi, sont indissociables.
...une forme de système : il arrivait fréquemment que les maires adjoints des communes du département A soient embauchés comme directeurs de cabinet dans le département B, et inversement. Tout cela se passait à l'intérieur d'un même parti et d'un même courant, et engendrait non seulement du clientélisme, mais aussi beaucoup de défiance de la part de la population, qui considérait que les élus et les fonctionnaires se protégeaient mutuellement.
Puisque vous avez refusé la suppression de l'article 1er, monsieur le secrétaire d'État, nous allons nous efforcer de l'améliorer. Cet article définit les prérogatives des délégués du personnel dans l'élaboration et la conduite des politiques publiques. L'amendement vise à préciser le rôle que doivent également tenir les agents de la fonction publique qui, sans être fonctionnaires, ont toute leur place en son sein, à savoir les agents contractuels. Aussi proposons-nous que l'alinéa 2 les mentionne.
Votre amendement vise à modifier la rédaction de l'article 9 de la loi statutaire du 13 juillet 1983, qui évoque le principe de participation dans la fonction publique. Ce principe, qui découle historiquement de l'alinéa 8 du préambule de la Constitution de 1946, s'applique à l'ensemble des agents public, fonctionnaires et contractuels, comme le rappellent, dans leurs jurisprudences, le Conseil d'État, par un arrêté du 9 juillet 1986, et le Conseil constitutionnel, dans une décision du 28 janvier 2011 consécutive à une QPC – question prioritaire de constitutionnalité. Je précise que la situation des agents contractuels est régie par l'article 32 de la loi statutaire de 1983, aux termes duquel les dispositions ...
Cet amendement de repli du groupe Socialistes et apparentés complète le périmètre de mise en oeuvre du principe de participation reconnu aux fonctionnaires, afin de tenir compte de la reconfiguration des instances de dialogue social dans la fonction publique. À cette fin, nous proposons d'insérer, à l'alinéa 2, après le mot : « humaines », les mots : « et des lignes directrices de gestion en matière de mutations, de mobilités, de promotion et d'avancement, », conformément à l'étude d'impact qui nous a été transmise.
Le présent article réécrit l'article 9 de la loi de 1983, lequel fixe les modalités de participation des fonctionnaires. Vous y ajoutez deux choses. La première, plutôt positive, est que la participation concernera désormais la définition des orientations générales en matière de ressources humaines : sur ce point, donc, pas de problème. Ce qui est beaucoup plus discutable, en revanche, c'est le second ajout, selon lequel la participation à l'examen de décisions individuelles sera circonscrite au champ de la lis...
...pour cet acte d'autorité… Je disais donc que cet amendement s'inspire du rapport de 2018 du Défenseur des droits, qui souligne les inégalités, la ségrégation, la relégation et la régression de droits fondamentaux d'un grand nombre de Françaises et de Français, et, au final, l'affaiblissement de la nation du fait de l'affaiblissement des services publics. Derrière les services publics il y a des fonctionnaires, qui ont la charge d'appliquer les lois adoptées par la représentation nationale. Bien souvent, ils sont en première ligne pour constater les carences dans l'application de ces lois votées au bénéfice de nos concitoyens. Ils sont, en particulier, les premiers témoins des non-recours à certains dispositifs d'accompagnement ou à certaines prestations. De même, ils sont les meilleurs juges de leur ...
Je suis désolée de vous décevoir, mais je considère que le droit applicable permet déjà aux syndicats de signaler, par exemple en saisissant le Défenseur des droits, des situations dans lesquelles la loi ne serait pas respectée ou l'exercice du droit serait entravé. J'ajoute que, sur le plan pénal, en vertu de l'article 40 du code de procédure pénale, tout « fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs ».
La loi dite Sapin 2 du 9 décembre 2016 a également défini un cadre protecteur pour les lanceurs d'alerte ; ces dispositions sont entrées en vigueur au 1er janvier 2018. L'ensemble de ces mécanismes permet déjà de lutter contre les cas de violation de la loi susceptibles d'être constatés par des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions.
L'article 1er tend à associer les fonctionnaires à la définition des orientations de la politique de ressources humaines. Je propose d'ajouter à la loi de 1983 un alinéa leur conférant également la capacité de formuler des propositions pour améliorer l'efficience de l'action publique. Les agents pourraient ainsi proposer la « réorganisation de l'action publique, dans le souci d'optimiser la dépense publique ».
...cueil consistant à réformer pour réformer – généralement dans le but de réaliser des économies et de restreindre les droits. Il s'agit donc ici de redonner un peu de substance à la notion d'intérêt général. Si l'on élabore une nouvelle loi sur la fonction publique, c'est bien que notre société a connu des transformations auxquelles il faudrait peut-être tenter d'adapter les objectifs assignés aux fonctionnaires en redéfinissant cette notion. Voilà pourquoi je souhaite l'expliciter par les formules d'« intérêt humain », d'« intérêt écologique » et de « progrès raisonné ». En effet, la question de l'urgence écologique mériterait d'être traitée dans le cadre de l'action de la fonction publique au quotidien.
