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Madame Genevard, j'entends la logique de votre amendement, mais cela me semble être le principe même de la personnalisation de l'accompagnement : il faut beaucoup s'attacher à l'étudiant lui-même, c'est-à-dire à ses capacités, ainsi qu'à son bagage à son arrivée dans l'université. Si la personnalisation répond donc, à l'évidence, aux exigences de la formation proposée, il faut également qu'elle dépende de la personnalité de l'étudiant, afin de lui permettre de réussir dans l'enseignement supérieur. L'avis de la commission est défavorable.
L'objectif poursuivi par cet amendement est de permettre aux élèves d'accéder à la plate-forme d'orientation et d'information dès la classe de seconde, grâce à leur numéro d'identification national des étudiants, de façon à ce qu'ils puissent prendre connaissance des exigences des différentes filières et s'y préparer. Ainsi, leur projet pourra être mûri tout au long de la scolarité au lycée. Cette exigence, qui est formulée dans l'exposé des motifs, n'apparaît pas assez clairement dans le projet de loi. Nous proposons ...
Chère collègue, j'entends la logique de votre amendement ainsi que la volonté qui est la vôtre : rendre les informations et même la maîtrise de la procédure accessibles aux lycéens le plus tôt possible, afin qu'ils puissent mûrir leur projet d'orientation avec les informations nécessaires. Nous l'avons dit tout à l'heure : c'est évidemment l'objet du plan Étudiants que de renforcer l'information et l'orientation le plus tôt possible au lycée. Mais nous avons rappelé qu'en la matière, les mesures qui ont été prise...
Cet amendement a pour objectif d'inscrire le dispositif d'information et d'orientation mis en place pour les candidats lors de la pré-inscription sur Parcoursup dans un parcours global d'accompagnement des lycéens et étudiants de premier cycle. La formulation actuelle ne garantit pas la mise en place d'un continuum à même de garantir la cohérence des messages délivrés. Cet amendement fait suite au constat dressé par le médiateur de l'éducation nationale et de l'en...
Cet amendement précise les informations devant obligatoirement être portées à la connaissance du futur étudiant afin de mieux le guider dans ses voeux et le choix de sa carrière future. De même, fournir au futur étudiant le taux d'insertion professionnelle selon le niveau universitaire ainsi que le salaire moyen à six et douze mois, selon la nature du contrat de travail, lui permettra d'avoir une idée de sa vie future.
...rtaine filière puis s'inscrivant ensuite dans une autre très différente, par exemple en choisissant de faire médecine après un bac pro, le taux d'échec est très important. L'amendement no 23 vise à donner à l'étudiant toutes les clés de compréhension : il est assez grand pour faire, le moment venu, un choix éclairé pour son orientation s'il a conscience de ce qui l'attend, que ce soit lors de sa formation mais également à la sortie.
Nous en arrivons à une série d'amendements visant à préciser les informations données aux lycéens et aux bacheliers concernant les caractéristiques des formations. Nous avons eu ce débat en commission. Globalement, nous sommes tombés d'accord sur le fait que nous ne pouvions pas inscrire dans le projet de loi la liste de ces informations. D'ailleurs, on voit bien que les deux amendements ne proposent pas la même. Pourquoi figer dans la loi de telles catégories d'informat...
...étudiants les débouchés de la filière dans laquelle ils veulent s'inscrire. Les écoles, notamment les grandes écoles, démarchent les étudiants en leur indiquant le montant du salaire auquel on peut prétendre avec leurs diplômes. Si l'on veut revaloriser l'université par rapport aux grandes écoles, il est nécessaire d'indiquer aux étudiants le niveau de salaire six mois ou un an après la fin de la formation. Les personnes que j'ai rencontrées dans mon secteur et dans ma circonscription, notamment celles qui sont inscrites à l'université, se plaignent de ne trouver que très rarement ces chiffres. En fait, on ne les a jamais !
Pour nous, ces amendements sont frappés du sceau du bon sens. Loin de nous l'idée d'opposer l'aspect culturel et l'aspect utilitaire de la formation, les deux devant bien entendu fonctionner ensemble, mais nous connaissons tous des étudiants qui partent un peu à l'aventure sans savoir où ils vont. Nous considérons que c'est une très bonne chose de leur indiquer concrètement les débouchés d'une filière. C'est une façon utile de diriger les étudiants, qui ont souvent besoin de ces conseils.
Nous en sommes toujours à essayer d'apporter de la précision et de la clarté aux futurs bacheliers, dans le cadre de cette procédure nationale de préinscription détaillée à l'alinéa 5 de l'article 1er. On y lit notamment la phrase suivante : « Au cours de cette procédure, les caractéristiques de chaque formation sont portées à la connaissance des candidats ». Nous souhaiterions insérer les mots « et les exigences pédagogiques » après le terme « caractéristiques ». Nous souhaitons apporter cette précision pour que les futurs étudiants puissent s'orienter clairement et précisément. Les exigences pédagogiques renvoient en effet aux compétences particulières, aux acquis et aux prérequis qui seront attendus ...
L'amendement n'apporte pas grand-chose, car de nombreux dispositifs existent déjà pour informer les lycéens et les futurs étudiants. Je n'en vois donc pas l'intérêt. Il a été question tout à l'heure du découpage en semestres de l'enseignement. Dès lors, comment votre système de sélection basé sur le « oui mais » peut-il marcher ? En effet, toutes les formations ne disposent pas d'un premier semestre interchangeable avec le deuxième ! Des gens pourront-ils obtenir leur diplôme en milieu d'année universitaire, parce qu'ils auront fait un an et demi ? Ou valideront-ils les unités d'enseignement en parallèle, en rattrapage ? Tout cela n'est pas précisé dans votre projet, alors que nous sommes déjà au mois de décembre et que l'on parle de la prochaine année...