...répondent mieux aux besoins des Français et s'inscrivent pleinement dans le contexte d'un XXIe siècle que nous voulons à la fois numérique et inclusif. Mais cette ambition ne se réalisera que si ceux qui la font vivre au quotidien – les agents publics – trouvent un sens à leur mission. Voilà pourquoi je propose ici d'inscrire dans la loi dite « Le Pors », qui a institué les droits et devoirs des fonctionnaires, et surtout établi une fonction publique unifiée, un alinéa réaffirmant leurs missions en ces termes : « servir l'intérêt général », mais aussi « incarner les valeurs de la République » qui nous sont si chères et « être acteur d'une société inclusive » permettant à chacun et à chacune de trouver le service auquel il ou elle a droit à proximité de chez lui ou, en tout cas, au sein d'un service pu...
Je peux comprendre l'idée qui sous-tend ces amendements. Il s'agit de compléter l'article 25 de la loi du 13 juillet 1983 afin de rappeler un principe qui guide déjà l'action des fonctionnaires : servir l'intérêt général. Cet objectif correspond à l'esprit de l'article 12 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, lequel dispose que la force publique est « instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ». À tout prendre, nous préférons retenir la rédaction de l'amendement no 359. Je propose donc le retrait de...
S'il est vrai que les fonctionnaires ont le sentiment de perdre le sens de leur travail au nom du bien commun, s'ils éprouvent effectivement le poids d'une administration écrasante, vous mettez la queue du serpent à la place de sa tête, car tout cela, c'est le résultat d'une politique ! La fonction publique d'État a été détruite ; dans les préfectures, dans tous les services publics, notamment ceux qui relèvent directement de la m...
...ossibilité, pour le président du Conseil commun, c'est-à-dire vous, monsieur le secrétaire d'État, en votre qualité de membre du Gouvernement chargé de la fonction publique, de court-circuiter le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, notamment. Ce ne sera évidemment pas sans incidence : les affaires relevant de la fonction publique territoriale, intéressant les employeurs et les fonctionnaires territoriaux, seront ainsi délibérées dans une instance où ils seront beaucoup moins bien représentés – et même totalement minoritaires en ce qui concerne les employeurs territoriaux. C'est là une drôle de conception du dialogue social que de dessaisir les acteurs compétents. C'est pourquoi nous vous demandons au moins d'ajouter une disposition aux termes de laquelle on ne puisse procéder à ce ...
Il vise à supprimer l'alinéa 5. L'article 8 de la loi du 26 janvier 1984 prévoit expressément que le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale est composé de représentants des organisations syndicales de fonctionnaires territoriaux et de représentants des collectivités territoriales. Or l'alinéa 5 tend à introduire les présidents d'EPCI à fiscalité propre dans ce conseil, alors même que, selon le CGCT – le code général des collectivités territoriales – , un EPCI à fiscalité propre est un établissement public et non une collectivité territoriale.
Il vise à rompre le principe de parité entre représentants des collectivités territoriales et représentants des organisations syndicales de fonctionnaires territoriaux au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale.
... risque, monsieur le secrétaire d'État ? On a besoin d'un peu de clarté de votre part. Troisièmement, je sais bien que nous en parlerons à l'article 14 avec les CAP, mais, puisque l'article 3 aborde déjà les lignes directrices de gestion, il ne faudrait tout de même pas qu'on se quitte, en début de semaine prochaine, sans avoir compris comment celles-ci vont marcher. Je prends comme exemple deux fonctionnaires de la police nationale, à Paris, qui ont la même ancienneté, se trouvent exactement dans la même situation personnelle – pas de cas dérogatoire du type rapprochement de conjoints – et qui demandent tous deux une mutation pour la Bretagne. Lequel aura sa mutation et selon quels critères ? Celui travaillant auprès du chef le plus puissant ?
...ent réduire la dépense publique tout en conservant un service public de qualité, peut-être plus équitable, au service des Français ? Votre texte n'apporte aucun début de réponse à cette question. Il ne propose, tout d'abord, aucune réforme systémique de la fonction publique. Il ne s'interroge pas sur les missions, celles d'une importance telle qu'elles doivent impérativement relever du statut de fonctionnaire, et celles, plus communes, plus proches du privé, qui pourraient être exercées sous un mode contractuel. Cette approche par missions n'est pourtant pas impossible. D'autres pays l'ont adoptée. En Italie, par exemple, des réformes intervenues dans les années 1990 ont changé radicalement le système en vigueur. Désormais, les agents publics sont, pour la plupart, soumis au droit commun du travail, ...