Cet amendement propose que la plate-forme informe chaque candidat, non seulement des caractéristiques de chaque formation, mais également des types de dispositifs d'accompagnement et d'individualisation offerts par les établissements : référent pour les stages, tutorats, cours en effectif réduit, cours de remise à niveau, enseignements méthodologiques, dispositifs d'écoute et d'information ou encore allongement de la durée du cursus… Toutes ces informations contribuent incontestablement au choix d'une filière et d'u...
On est toujours dans le même débat. J'ai cité tout à l'heure la phrase de l'étude d'impact de ce texte qui précise que les dispositifs d'accompagnement pédagogique feront partie des informations données aux lycéens sur la plate-forme. Nous avons fixé un cadre qui exclut de dresser une liste dans la loi. Comme je l'ai opposé à l'opposition, je me dois de faire la même chose pour la majorité, afin de ne pas être accusé de partialité.
L'ensemble de ces amendements démontrent que le Gouvernement ne veut pas alourdir la loi, ce en quoi il a parfaitement raison – nous avons été suffisamment nombreux sur ces bancs à dire que la loi ne devait pas être bavarde ni trop rigide – mais également que l'étude d'impact n'est pas complète. La question que je posais tout à l'heure sur les salaires à la sortie des formations n'a pas eu de réponse. Vous sembliez acquiescer à mes propos, monsieur le rapporteur, mais vous n'avez pas dit si cet élément serait inscrit dans la réglementation et transmis aux étudiants au moment de leur inscription. J'entends bien qu'il ne faille pas inscrire certaines choses dans la loi pour ne pas la rendre rigide, mais pouvez-vous nous dire si les précisions demandées par ces amendement...
Cet amendement porte sur un sujet dont nous allons débattre quelque temps encore. Il vise à préciser et à clarifier les informations qui doivent être obligatoirement portées à la connaissance des candidats. Loin de nous l'idée de rigidifier ou d'alourdir exagérément la loi. Toutefois, étant le législateur, nous pouvons bien écrire la loi sans nous sentir totalement inhibés à l'idée d'ajouter telle ou telle phrase ou mention dans un texte qui se doit d'apporter des précisions et des informations. C'est d'ailleurs propre au ca...
Cet amendement, qui s'inscrit dans la continuité des précédents, vise à fournir au lycéen et à sa famille ainsi qu'au corps enseignant toutes les informations nécessaires pour aider chacune des parties prenantes dans la construction des voeux d'orientation du candidat. Avec environ 15 % d'une classe d'âge sortant sans diplôme, plus de 50 % des titulaires d'un bac professionnel sans emploi six mois après l'obtention de leur diplôme et seulement 30 % des étudiants qui obtiennent leur licence en trois ans, et avec parallèlement des entreprises qui peine...
Il faut bien parler des mots tels qu'ils sont ! Si je m'inscris à une formation et qu'on me dit « oui mais », on opère une sélection.
Si je refuse de participer à ce fameux module, je ne peux pas entrer à l'université. J'en viens à mon amendement : il vise, comme le propose le Gouvernement, à améliorer l'accompagnement et la réussite des étudiants – sauf que le choix de bénéficier ou non des dispositifs d'accompagnement pédagogique de formation ne conditionne pas l'entrée à l'université. Cela demeure un choix. Les jeunes pourront y être encouragés soit par leurs professeurs de lycée, soit par ceux de la formation qui les accueille, mais l'inscription de l'étudiant ne doit en aucun cas y être conditionnée. C'est la raison pour laquelle nous proposons d'écrire que l'étudiant « peut bénéficier, s'il le souhaite » des dispositifs d'accompag...
...arle de suspicion. J'ai le sentiment qu'avec ce projet de loi, elle se porte plutôt sur les étudiants. La question n'est pas de savoir si le rejet de certains étudiants de l'université se fait par désir ou par exclusion : aujourd'hui, il y a l'autonomie des universités. Raconter sa vie ou son expérience n'est pas toujours bienvenu, mais j'ai eu à subir la réforme LMD. À l'époque, ma directrice de formation devait justifier du taux de réussite de son master 2 pour obtenir un financement : elle allait donc recruter les étudiants de master 1 ou de licence générale issus des grandes écoles pour faire la promotion de ce master. Voilà ce que je crains, l'influence des problèmes de financement et des taux de réussite, beaucoup plus qu'une exclusion par reproduction des inégalités sociales.
...néa 6, car le paragraphe du texte initial a été séparé en deux alinéas distincts. Je propose de ménager une place particulière à la maîtrise de la langue française au sein des dispositifs d'accompagnement pédagogique. En effet, tous les présidents d'université donnent l'alerte à propos d'une déperdition grandissante et très préoccupante de la maîtrise de la langue française. Or il n'existe aucune formation dans laquelle la maîtrise de la langue française ne soit importante, tant littéraire que scientifique. À l'appui de ma démonstration, je citerai un exemple démontrant ce qui pose problème dans la compréhension des énoncés. Dans la phrase « La race vulpine est le principal vecteur de la rage, qui fait sa proie de tout », quelle est la partie, selon vous, mes chers collègues, qui pose un problème ...